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Un député RN propose de supprimer le ministère d’Olivier Véran : pourquoi pas ?

Il semblerait que les finances de l’État ne soient pas au mieux de leur forme et que notre dette atteigne désormais des niveaux jamais égalés. L’heure est donc aux économies. Jean-Philippe Tanguy, député RN, montre donc le chemin en proposant la suppression du budget du ministre chargé du Renouveau démocratique et, accessoirement, porte-parole du gouvernement - un certain Olivier Véran.

Et notre député trublion d’affirmer : « 1,8 million d’euros consacrés au ministère d’Olivier Véran, qui pense qu’il suffit de se balader dans les mairies du Rassemblement national, dont les maires ont tous été réélus dès le premier tour, [pour l'emporter], […] voilà qui ressemble bigrement à un "ministère de la Propagande". »

Tout cela n'est pas fondamentalement idiot. Car, au fait, qui est Olivier Véran ? Celui qui, en pleine pandémie, s’improvisa virologue et épidémiologue avant de s’autoproclamer Diafoirus en chef et de devenir voix officielle d’une Macronie déjà finissante.

Un parcours qui inquiète

Si les seules attaques le concernant venaient des tranchées lepénistes, cela pourrait encore passer. Mais voilà qu’elles viennent désormais de son camp d’origine, cette gauche qui ne le renifle maintenant qu’en se pinçant le nez, tel qu’en témoigne ce portrait dressé de lui par l’AFP : « Classé à gauche dans la Macronie, Olivier Véran a le soutien d’Élisabeth Borne. Celui qui "croit bien" avoir voté François Bayrou au premier tour en 2007 et Nicolas Sarkozy au second est devenu député socialiste en 2012. » Hormis le fait qu’il ne se souvienne plus très bien pour quel potentiel candidat à l’élection présidentielle il a voté, voilà au moins un homme de conviction.

Des convictions ? Il en a au moins une : lutter contre le Rassemblement national. C’est court, c’est peu ; mais voilà qui paraît lui suffire : « La démocratie, c’est le débat, il faut écouter tout le monde, y compris ceux avec qui nous ne sommes pas d’accord. Parler aux électeurs qui votent RN, c’est important. » Un débat ne pouvant évidemment se faire qu’à ses seules conditions : accuser sans qu’on puisse lui répondre. C’est souvent à ça qu’on reconnaît un authentique démocrate. D’où sa tournée en ces villes pestiférées, celle de Beaucaire en premier lieu. Résultat : Julien Sanchez, maire de la ville incriminée et que notre porte-parole gouvernemental aurait bien mis en quarantaine en d’autres temps, rétorque : « Au lieu de résoudre les nombreux problèmes des Français aggravés par son gouvernement (pouvoir d’achat, logement, sécurité, immigration…), Olivier Veran verse hélas dans la basse politique dans un déplacement partisan inutile payé par l’État et non par son parti. »

Les masques tombent

Par les temps qui courent, nos ministres ont en effet peut-être mieux à faire. Hormis une situation internationale plus qu’explosive, il y aurait peut-être à faire du côté des problèmes immédiats des Français, par exemple. Il est à croire que cela ne soit pas inscrit à l’agenda de ce ministre chargé du Renouveau démocratique, préférant masquer les choses plutôt que d’en débattre. Car question masques, il en connaît un sacré rayon de bicyclette, Olivier Véran. Du temps du Covid-19, il assurait que ces derniers ne servaient à rien. Aujourd’hui, ils viennent de tomber.

Nicolas Gauthier

https://www.bvoltaire.fr/un-depute-rn-propose-de-supprimer-le-ministere-dolivier-veran-pourquoi-pas/

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