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Les incendiaires seront-ils pompiers ?

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Les remous prévisibles de la motion de censure débattue ce 4 décembre, et votée par 331 députés amènent votre chroniqueur à se réinvestir hélas dans l'observation des méandres de la politique française.

Il n'est que trop clair en effet que le régime des partis est revenu en force. Ceci se confirme de jour en jour depuis la réélection du candidat Macron en 2022. Et le mal s'est aggravé, en 2024, du fait de la dissolution irresponsable de juin et du résultat qu'elle entraîna en juillet. L'incendiaire numéro un loge au palais de l'Elysée.

La composition bancale d'un gouvernement dirigé par l'élégant Savoyard Michel Barnier, lui-même entouré de "ses équipes", c'est-à-dire par les technocrates de Bercy, n'a non seulement pas suffi à calmer le jeu : elle l'a rendu encore plus pervers, dans la pure logique du maléfice macronien, de plus en plus destructeur, depuis 7 ans, 7 ans de malheurs.

Cette combinaison n'aura duré que quelques semaines. Elle n'a chuté que sur la désindexation. Cela peut sembler un point de détail, sauf, évidemment, pour les Français, ayant cotisé toute leur vie professionnelle dans les caisses de retraites par répartition, système imposé en 1941, car ils auraient vu leurs petites pensions rongées par l'inflation.

La cacophonie des commentaires, réactions, postures, fourberies, intoxications, manipulations de l'opinion et autres boules puantes, entrave toute réponse détaillée sauf à considérer le caractère pitoyable et honteux de la scène d'ensemble. Les préoccupations nationales légitimes ont été balayées par les calculs sectaires et les agendas personnels, à commencer par celui de l'incendiaire numéro deux Mélenchon.

Le lider maximo de La France Insoumise, aujourd'hui âgé de 73 ans, sait qu'il sera trop vieux en 2027 pour attendre son tour et cette échéance. Que faisait-il piaffant dans les coulisses de l'Assemblée nationale, où il ne siège plus, sinon contempler l'œuvre de son venin démagogique ?

Mais tout dans ce chaos prérévolutionnaire un fait objectif se dégage et sur ce point, peu réjouissant d'ailleurs, les Français s'accordent. Sans être emprisonné par la logique des sondages et des pourcentages qu'on me laisse au moins en citer un récent et indiscutable. Ila été réalisé par l'institut IPSOS, la question étant : avec laquelle de ces opinions êtes-vous le plus d'accord ? On ne pouvait répondre que par oui ou par non. Réponse "La France est en déclin" 87 % en 202, soit une progression de 5 points par rapport à 2023. La réponse négative : "La France n'est pas en déclin" n'obtient que 13 %, en recul de 5 points.

À un tel niveau, on peut parler d'unanimité de nos compatriotes.

Les 13 % restant sont-ils aveugles ? Sont-ils même Français ?

Quand la patrie de Blaise Pascal et d'Évariste Gallois "se situe sous la moyenne des pays et provinces de l’OCDE en mathématiques et dernière, avec la Wallonie, des pays européens, selon les résultats de l’enquête Timss, réalisée en 2023 et publiée mercredi 4 décembre" (cf. Le Monde du 5 décembre) on peut en effet s'interroger aussi sur l'effondrement de l'école publique, livrée depuis un demi-siècle aux soixante-huitards.

Or, il y a quelques années, la classe politique et les médias parlaient à ce sujet de "déclinisme". Il était supposé très mal vu d'être catalogué "décliniste". Le terme était sémantiquement construit comme si les "déclinistes" étaient partisans de ce déclin. Cet épithète était supposé stigmatisant, sur le modèle du "complotisme" attribué à ceux qui dénoncent les conjurations de leurs adversaires, ou du "populisme" s'agissant des naïfs, qui osent croire que la légitimité du pouvoir réside dans le peuple.

Aujourd'hui non seulement les Français pensent, ou plus exactement savent, que la France est en recul dans d'innombrables domaines mais ils constatent que la classe politique et médiatique porte, par son inconscience une part indiscutable de responsabilité.

Il demeure sans doute quelques exceptions d'hommes d'État et de militants attachés à la défense des intérêts du pays et du peuple.

On peut les reconnaître à l'opprobre dont les autres les entourent.

JG Malliarakis 

https://www.insolent.fr/2024/12/les-incendiaires-seront-ils-pompiers-.html

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