© Sputnik . Vladimir Vyatkin
La Russie est devenue une force géopolitique importante, avec laquelle de nombreux pays du Sud global veulent collaborer, a déclaré à Sputnik Afrique Tolit Charles Atiya, associé de recherche au Centre d'études et d'analyse de sécurité de l'Université de Nkumba.
Le système politique mondial a changé et les pays occidentaux doivent reconnaître que la Russie s'est développée, a déclaré à Sputnik Afrique Tolit Charles Atiya, du Centre d'études et d'analyse de sécurité de l'Université de Nkumba, en Ouganda, commentant la récente interview du ministre russe des Affaires étrangères sur l'évolution de l'environnement géopolitique dans le monde.
"L'UE et les États-Unis doivent accepter que la Russie est sortie du marasme, qu'elle s'est dépoussiérée et qu'elle constitue une force avec laquelle il faut compter", a-t-il expliqué.
Nouveaux partenariats
La montée en puissance de la Russie s'accompagne de celle de la Chine et du Brésil, dessinant un monde plus "multilatéral", souligne encore l'expert. Une même logique est à l'œuvre du côté des BRICS et plus généralement du Sud Global, où de nouveaux partenariats se dessinent.
"Il y a beaucoup de problèmes non résolus au sein de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), beaucoup de problèmes non résolus au sein du Conseil de sécurité de l'Onu. Nombre de pays du tiers monde, en particulier les pays de l'Afrique subsaharienne, commencent à chercher de nouveaux alliés", affirme Tolit Charles Atiya.
Les pays en développement cherchent en particulier des financements chez les pays fiables, qui ne s'ingéreront pas dans leur affaires internes. La Chine est à ce titre plébiscitée.
"Ils sont prêts à distribuer de l'argent sans interférer avec la politique intérieure, pour ainsi dire, donc cela devient attrayant", explique Tolit Charles Atiya.
Le 20 avril, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait évoqué les changements récents de l'environnement géopolitique et les conséquences pour l'Occident, au cours d'un entretien avec plusieurs médias russes dont Sputnik.