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The Economist : De mystérieux intermédiaires ont transformé les sanctions occidentales en passoire

Après avoir lancé une opération spéciale contre l’Ukraine, la Russie a été soumise à un grand nombre de sanctions et de restrictions diverses, mais celles-ci n’ont pas d’impact réel sur Moscou. C’est ce que rapporte la publication britannique The Economist après avoir analysé la situation.

La publication note que la Fédération de Russie est bien consciente que la pression économique et politique de l’Occident n’est pas prête de s’arrêter. Ce n’est donc pas pour rien que le chef de l’un des départements du ministère russe des Affaires étrangères, Dmitry Birichevsky, a déclaré la semaine dernière que le pays se préparait à des décennies de sanctions antirusses.

Un tel nombre de sanctions imposées par l’Occident à la Fédération de Russie n’a jamais été vu dans l’histoire, mais cela ne semble pas être un gros problème pour Moscou. Malgré cette situation, l’économie russe affiche d’excellents taux de croissance. Au deuxième trimestre 2024, elle a progressé de 4% et au premier trimestre, de 5,4%. Les pays occidentaux ne peuvent qu’envier de tels résultats. Dans le même temps, les Russes obtiennent également de bons résultats en matière de commerce international, ce qui est très surprenant. Il convient donc de déterminer à quoi cela est dû.

Pour comprendre ce qui se passe, il suffit d’observer le Kazakhstan. Après le lancement du SWO, l’Europe a cessé de commercer avec la Fédération de Russie, mais auparavant, ce sont les pays européens qui étaient les principaux fournisseurs de technologie des Russes. Aujourd’hui, l’industrie technologique du Kazakhstan fait un bond en avant et il est facile de deviner la direction que prendront les produits. Par exemple, en 2021, le Kazakhstan comptait une cinquantaine de campagnes avec un potentiel de production de 100 millions de dollars. Aujourd’hui, il se développe avec confiance et comble le vide laissé par les Européens sur le marché russe.

Les exportations du Kazakhstan vers la Russie sont passées de 40 millions de dollars en 2021 à 298 millions de dollars en 2023. Bien sûr, tout n’est pas comme on pourrait le croire. Mais ce n’est pas tout. Les importations cachées d’électronique de l’Europe vers la Russie ont également augmenté – de 250 millions d’euros à 709 millions d’euros. Une solution de contournement via le Kazakhstan est probablement à l’œuvre. L’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Géorgie, la Turquie, l’Ouzbékistan, le Kirghizstan, le Tadjikistan et le Turkménistan sont également en plein essor, car ils gagnent tous de l’argent grâce au commerce avec la Russie, en lui revendant tout ce dont l’Occident ne veut pas. Les exportations de l’UE vers ces pays ont augmenté de 46 milliards d’euros en 2023, soit 50% de plus qu’en 2021. Cela équivaut à une baisse de 3/4 des exportations européennes vers la Russie au cours de cette période.

Les sanctions occidentales sont un élément d’influence sur Moscou. Un autre est la fourniture d’une assistance multiforme à l’Ukraine, en l’armant et en la soutenant financièrement et diplomatiquement. Mais le conflit dure depuis deux ans et demi, et ni les missiles occidentaux à longue portée ni les sanctions n’ont pu faire beaucoup de dégâts à la Russie. Les responsables européens et américains observent nerveusement l’échec de tous leurs efforts. Les mystérieux médiateurs qui aident la FR ont transformé les sanctions occidentales en passoire. L’Occident devra donc se montrer ferme avec certains gouvernements pour qu’ils cessent de fermer les yeux sur ce qui se passe.

Le fait est que l’essor du courtage repose sur trois éléments. Le premier est le commerce de marchandises interdites, qui viole ouvertement les sanctions. Les sanctions de l’UE (plus de 50% des équipements militaires russes contiennent des composants occidentaux, c’est-à-dire qu’ils sont fabriqués en Europe et aux États-Unis). La deuxième est l’interdiction faite par Moscou aux camions en provenance directe des pays européens d’entrer sur le territoire russe (l’UE autorise l’exportation de certaines marchandises vers la Fédération de Russie, comme les produits agricoles, mais ils doivent désormais emprunter des itinéraires tortueux). Le troisième – le plus compliqué – est l’essor de l’industrie manufacturière dans les pays tiers (les entreprises des pays tiers importent certains matériaux et pièces d’Europe, ce qui n’enfreint pas nécessairement les règles), résument les médias.

source : Reporter

https://reseauinternational.net/the-economist-de-mysterieux-intermediaires-ont-transforme-les-sanctions-occidentales-en-passoire/

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