L’entretien de Vladimir Poutine accordé au journaliste américain Tucker Carlson est une allégorie de nos temps agités. L’inaptitude des médias du Système à faire leur travail pour tendre le micro sans se muer en juges, conjuguée à une société liquide et pressée, a dessiné le chemin du succès pour les médias alternatifs. Grâce à des canaux alternatifs et tout particulièrement Twitter dit X d’Elon Musk, Tucker Carlson est donc parvenu à réaliser l’entretien qui a mis les élites occidentales aux abois.
Au fil de plus de deux heures d’entretien, le président russe a littéralement pris les rênes pour reprendre le fil de l’Histoire et s’inscrire dans le temps long. Une Histoire dans laquelle Vladimir Poutine a replacé la Russie, l’Union Soviétique et l’Ukraine, mais aussi le récent conflit suscité par les États-Unis et leur bras de l’OTAN, que l’Ukraine ne pourrait jamais gagner. Vladimir Poutine dénonce le rôle de la CIA dans des opérations de déstabilisation, du Caucase à Nord Stream et Maïdan en passant par la Serbie et bien d’autres. À ce titre, il évoque à demi-mot l’État profond qui dépasse de loin le vieillissant Joe Biden. Un entretien marquant par les réactions qu’il a suscitées, mais aussi par son ton et son rythme qui tranchent radicalement avec les pénibles exercices de communication des dirigeants occidentaux.
François Martin est diplômé de l’ESSEC, fort d’un MBA à HEC, auditeur de l’INHESJ et de l’IHEDN et parle 6 langues. Également essayiste et géopolitologue, il a fondé plusieurs cercles de réflexion en la matière, notamment à HEC mais aussi le Cercle Eleutheria avec Paul-Marie Coûteaux. Il a également publié plusieurs ouvrages dont "L’Ukraine : un basculement du monde", publié aux éditions Jean-Cyrille Godefroy (disponible ici )