Chronique de Paysan Savoyard (n° 307 – 9 Novembre 2023)
Le conflit du Moyen-Orient a de longue date été importé en France, où résident une nombreuse communauté juive et une considérable communauté musulmane. C’est ainsi que le nouvel épisode de la guerre israélo-palestinienne déclenché le 7 octobre s’est rapidement installé au centre du débat public en France, impliquant médias, intellectuels et politiciens. Des manifestations pro-palestiniennes sont organisées, soutenues par l’extrême gauche. En réponse aux actes antisémites qui se multiplient ces derniers jours, une marche contre l’antisémitisme va avoir lieu dans quelques jours, à l’appel des présidents de l’assemblée nationale et du sénat. Le RN et Reconquête ont annoncé qu’ils y participeraient. Ces deux partis réalisent ainsi une opération politique avantageuse. Leur participation place en effet dans l’embarras les partis du Système. Elle renforce le processus de dédiabolisation engagé par le RN et contribuera à démonétiser les accusations habituelles d’antisémitisme portées contre lui.
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Par delà les péripéties politiciennes, on peut remarquer que le conflit israélo-palestinien donne lieu à des prises de positions antagonistes mais finalement convergentes. Les uns défendent le droit des Palestiniens d’obtenir la création d’un Etat véritable. Les autres mettent en avant la sécurité d’Israël et soutiennent que l’objectif des Musulmans, Etat palestinien ou pas, est et restera de détruire l’Etat hébreu. Chaque camp invoque ainsi un principe identique : le droit des peuples de conserver leur identité, de bénéficier d’un Etat et d’y vivre en sécurité.
Tout cela est bel et bon et toutes ces éloquentes proclamations sont fort estimables, mais elles font naître cette question, puisque après tout les événements dont il s’agit concernent des peuples et des territoires étrangers : qu’en est-il des Français, des Français d’origine, des Français de souche européenne, des Européens en général ? En un mot, qu’en est-il des Blancs ?
Ce constat nous paraît frappant, en effet : aucun de ceux qui se prononcent pour les droits des Palestiniens ou pour les droits des Juifs ne juge opportun d’appliquer ces mêmes concepts aux Français et aux Européens Blancs. Personne ne prend la peine d’expliquer que les Blancs eux-aussi existent en tant que peuple. Qu’ils possèdent une civilisation, des moeurs, une religion. Personne pour considérer qu’ils ont le droit de conserver leur identité. Personne pour affirmer que le territoire de l’Europe leur appartient et qu’ils ont le droit d’en rester maîtres. Au contraire, beaucoup de ceux qui se mobilisent pour les droits des Palestiniens ou pour ceux des Israéliens deviennent, dès lors qu’il s’agit de la France et l’Europe, des universalistes convaincus, des sans-frontiéristes militants, des zélateurs enfiévrés du multiculturalisme et du métissage.
Pour ce qui nous concerne, le sort des Palestiniens et des Israéliens nous importe, bien sûr, comme nous importe celui de tous les peuples menacés de disparition, tels que les Tibétains, les peuples autochtones d’Amérique et d’Océanie, ou encore les Chrétiens d’Orient. Nous sommes en effet particulièrement attachés au maintien de la diversité des peuples. Mais il va sans dire que ce qui nous préoccupe avant toute chose, c’est bien le sort de notre propre population, de notre civilisation, de notre territoire, de notre race.
Or nous sommes en danger de mort. Parce que nous sommes envahis. Et parce que nous sommes trahis. Envahis parce que trahis. Trahis par nos propres dirigeants, qui entendent édifier un monde sans-frontières. Certes il n’y a pas sur notre sol de conflit armé au sens traditionnel du terme et nous ne sommes pas visés par des tirs de roquettes ou de missiles. Pour autant, nous constituons nous aussi des cibles, menacés dans notre quotidien par la délinquance, par l’insécurité, par les agressions, les attentats, les émeutes. Comme l’explique Renaud Camus, ces différentes manifestations violentes sont en réalité les instruments de la guerre de conquête qui nous est menée. C’est ainsi que notre sort n’est guère plus enviable que celui des Palestiniens ou des Israéliens. Les Arabes chassés de Palestine peuvent se réfugier dans un pays musulman. Les Juifs pourront rejoindre les Etats-Unis. Nous, les Blancs d’Europe, nous n’avons pas de double-nationalité, pas de pays de rechange et nous ne pourrons nous réfugier nulle part, car toute l’Europe est envahie.
S’agissant de l’antisémitisme et du racisme en général, cet autre constat mérite d’être souligné. Selon les chiffres collectés par une mission parlementaire, les actes antireligieux commis en France ont été, pour l’année 2021, au nombre de 1659. Il se trouve que les plus nombreux ont été les actes antichrétiens, 857, contre 589 actes antisémites et 213 antimusulmans. Parmi les actes antichrétiens, on compte notamment un grand nombre d’incendies ou d’actes de vandalisme dans des églises. Il faut également tenir compte des homicides à dimension raciste. Plusieurs Juifs ont été assassinés par des immigrés musulmans, dans un contexte manifestement antisémite, par exemple Mme Knoll ou Mme Halimi. Mais les meurtres de Blancs commis par des immigrés existent eux-aussi, et en bien plus grand nombre. Même si les juges, qui appartiennent généralement au camp de l’anti-France, ont tendance à estimer que ces homicides sont à mettre au compte du « déséquilibre » des coupables, il ne fait guère de doute qu’ils comportent presque toujours une dimension raciste : ce sont bel et bien des « francocides » ou plus exactement des « blancocides ». Ces différents éléments conduisent à cette interrogation : pourquoi se focaliser sur l’antisémitisme ou le racisme en général et ne jamais évoquer le sort réservé aux Blancs dans leur propre pays ?
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L’antisémitisme nous préoccupe donc, bien entendu. Mais notre propre sort nous soucie encore bien davantage. C’est pourquoi nous nous réjouirons du succès de la marche contre l’antisémitisme. C’est pourquoi nous attendrons ensuite de la part de ses promoteurs et participants un soutien à l’organisation d’une marche gigantesque contre l’invasion migratoire de l’Europe.