Emmanuel Macron a de nouveau été copieusement conspué à son arrivée au Salon de l’Agriculture. Ce nouvel épisode de huées est amplement justifié.
Devant la mobilisation paysanne, le Salon de l’Agriculture a été envahi par les CRS et les gardes mobiles, une façon de souhaiter un bon accueil de la part de l’Élysée.
Certains observateurs spécialistes du salon on fait ce constat :
« Cette année, nous avons droit à un Salon de l’Agriculture remarquable. Dans les filières d’exception, du jamais vu, nous pouvons admirer un éventail de poulets qui nous rend fiers !
Par croisements successifs, nous avons enfin des gallinacés bottés, casqués, pouvant porter visière et bouclier pour se protéger contre les intempéries et à même de résister au réchauffement climatique. »
Les Gaulois réfractaires ont gardé le sens de l’humour, même si pour beaucoup d’agriculteurs les temps sont tragiques.
Ce n’est pas le simulacre de débat que le président, qui est coutumier du fait, a ensuite tenu à huis clos avec quelques représentants des syndicats agricoles qui apaisera la colère des agriculteurs tant ce « seul en scène », qui mit fin au combat des gilets jaunes, fut un modèle de cuistrerie.
Ce n’est pas non plus le débat improvisé qui a suivi ou il a cru opportun d’employer un langage de charretier que le président fera illusion sur sa proximité avec le monde paysan : le respect et la qualité des propos tenus par les agriculteurs présents n’avaient d’égal que la vulgarité, l’arrogance et l’autosatisfaction dont il a fait preuve. Il ne suffit pas non plus de répéter à l’envie être « aux côtés des agriculteurs » pour effacer sept ans d’exercice du pouvoir pendant lesquels il a organisé avec Ursula von der Layen la détresse du monde paysan et poursuivi la déconstruction de l’agriculture française. Il ne suffit pas, enfin, de déambuler dans les allées du Salon de l’Agriculture, entouré de dizaines de gardes du corps, pour faire oublier qu’il est le promoteur assumé d’une politique européenne laquelle, fondée sur le principe de libre échange, ne permettra jamais la mise en place du protectionnisme minimum nécessaire que les agriculteurs appellent de leurs vœux et qui est le préalable à la résolution de la crise agricole.
Emmanuel Macron a, une fois encore, usé du subterfuge du débat improvisé pour tenter d‘apaiser, voire d’endormir, les esprits par un enfumage en règle. Ce faisant, il risque fort d’ajouter la frustration à la colère des paysans qui lui ont signifié que le temps du discours était révolu. La sauvegarde de l’agriculture française réclame des actes qu’il est incapable de mettre en œuvre tant il a placé notre pays sous la suzeraineté de Bruxelles.
Mais quand le pouvoir politique refuse de passer à l’acte, c’est bien souvent le peuple qui s’en charge… S’il veut éviter d’en arriver là, il doit d’abord rompre avec les règles européennes et le modèle mondialiste, quoi qu’il en coûte, et probablement en coûtera-t-il moins cher si le pays réel reprend le contrôle. Avec le scrutin qui vient, il faudra choisir : L’UE ou la France…
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