Une fois que cet indéniable déplacement de l'électorat juif a été relevé, je ne crois pas que la droite de gouvernement puisse s'en satisfaire en se disant que "c'est toujours bon à prendre".
D'abord parce qu'il est clair que dans le climat actuel, ce bouleversement tectonique profite prioritairement à l'extrême droite susceptible de rassurer davantage la communauté juive par un discours plus manichéen, plus vigoureux. Elle n'était pas portée à donner naturellement du crédit à un programme qui avait plus peur de violer les interdits de la gauche que d'affirmer ses propres valeurs à la fois fermes et humanistes.
Ce devrait donc être le premier objectif des Républicains que de détourner cet électorat juif d'une adhésion qui malgré les apparences serait stérile pour un double motif : l'extrémisme du fond, la difficulté d'une incarnation présidentielle.
La seconde ambition de LR serait d'être à la hauteur de cet honneur octroyé, de cette responsabilité dévolue par l'électorat juif votant à droite. En aucun cas, appréhender cette opportunité seulement comme un coup tactique, une chance politicienne mais comme une avancée imposant un devoir de rigueur, de réflexion et de fidélité à ses engagements. Avec l'urgente mission d'apaiser l'angoisse, tellement justifiée aujourd'hui, de cet électorat et l'impératif de sortir le parti des sentiers battus de la pensée et du projet en matière de sécurité et de Justice.
Un honneur, mais aussi une responsabilité.
Une fois que cet indéniable déplacement de l'électorat juif a été relevé, je ne crois pas que la droite de gouvernement puisse s'en satisfaire en se disant que "c'est toujours bon à prendre".
D'abord parce qu'il est clair que dans le climat actuel, ce bouleversement tectonique profite prioritairement à l'extrême droite susceptible de rassurer davantage la communauté juive par un discours plus manichéen, plus vigoureux. Elle n'était pas portée à donner naturellement du crédit à un programme qui avait plus peur de violer les interdits de la gauche que d'affirmer ses propres valeurs à la fois fermes et humanistes.
Ce devrait donc être le premier objectif des Républicains que de détourner cet électorat juif d'une adhésion qui malgré les apparences serait stérile pour un double motif : l'extrémisme du fond, la difficulté d'une incarnation présidentielle.
La seconde ambition de LR serait d'être à la hauteur de cet honneur octroyé, de cette responsabilité dévolue par l'électorat juif votant à droite. En aucun cas, appréhender cette opportunité seulement comme un coup tactique, une chance politicienne mais comme une avancée imposant un devoir de rigueur, de réflexion et de fidélité à ses engagements. Avec l'urgente mission d'apaiser l'angoisse, tellement justifiée aujourd'hui, de cet électorat et l'impératif de sortir le parti des sentiers battus de la pensée et du projet en matière de sécurité et de Justice.
Un honneur, mais aussi une responsabilité.