La Droite Nationale va arriver au pouvoir. C’est sûr. C’est écrit. Et pourtant…
Et pourtant, il y a quelque chose de pathétique dans la volonté du Système de repousser l’inéluctable. Indéfiniment. “Les vieux trucs des politiciens” dont parlait Jean-Marie Le Pen au soir du 21 avril 2002. Dernière petite tentative en date : ce collectif de chercheurs et d’élus de gauche qui appelle à “l’adoption urgente de la proportionnelle pour sauver la Démocratie“. Arroseur arrosé : le scrutin majoritaire a été maintenu pour empêcher des vagues successives de députés FN à l’assemblée nationale, désormais ce même scrutin pourrait favoriser l’accession au pouvoir de son successeur, le RN, et la marginalisation des partis de gauche, devenus totalement minoritaires dans le champ politique.
Au Portugal, “l’Etablissement” représenté par le PS et le PSD (centre-droit), ont réussi le tour de force d’inventer une nouvelle forme de gouvernement par période de deux ans chacun dans le seul but de faire barrage à Chega. “Faire barrage”, c’était l’expression favorite du camp du bien en France. “Front Républicain”, “faire barrage”, la petite carambouille devait terroriser par avance toute formation ou tout responsable politique éventuellement tenté de s’allier avec le Front National. La nouveauté avec le Rassemblement National, c’est qu’il n’aura peut-être même pas besoin d’un LR ou d’un Dupont-Aignan quelconque pour accéder au pouvoir, le petit catéchisme culpabilisateur du camp du bien ne servant plus à rien.
Et le pire de l’histoire est que le camp du bien ne fait pas le rapprochement entre ses petites tentatives pathétiques de “puputsch institutionnel” et les coups d’état administratifs qu’il dénonce chez les autres, en Turquie par exemple :
Même Gaël Briand de l’UDB, y va de son petit couplet “démocratique” :
Il sera pourtant le premier à contester le résultat des urnes si le RN est élu !
Mais toutes les petites filouteries, aussi minables soient-elles, ne permettront pas de repousser l’inéluctable : l’arrivée des Droites Nationales au pouvoir partout en Europe, voir partout dans le monde. Pour une simple et bonne raison : pour ce qui est de l’Europe et des Etats-Unis, leur moteur principal est l’immigration. Et l’immigration, au regard de la démographie africaine et moyen-orientale et au regard du pouvoir des mafias qui l’organisent avec la complicité des ONG n’est pas prête de se tarir. Or, l’immigration est bien le carburant principal des partis de Droite Nationale. Car s’il n’y avait que la crise économique pour attiser le ressenti des populations à l’encontre des partis modérés, la Gauche populiste aura, elle aussi, sa chance dans la course au pouvoir. Or, malgré l’habituel discours de Mélenchon qui accumule les suppositions pour faire gober à ses militants que si telle ou telle condition était réunie, il serait déjà à l’Elysée, la Gauche alternative est au plus bas dans les urnes. Et elle le restera.
Au plus bas, car elle est embourbée dans le wokisme et les délires féministo-transgenre. Au plus bas, car elle pense accéder au pouvoir grâce aux votes de sa nouvelle clientèle : les masses immigrées et islamisées qui ne votent pas. Au plus bas car elle est vomie par les autochtones européens, notamment les classes ouvrières et moyennes, qui sont, en même temps, les grands perdants de la mondialisation Macron et de l’immigration Mélenchon. Pour parler en franglais : les “loosers somewhere” rejettent tout autant les “winners anywhere” que les “traitors elsewhere” !
Avec la guerre à Gaza, le délire immigrationniste pro-Palestinien d’une certaine gauche est pourtant devenu psychiatrique. Qui suit l’actualité du député LFI de la Seine Saint-Denis Thomas Portes peut, par exemple, se demander si celui-ci est toujours un député français ou s’il est devenu un député palestinien. Quand l’obsession pour “l’Autre” rejoint la petite stratégie électorale dans une “circonscripchion” du 9-3 où le Grand Remplacement est un “fantasme” évident. En marchant dans la rue, ça crève les yeux !
Certaines gauches ont pourtant compris le danger de s’aliéner la population de souche pour draguer les masses immigrées : la Gauche danoise bien entendu mais également désormais le Sinn Fein irlandais, pourtant allié de LFI au parlement européen au sein du groupe GUE/NGL ! Mais en Bretagne ou en France, cette prise de conscience est impossible. Notamment en Bretagne où la Gauche nationaliste ou autonomiste sera parmi les derniers défenseurs de l’amour de “l’Autre”, surtout s’il est musulman, voilé et barbu. Et qu’il veut s’installer à Callac ou Montgermont.
En France, la Gauche pense donc pouvoir repousser l’inéluctable. Le maire PCF de Montreuil est, quant à lui, à mi-chemin entre la possibilité de repousser encore un peu l’échéance et le débat sur “l’après” (l’après prise de pouvoir de Marine Le Pen). Tout cela est pathétique et toutes les “réunions à la Mutualité” du monde pour “organiser une réponse unie au danger fasciste” ne réussiront pas à dissuader les masses populaires autochtones de voter pour Marine Le Pen ou Eric Zemmour. Car tout le monde en a marre de l’immigration. Marre ! Marre ! Maaaaaarre ! Et il n’y a que la Gauche babouche qui ne s’en aperçoit pas.
Reste à savoir ce que feront les immigrés lors de la future victoire de la Droite Nationale. Une minorité choisira sûrement de s’assimiler et considèrera que le temps du séparatisme intérieur est terminé. Et la majorité.?.. Choisira-t-elle de servir de “chair à voter” pour la Gauche qui la considère comme une clientèle captive ou formera-t-elle ses propres partis politiques (il en existe déjà mais ils sont groupusculaires) clairement islamistes ? En Belgique, c’est ce qu’il s’est passé avec la création du parti ISLAM qui fait actuellement scandale. Mais celui-ci étant d’obédience chiite, ses chances de succès dans les populations sunnites immigrées en Belgique sont plus qu’hasardeuses.
La Gauche repousse, par quelques châteaux de sable, l’échéance fatale tant qu’elle le peut et n’aura, quand Le Pen sera au pouvoir, que la rue, le blocage et les manifestations comme solution de remplacement. Pas sûr que la population ne se lasse pas de ce déni de démocratie à force…
Mathurin Le Breton
Précision : les points de vue exposés n’engagent que l’auteur de ce texte et nullement notre rédaction. Média alternatif, Breizh-info.com est avant tout attaché à la liberté d’expression. Ce qui implique tout naturellement que des opinions diverses, voire opposées, puissent y trouver leur place.[cc] Breizh-info.com, 2023 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine