La politique économique axée sur le local se dessine comme un horizon possible pour renouer avec l’essence même du souverainisme. Dynamiser l’artisanat et l’agriculture devient un impératif pour préserver l’identité nationale. Encourager les circuits courts, soutenir les producteurs locaux, promouvoir les produits français, autant de pistes pour insuffler une nouvelle vigueur à une économie fragilisée.
Pourtant, l’ombre de la concurrence déloyale plane sur le secteur agricole français, en grande partie attribuée aux normes européennes. Les Républicains sont critiqués pour leurs concessions aux règles de l’UE, potentiellement mettant en péril la qualité des produits alimentaires français. Ces compromis favorisent une compétition inégale, les agriculteurs français devant se conformer à des normes plus strictes que certains de leurs homologues européens.
La France insoumise, malgré son discours résolu, est également épinglée pour son soutien à des directives européennes qui semblent restreindre l’autonomie nationale, en particulier dans le secteur agricole. Les normes sanitaires et environnementales divergentes entre les pays de l’UE créent un terrain de jeu inégal, exposant nos agriculteurs à des pressions concurrentielles déloyales.
Même le Rassemblement National, souvent ferme dans ses positions, fléchit parfois devant les normes européennes, mettant en danger la souveraineté économique de la France. Cette susceptibilité aux compromis risque d’accroître les disparités entre les agriculteurs nationaux et leurs homologues d’autres pays de l’Union européenne.
Au cœur de ces enjeux, les normes européennes deviennent des entraves, loin de l’objectif initial d’harmonisation. Les concessions nécessaires pour s’aligner sur ces normes ouvrent la porte à une concurrence déloyale, fragilisant davantage nos agriculteurs déjà soumis à des contraintes nationales exigeantes.
L’appel au Frexit résonne face à ces réalités, certains estimant qu’une sortie de l’Union européenne permettrait à la France de reprendre le contrôle de ses normes alimentaires, assurant la qualité de ses produits et préservant la santé de ses citoyens. Cette quête d’indépendance se nourrit des injustices subies par nos agriculteurs, confrontés à une compétition internationale inégale.
En conclusion, la quête de souveraineté française se présente comme un récit mêlé d’aspirations et de défis, notamment dans le secteur crucial de l’agriculture. Si les partis souverainistes se positionnent comme les héritiers d’une tradition gaulliste, les compromis face aux normes européennes créent des failles dans leurs ambitions. La concurrence déloyale qui frappe nos agriculteurs souligne l’urgence d’un réexamen de notre appartenance à l’Union européenne, posant la question cruciale de l’indépendance nationale et de la préservation de nos secteurs clés.
Pierre d’Herbais
Précision : les points de vue exposés n’engagent que l’auteur de ce texte et nullement notre rédaction. Média alternatif, Breizh-info.com est avant tout attaché à la liberté d’expression. Ce qui implique tout naturellement que des opinions diverses, voire opposées, puissent y trouver leur place.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)