Il aura fallu 46 secondes à la boxeuse italienne Angela Carini pour se rendre compte que sa concurrente, Imane Khelif, athète algérienne intersex (?), lui faisait “trop mal” et déclarer forfait. Mais toutes les sportives n’ont pas eu la même “chance” si l’on peut dire. En 2022, la joueuse de volley ball Payton McNabb avait été défigurée par son adversaire, un homme s’identifiant comme une femme, lors d’un match. Elle est revenue sur l’admission de deux boxeuses aux chromosomes XY aux Jeux Olympiques 2024.
Payton McNabb avait 17 ans lorsqu’elle reçut en plein visage un ballon frappé d’une force extraordinaire. Un force extraordinaire pour les joueuses habituelles, mais pas par son auteur : un joueur transgenre né homme, de plus d’un mètre 80. Violemment heurtée, Payton tomba à terre et perdit conscience pendant quelques instants. Les conséquences de cette intromission de l’idéologie dans le sport furent, pour elle, tragiques : dommages neurologiques irréversibles, paralysie partielle sur le côté droit, pertes de mémoire récurrentes. Sa carrière s’est éteinte ce jour-là. Elle milite désormais pour sauver le sport féminin et surtout pour sauver les femmes dans le sport.
Lors d’une entrevue au Daily Mail online, elle s’est exprimée sur la décision du CIO (Comité International Olympique) de faire concourir deux athlètes “intersex” dans la compétition féminine de boxe, jugeant cela “dégouttant” (disgusting).
“Ces femmes ont travaillé dur et se sont entraînées sans relâche pour arriver jusqu’aux Jeux olympiques, tout cela pour se faire frapper au visage par un gars.
Il était illégal pour les hommes de battre des femmes, et maintenant les gens regardent ça à la télévision. Quelle réalité étrange que nous vivons actuellement.”
Si les médias officiels et le CIO arguent que le cas des deux athlètes en question – l’Algérienne Imane Khelif et la Taïwanaise Lin Yu-Ting – est différent, puisqu’elles seraient “intersex” (nouvelle lettre à ajouter à l’acronyme LGBTQIA+ ?) les détails biologiques soit-disant relevants de la “privacy” n’ayant pas été officiellement divulgués – elles avaient été interdites de participation aux championnats du monde de boxe féminine en mars 2023 à New Delhi parce qu’elles n’avaient pas réussi les tests d’admissibilité. Tout comme en 2022, pour les championnats du monde de boxe féminine à Istanbul.
L’International Boxing Association est revenue dans un communiqué officiel sur les raisons de leur exclusion en 2023 :
“Nous précisons que les athlètes n’ont pas subi un examen de testostérone mais ont été soumis à un test différent et reconnu, dont les détails restent confidentiels. Ce test a démontré de façon concluante que les deux athlètes ne répondaient pas aux critères d’admissibilité requis et qu’elles avaient des avantages concurrentiels par rapport à d’autres compétitrices.”
Selon les dires du gouvernement algérien, Imane Khelif, serait une femme porteuse d’une maladie hormonale sans vraiment entrer dans les détails. Cependant, on sait aussi que dans plusieurs pays musulmans, l’interdiction légale de l’homosexualité considérée comme une maladie mentale a souvent été détournée en encourageant ou en forçant les gays à subir des opérations de changement de sexe (ex. en Iran, ou l’homosexualité est criminalisée mais la transidentité est légale depuis 1987.) Et l’ “intersexualié” sortie du chapeau ressemble à s’y méprendre à une catégorie biologique relevant du sacro-saint “ressenti” qu’on essaye de nous vendre avec la théorie du genre. Les doutes demeurent donc, augmentées par le manque de transparence déguisé en respect de la “privacy“.
Dans tous les cas, les polémiques qui entourent l’admission des deux boxeuses “intersex” ont réanimé les controverses autour de la présence des transsexuels hommes dans les compétitions féminines, et souligner encore une fois leur absence quasi totale dans les compétitions masculines. Enfin, le drame que vive les femmes dans le sport ne semble pas non plus intéresser les féministes.
Audrey D’Aguanno
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