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Julie Rechagneux, une bretteuse patriote au Parlement européen

Lorsque je l’ai vue pour la première fois, elle avait tout juste 20 ans. Le vieil instinct que j’ai pu acquérir par des années de recrutements en entreprise m’a alerté sur cette gracieuse jeune femme, apparemment discrète, mais dont le doux regard laissait poindre une personnalité solide et volontaire.
Edwige Diaz, alors déléguée départementale du RN en Gironde, ne s’y est pas trompée et a eu la bonne idée de l’intégrer dans son équipe.
Aujourd’hui, âgée de 28 ans, Julie Rechagneux est députée européenne et siège à Bruxelles dans le groupe Patriotes pour l’Europe, le plus important du Parlement européen avec 86 députés.

Auvergnate de naissance, Julie attrape très tôt le virus de la politique et fait ses débuts, à 18 ans, comme directrice de campagne de son père lors de l’élection municipale de 2014 à Clermont-Ferrand.
Elle s’inscrit ensuite à la faculté de droit de Bordeaux où elle décroche un master en droit public. Tout au long de son cursus universitaire, elle milite activement aux côtés d’Edwige Diaz et s’aligne successivement à tous les scrutins. Elle est notamment suppléante d’Anne-Christine Royal (la cousine de Ségolène Royal) aux élections départementales.
Ainsi, après un premier échec qui, loin de l’abattre, la stimule à être candidate et élue au conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, puis conseillère municipale d’opposition à Lormont, commune de 22 000 habitants en périphérie Est de Bordeaux.

Sous un air calme et pudique, Julie Rechagneux cache un tempérament de guerrière. Rien ne l’effraie, même pas les menaces du rappeur Médine qui, au cours d’un spectacle à Agen, excite la foule en exhibant sa tête et celle d’Edwige Diaz en forme de piñatas.
Son engagement sans réserve la conduit, le 9 juin 2024 à la 18e place sur la liste conduite par Jordan Bardella et à être élue députée au Parlement européen avec 30 de ses colistiers. Dans la foulée, elle se présente dans la 4e circonscription de Gironde aux élections législatives consécutives à la dissolution. Elle arrive deuxième avec 23 266 voix derrière son adversaire de gauche (37 141), mais distance largement les candidats macronistes et de la droite molle.

Au Parlement européen, Julie ne tarde pas à faire sensation. Elle condamne sans fioriture les tentatives d’ingérence de la Russie dans les choix démocratiques des Moldaves et la présence russe en Transnistrie. Mais, si elle approuve le soutien au respect de la souveraineté moldave, elle s’oppose à la politique d’élargissement de l’UE promu par une résolution de la commission européenne.
Dans le même état d’esprit, si elle souscrit à la dénonciation du recul démocratique et des menaces qui pèsent sur le pluralisme politique en Géorgie du fait de l’ingérence russe, si elle soutient le principe d’un transition démocratique et pacifique pour ce pays, elle s’oppose fermement à la volonté de la commission européenne d’intégrer la Géorgie, pays du Caucase, qui n’a nulle vocation à entrer dans l’UE.

Considérant que la pérennisation du soutien financier et militaire à l’Ukraine est dangereuse tant sur le plan militaire, puisque cela ne peut que renforcer l’escalade armée, rendant la solution diplomatique de plus en plus difficile à mettre en œuvre, tout en augmentant le risque de cobelligérance de l’UE vis-à-vis de Moscou, Julie Rechagneux a voté contre cette résolution, expliquant que, par ailleurs, de nouvelles sanctions aggraveraient l’inflation qui pénalise déjà fortement les Français.

Au Parlement européen, à propos de l’industrie automobile, Julie croise le fer avec la secte écologiste : « Le Parlement, sous les ordres de la Commission a condamné l’industrie automobile au nom de l’idéologie écologiste, et prétend aujourd’hui se faire le défenseur de ce que, hier, il condamnait. On est ici en pleine schizophrénie. Alors que les ventes de véhicules stagnent partout en Europe depuis la pandémie de covid-19 et que les ventes de véhicules électriques, censées stimuler la croissance du secteur, s’effondrent, la Commission maintient le dogme de la disparition des moteurs thermiques d’ici 2035, malgré des oppositions nombreuses et sérieuses. Pire encore, afin de poursuivre ses exigences de décarbonisation de l’économie européenne, la Commission maintient les sanctions financières à l’encontre des constructeurs automobiles, qui encourent une amende de 15 milliards d’euros ! ».

Ses racines auvergnates ne lui faisant pas oublier notre terre nourricière, Julie se tient à la pointe de la défense des producteurs néo-aquitains. Ainsi, mettant à profit le passage du Tour de France 2024 à Villeneuve-sur-Lot, avec Hélène Laporte, députée RN à l’Assemblée nationale, elle est allée manifester son soutien aux producteurs de pruneaux gravement concurrencés par la production chilienne.
J’ai eu le plaisir de revoir Julie Rechagneux et de pouvoir échanger quelques mots avec elle, notamment sur le pacte Asile et Migration que notre futur ex-Premier ministre compte mettre en application. Julie n’a pu que confirmer mes craintes, mais je la sais combative à l’égard de toutes ces mesures qui mettent en péril l’avenir de notre civilisation.

Cette belle rencontre avec Julie terminée, je la vis s’éloigner pour regagner sa voiture. Me vint alors une forte pensée pour toutes ces jeunes femmes d’aujourd’hui qui s’engagent dans le combat pour la survie de notre nation et de notre culture.
J’ai eu cette chance de pouvoir connaître bien, ou un peu, Edwige Diaz, Virginie Joron, Laure Lavalette, Julie Rechagneux, mais de voir aussi des Marion Maréchal, Sarah Knafo, Alice Cordier, Sarah Saldmann, qui se tiennent toutes à la pointe du combat. Grâce au courage sans limite de ces gamines, le vieux baroudeur que je suis, qui a connu tant d’espérances trahies, reprend espoir.
Je les admire d’autant plus que, de nos jours, tant de jeunes hommes, dévirilisés comme dirait Zemmour, fuient leurs responsabilités et préfèrent se soumettre plutôt que de faire face.
Peut-être que, finalement, comme le chantait Jean Ferrat, la femme est l’avenir de l’homme ? En tout cas, oui, certainement, les femmes du camp national sont l’avenir de notre nation.
Suivez le parcours de Julie Rechagneux, elle a l’envergure pour être ministre et contribuer au redressement de la France.

Jean-Yves Leandri

https://ripostelaique.com/julie-rechagneux-une-bretteuse-patriote-au-parlement-europeen.html

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