Quand on affirme que ce n’est pas avec ceux qui ont creusé l’ornière dans laquelle nous sommes que nous pourrons en sortir, ce n’est pas une vaine déclaration. Pour preuve les solutions avancées par la clique usée qui se maintient artificiellement au pouvoir. En tête, Darmanin. Pour faire des économies il envisage, dans une grande originalité, une chose jamais faite, vendre les dernières actions d’Orange et de la Française des Jeux. Quelle brillantissime idée, récolter quelques millions et se priver sur des années de la rentabilité de ces deux entreprises. En gros jeter de la poudre aux yeux dans une opération financière dont le bénéfice sera oublié au prochain budget et distribuer les dividendes de ces fleurons à des copains actionnaires…
Vendre les actifs de l’état pour ne conserver que le passif, ça c’est de la gestion ! Si Mr Darmanin veut vraiment faire des économies, qu’il commence par renoncer à ses privilèges d’ancien ministre, sa retraite à vie, et les 12 gardes du corps qui sont payés avec notre argent pour veiller sur sa petite personne. D’ailleurs s’il avait été un ministre exemplaire il ne devrait pas trembler, s’il lui faut autant de protection c’est qu’il n’a pas la conscience tranquille non ? Mais non, le voilà nous ressortant la case privatisation comme le miracle des miracles, alors que l’on sait de longue date que moins un État a d’actifs, plus il se fragilise. Du reste Orange doit être considéré comme une entreprise stratégique et à ce titre elle doit rester dans le giron du pouvoir, on ne sait jamais nous pourrions un jour en avoir besoin.
Ceux qui nous diront le contraire, sont sans doute les mêmes qui ont tout fait pour que l’industrie pharmaceutique soit libéralisée à outrance, à tel point que lors de l’épisode COVID nous avons été incapables de fournir les services hospitaliers et la population en masque et produits désinfectants, et de geindre sur cette pénurie dont la principale cause était qu’on ne produisait plus rien en France, car non seulement tout avait été délocalisé, mais en plus l’État n’avait plus une seule entreprise dans laquelle il était actionnaire majoritaire pour pallier cette défaillance. On continue puisque Doliprane va filer aux US. Visiblement la leçon n’a pas été retenue. Elle ne l’est pas non plus en matière militaire et d’armement où nous dépendons de l’étranger pour les munitions. Darmanin n’a pas de solutions et ce qu’il avance a déjà échoué par le passé. L’échec n’est pas le seul paramètre à prendre en compte, il faut y voir, au-delà du gain financier dérisoire et éphémère qu’apporterait une telle opération, les conséquences que peut engendrer le désengagement de la puissance publique dans des entreprises stratégiques.
Mais il ne peut pas voir cet aspect des choses, puisque la souveraineté n’est pas une notion qu’il accepte et qu’il défend. Nous le répétons au RPF, s’ils veulent faire preuve d’originalité qu’ils commencent par remettre en question les privilèges qui sont les leurs. Premiers ministres, anciens présidents, ministres, qu’ils renoncent à leurs retraites dorées, aux voitures de fonctions et aux gardes du corps. Est-il normal qu’Attal à 35 ans jouisse à vie d’une limousine et d’une protection payée avec les deniers publics ? Cette vision des finances publiques n’est plus envisageable. Autre grande idée, taxer d’une plus-value la vente de sa résidence principale. C’est déjà un scandale qu’une résidence secondaire le soit mais là on touche le fond. En quoi est-ce répréhensible de faire une bonne affaire et donc de gagner de l’argent en vendant un bien immobilier plus cher qu’il n’a été acheté ? Le message envoyé est clair, vous ne devez pas profiter de circonstances avantageuses pour votre intérêt personnel. C’est quasiment un délit. Dans ce cas il faut étendre cette punition à l’ensemble de la sphère commerciale. Il n’y a pas de raison que la vente d’un bien immobilier soit regardée différemment d’une autre transaction marchande. Toute marge commerciale doit donc être soumise à taxation au titre de la plus-value, car faire des affaires c’est mal ! Nous marchons sur la tête, et ces mesures ne s’adressent qu’au bas peuple. Les grands groupes ont déjà des armées de fiscalistes pour contourner ces législations soigneusement entachées de failles pour qui saura les exploiter, pour se domicilier à l’étranger et éviter de payer des impôts en France. Toutes ces ruses, légales ne sont destinées qu’à permettre aux amis de cette clique de continuer à s’enrichir, mais pas question que les manants puissent jouir une fois dans leur vie d’un tel privilège !
Écœurant, tout autant que les taxes sur les successions où certaines entreprises ou domaines disparaissent faute pour les héritiers de pouvoir poursuivre l’activité de leurs parents. Le travail n’est pas récompensé, et on s’attarde toujours à ponctionner la richesse créée au lieu de la favoriser. Nous le voyons à travers leurs propositions, il n’y a aucune nouveauté, aucune originalité à attendre de ces gens-là, soit parce qu’ils sont totalement inféodés à un système qui les fait vivre en siphonnant tout ce qui est produit autour d’eux, soit parce qu’ils travaillent pour des mandataires et nullement pour notre bien. Il est temps qu’ils écoutent le peuple et qu’ils appliquent les solutions qu’il avance. Réduire d’abord votre train de vie des dirigeants, les pays nordiques le font bien. Cela fait des années qu’avec arrogance et mépris le peuple se voit imposer des caprices, une incurie, des décisions totalement irresponsables… À présent ce n’est plus tenable. Le peuple tente de faire passer des idées et il a de meilleures suggestions que celles des cabinets de conseils privés. L’heure n’est plus à l’attente, il y a une urgence et une colère dans l’air. Nous avons déjà listé les points où faire des économies, inutile de vendre des participations, de taxer les chiens, ou tout autre animal de compagnie. Faudra-t-il que la rue les pousse à changer de logiciel ?
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Par Gilles La-Carbona : secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire