Michel Festivi
On le sait Macron aime attenter à la France et aux Français. « Il n’y a pas de culture française », avait-il claironné dès 2017, crachant sur la littérature, la peinture, la sculpture, la musique française et sa langue qui fut pendant plus d’un siècle la langue de tous les traités internationaux. Dans ce droit fil, il a affirmé que la France devait proférer des excuses pour « ses crimes contre l’humanité », pendant la période coloniale. Des historiens comme Bernard Lugan où Jacques Marseille, ont fait litières de ces accusations mensongères et scandaleuses. Visionnez l’entretien de Bernard Lugan sur Sud Radio avec André Bercoff cliquez ici « Comment la France est devenue la colonie de ses colonies ? » (L'Afrique réelle, 2022), ou lisez « Pour en finir avec la colonisation » (Editions du Rocher, 2006) démontre que pendant la brève période coloniale, les pays colonisateurs n’ont pas pillé l’Afrique et que les colonies étaient un boulet économique, politique et social. Car le mythe de la culpabilité coloniale est une arme permettant de désarmer moralement la France pour l’affaiblir et l’empêcher de s’opposer à l’immigration massive. Pour l’économiste Jacques Marseille, la France connu ses meilleures années de développement économique, après avoir perdu ses colonies (Empire colonial et capitalisme français, histoire d’un divorce chez Albin Michel).
On le sait aussi, Macron aime s’entourer de personnages sulfureux, ou totalement marqués idéologiquement à l’extrême gauche. Sans revenir sur l’affaire Benala, il n’hésita pas à nommer à la tête d’une commission chargée d’établir « les fautes » de la France en Algérie, le trotskiste Benjamin Stora, qui fut membre de l’AJS (Alliance des jeunes pour le socialisme), animé par des militants de l’OCI de Pierre Lambert, devenant de surcroit un permanent de l’OCI (Organisation communiste internationale) de 1976 à 1981. Il deviendra l’un des principaux fondateurs de l’UNEF-ID qui comprendra de très nombreux trotskistes. Et c’est à ce personnage là que l’on va confier une telle mission ! C’est comme si l’on demandait à un renard d’être le médiateur entre des poulets et des lapins. L’Histoire démontre que des personnalités faibles aiment à s’entourer de personnages sulfureux, comme le rappelait opportunément, Maurice Druon dans Les Rois Maudits.
Et bien qui voyons-nous dans la liste rajoutée des personnes officielles qui viennent d’accompagner Macron lors de son voyage d’État de trois jours au Maroc, un repris de justice condamné par les tribunaux français, Yassine Belattar ! Ce très proche de Macron depuis 2017, nommé par ce dernier en 2018 « membre du conseil présidentiel des villes », il avait démissionné notamment suite aux propos de Jean Michel Blanquer qui estimait « que le port du voile n’était pas souhaitable », et suite à la sortie qu’avait fait Julien Odoul du RN, qui avait fait justement remarquer, d’une femme voilée ne pouvait pas être présente dans l’enceinte d’un Conseil régional. A noter que Yassine Belattar n’avait pas manqué de menacer JM Blanquer « Si j’étais lui, j’éviterais de mettre les pieds dans le 93... » ! Cela n’avait guère ému la gauche et l’extrême gauche une fois de plus.
Jordan Bardella vient de déclarer sur X « comment ce prétendu humoriste, condamné pour menaces de mort, proche des antisémites du CCIF, peut-il être présent à ce voyage ? ». Belattar avait refusé de participer à la marche contre l’antisémitisme, invoquant la présence de « l’extrême droite ». Ce fervent militant du port du voile dans l’espace public, n’avait pas aussi hésité à injurier Jean Messiha en 2020, chrétien d’origine égyptienne « il a une tête de chameau » ! Cf le Figaro du 24 février 2020. Imaginons un seul instant que ce fut l’inverse. D’ailleurs le président de SOS racisme n’y avait rien vu à redire, et continua dans l’insulte « cette comparaison est infamante pour les chameaux ». Même l’islamogauchiste Jean Michel Apathie s’était insurgé contre le président de SOS racisme pour ses propos, c’est tout dire.
Enfin, le Tribunal correctionnel de Paris a condamné Belattar, en septembre 2023, à 4 mois de prison avec sursis, obligation de soins, pour des faits de menaces de mort à l’encontre de personnalités du spectacle.
C’est donc ce personnage, condamné par la justice et habitué aux polémiques injurieuses, qui accompagne Macron lors d’un voyage officiel. Si vous avez vu hier soir 28 octobre, les images sur Cnews, on pouvait constater sa proximité évidente, le bon peuple dirait « ils semblaient être comme cul et chemise » lui, et le ministre des Affaires étrangères. Au demeurant, sur la première liste officielle des accompagnants de Macron, ne figurait pas le nom de Yassine Belattar. Devant les incompréhensions et interrogations de certains, une liste complémentaire a été édifiée le faisant désormais apparaître en invité surprise en quelque sorte, comme dans le film « Devine qui vient diner ce soir ».
Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es. On comprend mieux désormais, les prises de positions macroniennes contre Israël, donc pour le Hamas et le Hezbollah et en définitive pour l’Iran. On comprend mieux aussi pourquoi Macron s’échine à courir comme un roquet, collant aux basques de Jean Luc Mélenchon. Mais à ce petit jeu, Macron s’essoufflera et le trotskiste de LFI aura toujours un temps d’avance et la surenchère sera permanente.