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Les deux jeunesses : l’une se mobilise contre l’insécurité, l’autre pour la Palestine

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De jeunes lycéens se mobilisant en plein Paris pour faire la chasse aux pickpockets et protéger à la fois touristes et Parisiens ? Le reportage que TF1 leur a consacrés, ce dimanche dernier, commence à faire grand bruit. De quoi s’agit-il ? Tout simplement d’une initiative citoyenne, comme la gauche les apprécie tant d'ordinaire, mais qu’elle voue cette fois aux gémonies.

A l'image de Dominique Sopo, président de SOS Racisme : « Si on est témoin, à la rigueur, d’activité de pickpockets, on peut appeler la police, on peut se référer à la justice, et non pas essayer de se présenter soi-même en redresseur de torts. (…) Ce comportement est grave. Sur le plan pénal, ça peut renvoyer à des infractions. » Lesquelles, au fait ? Dominique Sopo, lui-même en proie aux foudres de la justice, pour avoir affirmé sur X que comparer l’homme politique Jean Messiha d’origine égyptienne (ex-RN passé à Reconquête !) à « un chameau » est « insultant pour les chameaux ».

Bref, notre homme n’est pas forcément le mieux capé pour donner des leçons de morale en matière de discrimination. D’autant que le bréviaire des lycéens en question demeure on ne peut plus gentillet : « Aucune insulte, aucune agression. S’ils vous frappent, vous ne faites rien. » Ce qui ne les empêche pas d’affirmer : « Notre rôle, c’est de dénoncer les pickpockets.(...) C’est vrai que certains nous accusent, mais ils sont nombreux à nous dire qu’on fait le boulot que la police devrait faire. Ils nous comprennent, ils savent très bien que les pickpockets sont relâchés au bout de trente minutes. »

Cette jeunesse qui dit non à l’insécurité !

Ce que semble confirmer le commentaire des journalistes de TF1. Pourtant, les mêmes nous apprennent que ces vidéos, déjà vues « des millions de fois », ont été « supprimées par Youtube et TikTok », au simple motif qu’elles « ciblaient la communauté rom ». Pour résumer, voilà une jeunesse militant pour un meilleur « vivre ensemble », permettant à « toutes et tous » de pouvoir déambuler pépère dans les rues de la Ville-lumière. Plus « inclusif », on ne saurait faire ; surtout quand la RATP s’alarme d’une « hausse de 18% » des agressions perpétrées à l’encontre de ses usagers.

De l’autre côté de la rue, campe une toute autre jeunesse. Celle des gosses de riches pour lesquels la vie est sûrement trop belle, qui bloque les temples du savoir, de la Sorbonne à Sciences-Po en passant par les universités de province. Ces Insoumis en carton-pâte, eux, ont les moyens de sécher les cours, contrairement aux jeunes de la France des oubliés, de plus en plus exclus de ces filières, naguère d’excellence.

Cause palestinienne ? L’extrême droite en avance sur l’extrême gauche !

Leur lubie du moment ? La cause palestinienne. Mais qu’ils abordent à l’envers, n’en faisant que le sinistre théâtre de colons et de colonisés, de Blancs dominants écrasant des « racisés » dominés. Ce faisant, ils desservent cette même cause, en usant d'arguments les plus sots qui soient car nous avons là à faire à deux nationalismes se disputant la même terre. Si ces têtes vides avaient au moins ouvert un livre, ou même consulté un site internet, ils auraient appris que le premier homme politique à avoir créé, dès 1967, un Rassemblement pour la libération de la Palestine, ne fut autre que François Duprat, l’un des fondateurs historiques du Front national.

Les pro-Palestiniens « d’extrême droite » savaient alors écouter les pro-Palestiniens « d’extrême gauche ». Aujourd’hui, cette même « extrême gauche » de droit divin n’écoute plus personne et refuse de débattre avec quiconque aurait l’outrecuidance de ne pas partager ses idées ; d’où le blocage de nos grandes écoles et l’interdiction faite à ceux qui auraient le mauvais goût de venir les y contredire.

Résultat ? Une France plus fracturée que jamais, dans laquelle on voit s’affronter deux jeunesses. Celle de la haute, désormais bouffie de ses caprices d’enfants gâtés. Et celle du bas, qui tente, vaille que vaille, non point de refaire le monde, mais au moins d’éviter qu’il ne se défasse, ne serait-ce qu’en tentant d’éviter que leurs compatriotes ne se fassent vider les poches par des voyous et des voyouses, comme pourrait dire Emmanuel Macron.

Fracture sociale ?

Au final, plus qu’une simple fracture politique, il s’agit d’une fracture sociale. Pourtant, il n’est jamais interdit d’espérer : de plus en plus d’enfants de CSP+ se tournent vers le Rassemblement national. Comme quoi la jeunesse française, pour une fois toutes origines sociales confondues, pourrait être vecteur d’espoir, au contraire de tant de leurs aînés, à gauche comme à droite. À croire que si c’était bien hier, ça pourrait être bien mieux demain. Réponse le 9 juin prochain.

Nicolas Gauthier

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