Le Monde se surpasse encore avec un article à charge contre les parents qui s’interrogent pourtant à juste titre sur le contenu de certains programmes scolaires.
Dans un monument d’objectivité (euphémisme), l’article dénonce la pression mise sur les établissements. Mais la pression est ailleurs :
le Conseil supérieur des programmes, instance indépendante [sic] qui élabore les programmes scolaires au ministère de l’éducation nationale, doit publier fin février ou début mars un projet de programme scolaire d’éducation à la sexualité du CP à la terminale. Une initiative lancée en 2023 par Pap Nidaye, alors ministre, qui « s’inscrit pleinement dans la politique éducative en faveur de l’égalité et de la lutte contre les discriminations et les violences » .
Prévue pour novembre 2023 puis pour janvier 2024, la publication de ce programme, politiquement sensible, a pris du retard avec la valse des ministres. Le 20 janvier, le chef du gouvernement, Gabriel Attal, a précisé que ce programme serait mis en place à la rentrée 2024. « A l’école primaire, on doit apprendre le respect de l’intégrité du corps » , a-t-il précisé, et l’éducation sexuelle « en tant que telle » doit « venir au collège et au lycée ».
SOS Education a rédigé un rapport, sous-titré « de la prévention à la sexualisation précoce » , pour pointer les dérives de cette rééducation à la sexualité dans le cadre scolaire.
Le Syndicat de la famille a organisé un colloque au Sénat le 9 février avec les associations Famille et liberté et Juristes pour l’enfance sur ce projet de programme d’éducation sexuelle. Ludovine de La Rochère a estimé que les « jeunes ont avant tout besoin d’une éducation affective et relationnelle » qui se fait principalement dans la sphère familiale.
« S’il ne reste qu’une éducation à la sexualité, comme elle est écrite dans la loi, elle ne peut être que déplacée et contre-productive. »
Ludovine de La Rochère a invité les participants à « veiller avec une extrême vigilance sur ce que fera le ministère de l’éducation nationale » avec ce programme scolaire et à « veiller à ce que feront les établissements scolaires, qui portent une responsabilité évidente ».