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Le peuple espagnol se semble pas vouloir renoncer à défendre l’Unité de l’Espagne, pour l’instant.

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Michel Festivi 

Les jeux semblaient pourtant faits, Sanchez pensait sans doute qu’une fois investi par les Cortès, les manifestants rentreraient dans le rang. Et bien pour l’instant il n’en est rien. Samedi dernier, près de 600 000 espagnols ont manifesté à Madrid, contre la future loi d’amnistie, contre le projet de référendum sur l’avenir de la Catalogne et contre Pedro Sanchez.

Les autorités ont invoqué le chiffre de 170 000 manifestants, les organisateurs 1 million voire plus, mais selon des sources objectives, beaucoup plus de 170 000 ont défilé et il a été précisé un chiffre dépassant les 500 000 personnes. Le soufflet n’est donc pas tombé, puisque la semaine dernière les autorités avaient décompté la moitié moins de contestataires, alors que pourtant plusieurs grandes villes avaient accueilli des milliers et des milliers de marcheurs battant le pavé.

N’oublions pas que Sanchez n’a pas gagné les élections en juillet dernier, que son parti le PSOE est arrivé en seconde position, loin derrière le Parti populaire, en voix et en sièges, mais que par le jeu des alliances avec l’extrême gauche et tous les indépendantistes basques et catalans, il est parvenu à obtenir une majorité des plus hétéroclites, d’autant que pour ce faire il a tout cédé, comme je le rappelais dans mes précédents articles. Dès lors, il est d’autant plus scandaleux et contraire à la démocratie, que de vouloir changer la nature de l’Espagne, sans avoir la légitimité d’avoir vaincu dans les urnes.

Car les manifestants ne sont pas que du PP ou de Vox, ils ont aussi été convoqués par différentes organisations civiles. Après la fin du cortège, plusieurs milliers de personnes ont décidé de montrer leurs très fortes réprobations en se déployant devant la Moncloa, siège de la Présidence du Conseil et rue Ferraz, siège du PSOE. Plusieurs centaines de manifestants ont bloqué le premier tronçon de l’autoroute A6, provocant des embouteillages sur plus de 3 kms. Rue Ferraz, il faut savoir qu’un groupe de 3000 personnes poursuit depuis 16 jours ses protestations contre l’amnistie.

Ces projets de lois sont d’autant plus iniques, que pendant la campagne électorale, les socialistes avaient été plutôt silencieux sur ces thèmes. Qui plus est, pendant les débats d’investiture, Feijoo et Abascal ont démontré sans mal, déclarations à l’appui, que par le passé Sanchez considérait l’amnistie comme contraire à la Constitution. D’ailleurs bons nombres de juristes éminents pensent que cette loi serait une hérésie juridique. Les institutions européennes ont été saisi. Que feront-elles ? Rien assurément.

Autre difficulté et non des moindres, le nombre des futurs amnistiés. 300 environ comme le proclame Sanchez, qui pour tous ses mensonges devrait avoir le nez de Pinocchio, ou 1300 voire plus comme l’annonce Carles Puigdemont, le patron des indépendantistes catalans ?  Comme les tractations se sont faites dans l’opacité la plus complète, on n’est pas près de le savoir. Un indice, Sanchez ayant cédé à tout pour se maintenir au pouvoir, je penche pour le chiffre de Puigdemont, qui de toute façon fait désormais la pluie et le beau temps avec seulement 7 députés.

Comme l’a déclaré un manifestant « c’est un véritable coup d’état ». Si les espagnols connaissaient leur Histoire récente, si les livres scolaires, les programmes des écoles faisaient preuve d’objectivité, ils sauraient que les gauches ont toujours été à l’initiative de la violation de l’État de droit, et que les opposants aux gauches, ont dû intervenir pour mettre fin aux transgressions permanentes de la Constitution. Mais ça, en Espagne aujourd’hui, peu le savent, tant les lois mémorielles ont totalement annihilé la vérité historique.  Comme je le disais récemment, d’un mal peut sortir un bien si les Espagnols se réveillent, c’est en tout cas l’espoir que l’on formule.

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