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Macron au Maroc : la sécurité des Français, ce détail superflu !

Capture d'écran SNRTnews
Capture d'écran SNRTnews
Ce 29 octobre, Emmanuel Macron poursuit sa visite d’État de trois jours au Maroc, entouré d’une délégation d’une centaine de personnes triées sur le volet. Parmi elles, des individus qui portent haut les couleurs de notre pays, comme l'humoriste controversé Yacine Belattar, avocat des banlieues, non inscrit sur les listes officielles. On pensait que Macron avait oublié Jack Lang, 85 ans, ancien ministre socialiste de la Culture et de l’Éducation nationale, qui pantoufle à la présidence de l’Institut du monde arabe depuis bientôt treize ans. Pas du tout : ce destructeur patenté de la nation fait partie du voyage.

Il est accompagné de plusieurs parangons de vertu, comme le photographe François-Marie Banier, qui avait défrayé la chronique avant d’être condamné, en 2016, pour abus de faiblesse sur l’héritière de L’Oréal Liliane Bettencourt, l'ex-député LREM M'jid El Guerrab, condamné en 2022 pour violences, l’indispensable BHL, qui s’incruste à la présidence d’Arte, l’inénarrable mondialiste Jacques Attali, le président du MEDEF Patrick Martin, qui défend l’intérêt des grandes entreprises et… le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. Qu’allait donc faire Bruno Retailleau dans cette galère ? Interrogé, son cabinet ne nous a pas répondu. « La présence de Bruno Retailleau au Maroc est surtout destinée à la consommation intérieure française », explique l’ancien ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, interrogé par BV. Autrement dit, une opération de communication pour apaiser des Français de plus en plus effarés par les conséquences de l’immigration. Des Français qui n’oublient pas que le meurtrier de Philippine était… un Marocain sous OQTF.

Tous les aplatissements sont admis

Incohérence, futilité, dhimmitude : tout y est. D’abord, cette visite signe un renversement de la politique de la France vis-à-vis de cette zone cruciale pour nos intérêts ! Un de plus ! Macron a fini par soutenir le Maroc contre l’Algérie dans l’affaire du Sahara occidental pour se concilier les bonnes grâces du royaume chérifien… Pourquoi pas. Sauf que le retournement de veste diplomatique est spectaculaire : le fruit mêlé de la souplesse du transformiste et de la longueur de vue d’une taupe myope. On se souvient du voyage diplomatique du même Emmanuel Macron en Algérie, en août 2022. Macron s’était consciencieusement aplati, n’obtenant que des sifflets à Oran. En octobre 2022, le Premier ministre Élisabeth Borne débarquait à son tour, accompagnée de quinze ministres, pour déposer une gerbe au mémorial du Martyr, un monument surplombant Alger, dédié aux combattants de la guerre d'indépendance contre la France… Il s’agissait de « poser les bases d’une relance de notre relation » après la crise née du refus par l’Algérie de reprendre ses OQTF.

On avait parlé des « liens exceptionnels » entre les deux pays, des « liens d’amitié », de ces « populations mêlées », de la « diaspora », de « la jeunesse »… Mais pas… d’immigration. Trop sensible !

Changement de cap, donc ; adieu l’Algérie, vive le Maroc ! « C’est une visite de retrouvailles », explique Xavier Driencourt, après six années de brouille. Pour réchauffer les relations, tous les aplatissements sont admis. Ainsi, la France ne parlera pas plus d’immigration qu’on ne parle de corde dans la maison d’un pendu. Trop risqué. « On parlera peut-être des Marocains en situation irrégulière pour éviter de prononcer les lettres OQTF, le sigle qui fâche, explique Xavier Driencourt. Au mieux, les deux parties préciseront dans un communiqué commun final qu’elles poursuivent leurs échanges, cela peut enclencher une mécanique, guère plus... » Pour le Grand Soir migratoire et l’épreuve de vérité, il faudra encore attendre.

La méthode Meloni

Car Macron et ses 100 accompagnants se fichent bien de la sécurité des Français, des drames et des statistiques de nos prisons où les Marocains sont les étrangers les plus nombreux, après les Algériens. La délégation est partie au Maroc faire… des affaires.

Pour Xavier Driencourt, la voie diplomatique ne parviendra pas à régler le problème migratoire avec le Maroc. Il préconise la méthode Meloni : des mesures concrètes qui rendent le pays mois attractif auprès des migrants illégaux. « Pour acheter une puce électronique nécessaire au fonctionnement des téléphones mobiles, l’Italie impose de présenter une carte de séjour ou d’identité. Pour un abonnement à l’électricité, il faut présenter une déclaration d’impôts », détaille l'ancien ambassadeur de France en Algérie. Simple et d’une efficacité redoutable : il ne faut qu’une volonté politique. « Nous, on facilite les choses aux illégaux », déplore Xavier Driencourt. Toute l’Europe se referme : seules la France et l’Espagne gardent les bras grand ouverts, au détriment de leur population. Sur le plan migratoire, ce voyage d’État au Maroc sera donc à ranger encore une fois, selon toute vraisemblance, au rang des coups d’épée dans l’eau et des occasions perdues.

Marc Baudriller

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