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Ablutions rituelles de gauchistes à La Rochelle : vers une nouvelle religion ?

Capture d'écran X
Capture d'écran X
On ne reconnaît pas infailliblement la gauche à sa bêtise, car la droite n’en manque pas. On ne la reconnaît pas davantage à coup sûr à son sectarisme, car la Macronie peut en déployer des trésors. Non, le signe qui ne trompe pas, le point clé, c’est son fanatisme idéologique. Ce fanatisme peut prendre diverses formes : hier, le communisme stalinien et son cortège de fascinations malsaines ; aujourd’hui, les frères siamois (pourtant irréconciliables en pratique) que sont le wokisme et l’islamisme. Quand on parle d’idées avec un gauchiste, ne pas oublier de sortir son gilet pare-balles, car les ratés ne vous rateront pas.

Conséquence logique de ce fanatisme, le gauchiste, comme tous les radicaux, quoiqu’il s’en défende et quoi que cela nous surprenne à première vue, aime les rites, les rassemblements - les grand-messes, pourrait-on dire avec un brin de malice. Comme le gauchiste déteste la tradition, ces rites changent tout le temps, mais il y en a toujours… même quand le gauchiste se veut anarchiste. Voyez l’exemple pathétique et assez inquiétant que nous offrent les opposants au projet de bacs de rétention, abusivement appelés « méga-bassines » par les médias, qui reprennent en cela les éléments de langage desdits opposants. Après avoir mis La Rochelle à feu et à sang face à des forces de l’ordre admirables de sang-froid, les Black Blocs et punks à chien se sont dirigés vers la plage. Là, ils ont fait quelques pas dans l’océan, mais en groupe. Marrants, ces anarchistes, « association d’égoïstes », selon l’un de leurs maîtres à penser (Stirner), qui ne savent faire les choses que sous forme de monôme. C’est apparemment aux cris de « No Bassaran » (ce n’est pas une blague) que ces activistes intouchables, immunisés contre la justice grâce aux magistrats eux-mêmes, se sont aventurés dans l’eau. Jusque-là, pourquoi pas. Mais il faut voir la vidéo : tournant autour d’un mât comme autour d’une seconde Kaaba, extatiques comme des pèlerins hindous dans les eaux du Gange, les manifestants en maillot de bain semblaient vénérer, sur ce mât, le logo des Soulèvements de la Terre, le drapeau noir des anarchistes… ainsi qu’un drapeau palestinien.

 

Sur X, une certaine Valérie Kokoszka, docteur en philosophie, trouve les mots justes pour qualifier ce happening indigne : « La gauche tribale fait littéralement ses ablutions devant son nouveau totem, le drapeau palestinien. Une religiosité déjà fanatisée a trouvé son objet transitionnel. Et c'est inquiétant. » Oui, c’est inquiétant. C’est même consternant. Le fait qu’il faille, à ces contempteurs du sacré, une religion de substitution n’est ni nouveau ni surprenant. Ce qui surprend davantage, c’est le niveau de radicalité de ces manifestants, qui pataugent jusqu’à la taille dans leurs propres contradictions. Regardez-les tourner, ces imbéciles heureux. Regardez ces ablutions rituelles de militants écolos, au pied d’un drapeau palestinien. Quel rapport le conflit israélo-palestinien entretient-il avec l’écologie ? Aucun. Ces combats, au fond, ne sont jamais qu’un prétexte. Ce qu’aiment les activistes des Soulèvements de la Terre, ou d’autres partis d’ultra-gauche avant ou après eux, c’est casser, c’est tabasser des flics, c’est brûler des bâtiments ou piller des supermarchés. Et ce qu’ils aiment encore mieux, c’est se trouver une cause. Un gloubi-boulga de causes, pour être plus précis. Ils appellent ça la convergence des luttes.

Oui, ils sont stupides. Oui, ils sont menaçants. Mais, surtout, au sommet d’un État qui montre chaque jour un peu plus sa totale déliquescence, personne ne semble avoir envie de les arrêter. C’est cela, qui doit nous inquiéter.

Arnaud Florac

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