Entre 2017 et 2023, la France enregistrait ainsi 297 milliards d’euros de dépense publique supplémentaire : 84,4 milliards versés pour la protection sociale, 51,3 milliards pour la rémunération des agents publics, et 34,2 milliards pour les dépenses de fonctionnement. C’est ce que souligne « le plan à appliquer » élaboré et documenté par l’Ifrap pour réaliser « 30 milliards d’euros d’économies en 2025 ».
Parmi les économies recommandées, le recentrage des subventions publiques versées aux associations, qui coûtent à la France 1,6 milliard d’euros. Une rétrospective historique fait état d’une augmentation exponentielle du montant des subventions d’Etat accordées sous la présidence socialiste de François Hollande ; qui vont jusqu’à atteindre la somme exorbitante de 51,3 milliards d’euros en 2021, sous celle d’Emmanuel Macron. Agnès Verdier-Molinié, comme Marine Le Pen, entendent ainsi « couper dans (c)es dépenses nocives de l’Etat ». Parmi elles, toute une pépinière d’associations d’aide aux migrants, qui vivent essentiellement de l’argent public et qui militent pour l’accueil inconditionnel des migrants, quand bien même ceux-ci sont déboutés du droit d’asile, en situation irrégulière ou pire, connus pour actes de délinquance. C’est le cas de La Cimade, France Terre d’asile, Gisti ou encore Utopia 56. Edwige Diaz, députée RN de la Gironde interrogée par BV, était ainsi montée au créneau l’an passé, contre le programme « Immigration, asile et intégration » , dénonçant « l’hypocrisie d’un gouvernement avare à l’euro près avec les Français, mais dilapidateur avec des associations immigrationnistes » alors que celles-ci ne sont soumises à aucun contrôle a posteriori. Ainsi, « en 2022, 981 millions sont venus abonder les caisses de ceux pour qui l’immigration devient un business lucratif » houspillait-elle à la tribune du Palais Bourbon, à l’encontre des députés de la NUPES, dont l’activisme pro-migrant n’est plus à prouver. Elle nous confie ainsi ses échanges, tenus en décembre dernier, hors micro et hors caméra, avec des policiers du commissariat de Calais, « écœurés » dit-elle, car astreints de protéger les membres de ces associations pro-migrants, alors que parmi les clandestins bénéficiant de leurs gracieux services, certains étaient connus des services pour actes de délinquance.
Des associations, qui, sous couvert d’humanisme, font aussi preuve d’un grand « cynisme » selon elle, et d’une « logique capitaliste » des plus condamnables, puisqu’elles touchent des subventions de l’Etat à mesure que les repas distribués sont comptabilisés. Certaines n’hésitant pas à gaspiller pour percevoir davantage, nous indique t-elle. Edwige Diaz dénonce ainsi une politique d’accueil « aberrante », qui sous couvert d’humanisme, fait de la France un « guichet social pour migrants », tout autant qu’elle entache la politique migratoire française de discrédit. Du « perdant-perdant pour les Français qui financent [leur séjour prolongé] et qui, derrière, sont (parfois) attaqués » reprochait en ce sens, Agnès Verdier-Molinié à l’antenne d’Europe 1. Certes, s'attaquer à ce problème ne sera pas suffisant pour réduire le déficit public mais c'est en tout cas nécessaire.
Anna Morel
https://www.bvoltaire.fr/depenses-publiques-on-arrete-les-frais-avant-quil-ne-soit-trop-tard/