Le processus de la construction européenne est une chimère destructrice.
Macron nous a promis une année 2023 sous le signe de la réindustrialisation en attendant une «grande année» 2024. Mais rien ne s’est produit hormis un taux de chômage record et une cascade de faillite même si on nous parle de balance positive de création d’entreprises.
Les emplois crées ne sont que des postes précaires tournés vers les services, alors que l’industrie subit toujours l’irresponsabilité de la hausse du prix de l’énergie et une inflation galopante. Dans ces conditions il ne peut y avoir de création notre outil économique est détruit.
L’impact de la hausse de l’électricité et de l’inflation des matières premières est irréversible.
Prenons l’exemple de la Haute Garonne, qui a su toujours tirer son épingle du jeu avec le vecteur économique de l’aérospatial. En 2023, les paramètres de croissance sont très faibles. Sur le listing des entreprises en défaillance on peut observer que le bâtiment est le plus durement touché ainsi que la construction de charpente métallique. On y trouve aussi des agences d’intérim, des autos-écoles, des coiffeurs, des restaurants, des cabinets de recrutement, des entreprises d’ingénierie et même des entreprises du secteur de l’énergie renouvelable.
Personne n’échappe à la récession économique et pourtant le chef de l’État confirme que 2023 est une bonne année avec un solde des annonces d’ouvertures et fermetures d’usines positif sur les onze premiers mois de l’année.
Berçy a fait la promotion de la «semaine de l’industrie» dans toute la France avec 5500 évènements pour encourager les jeunes à rejoindre la filière industrielle.
Macron qui voulait créer une économie de guerre s’est retrouvé devant la réalité du marché avec un manque de soudeurs et de tourneurs fraiseurs pour l’assemblage et la fabrication d’équipement militaire. l’État subventionne des usines à grand coup de milliards pour stimuler la réindustrialisation, c’est toujours de la poudre de perlimpinpin, puisque ce n’est rien de moins qu’une économie subventionnée alléchée par l’aide financière.
La France ne possède plus d’atouts pour faire venir les industriels
Prenons le cas de l’usine Marelli à Argentan. La direction annonce la fermeture de l’usine début 2024, le groupe a annoncé aux salariés que la production devrait être délocalisée en Slovaquie. Marelli Argentan produit deux millions de pièces pour l’automobile chaque année. Par la directive de la loi qui interdira les moteurs thermiques en 2035, l’entreprise a préféré se délocaliser même si son marché était porteur.
L’économie de la Slovaquie est en très forte croissance grâce aux bénéfices de son intégration à l’Union européenne dans les années 2000. On vide les poches de la France pour redistribuer les bénéfices dans les pays nouvellement intégrés dans l’Union.
Actuellement les entreprises de l’automobile convergent vers la Slovaquie qui possèdent une fiscalité faible, un droit du travail très «flexible», une corruption excellente et quand même une main d’œuvre qualifiée. Parmi les groupes automobiles qui ont choisi de migrer vers la Slovaquie on trouve Volkswagen, Peugeot Citroën, Hyundaï et Kia.
Avec un taux de chômage de presque 15% et une croissance de 5,5%, le PIB national est minuscule comparé à de celui de la France, il ne représente que 95 milliards d’euros.
La misère de la Slovaquie est attractive et l’impact des charges pour les entreprises ne représente que 20% du chiffre d’affaires.
Le niveau des prélèvements obligatoires en France est très élevé, et particulièrement pour les entreprises. L’écart de prélèvements obligatoires entre la France et le reste de la zone euro s’explique exclusivement par le surcroît d’imposition pesant sur les entreprises.
La France prélève à elle seule 42% des impôts en capital de l’ensemble de la zone euro.
La transition énergétique et l’abandon des moteurs thermiques va détruire les industries alimentaires, la plasturgie et les équipementiers automobiles.
Mais il n’y a pas que la France qui subit l’absurdité européenne, l’Allemagne va y laisser des plumes et beaucoup plus
L’incident de l’explosion du gazoduc North Stream a redistribué les cartes des investissements qui se tournent désormais vers les États-Unis.
La hausse du prix de l’énergie couplées aux généreuses subventions de Joe Biden, poussent les entreprises allemandes à délaisser leur territoire au profit de l’Amérique.
L’Allemagne est officiellement entrée en récession en 2023 sans que cela alerte la commission européenne. Le chimiste BASF va fermer ses unités les plus rentables comme l’ammoniac qui rapportera plus en délocalisant à l’étranger. Le cout de la hausse du gaz représente une dépense de 1,4 milliards d’euros.
Le cout de la guerre en Ukraine représente le même risque financier que le choc pétrolier des années 70.
Même méthode et même situation pour revitaliser l’économie du dollar. Les changements de l’économie sont toujours précédés d’une guerre planifiée par des investisseurs en perte de vitesse devant l’essor d’un marché concurrent.
La politique industrielle des États-Unis s’est orientée vers le protectionnisme avec comme modèle les subventions de l’IRA (Inflation Reduction Act). Ces mesures protectionnistes ont été prise pour à accélérer la transition énergétique. 369 milliards de dollars de subventions tendent les bras aux entreprises européennes à condition qu’elles migrent leur outil de production sur le sol américain.
Même si l’Europe est furieuse contre son «patron» américain, elle ne dispose à l’heure actuelle d’aucune autre réponse que de consentir à accorder elle aussi des subventions et de présenter des tableaux avantageux pour masquer sa faiblesse économique et diplomatique. Si l’Europe subit une guerre économique des Américains, elle se refuse de s’engager dans un bras de fer pour sauvegarder son économie. La corruption de la commission européenne fera le reste, l’Europe est contre le protectionnisme.
source : Geopolintel