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La faillite de l’Etat providence

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Légaliste, je m’attache au sens des mots. Le vocable droit, s’associe au mot obligation, l’assistanat à soumission, des liens de cause à effets.

« Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?

Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne ?

Ohé partisans ouvriers et paysans, c'est l'alarme ! »

(Le Chant des partisans ou Chant de la libération. Paroles écrites le 30 mai 1943 par Joseph Kessel et son neveu Maurice Druon)

Ohé citoyens, c’est l’alarme ! Le temps de la libération du pays qu’on enchaîne !

La France est en danger, en grand danger, enchaînée par les liens de l’assistanat social, détournée de son passé par les leçons de culpabilité données par les wokistes sur son histoire, ses racines chrétiennes, une interprétation outrancière de la laïcité. Les Français sont manipulés par les objectifs expansionnistes de l’islamisme politique, l’étouffement de la démocratie Occidentale.

Le constat du déclin de la France, tout le monde le fait avec ses mots, ses maux, ses convictions, son idéologie, ses idées… son sens de l’intérêt commun. “Si tu as une pomme, que j’ai une pomme, et que l’on échange nos pommes, nous aurons chacun une pomme. Mais si tu as une idée, que j’ai une idée et que l’on échange nos idées, nous aurons chacun deux idées” (George Bernard Shaw).

Pourquoi la France est-elle en danger ? La population française ne représente que 1% de la population mondiale, son histoire, son modèle d’économie libérale et les valeurs de la République sont transgressés et bafoués par des pseudo-progressistes, manipulant les électeurs qui veulent croire au « grand soir », le mythe liberticide et révolutionnaire de mai 1968 « il est interdit d’interdire ». Mais il ne peut y avoir de liberté sans ordre social, tout en sachant  que “l'ordre est une tranquillité violente” (Victor Hugo).

La crise civilisationnelle que traverse l’Occident par le risque d’islamisation du monde, est une réalité au quotidien. Elle s’aggrave particulièrement en France par une politique d’immigration incontrôlée irresponsable, une crise institutionnelle, financière, démocratique, éducative. La Nation se divise en communautarismes, les Institutions flirtent avec la corruption, le pays s’enfonce dans le narcotrafic et la criminalité, l’ordre public est bafoué et la police insultée, l’autorité judiciaire s’est faite l’avocat général de la société délinquante, l’autorité de l’Etat est dévalorisée par la politique spectacle du Président de la République et les injures faites au peuple, le traitant, entre autre, de « gaulois réfractaire ». Une insulte à l’histoire de France. Les Gaulois, à proprement parler, se composaient jusqu’au Vème siècle de nombreuses nations indépendantes parlant un ensemble de dialectes celtes, de nos jours : la France, la Belgique, la partie méridionale des Pays-Bas, la Rhénanie, la partie occidentale de la Suisse, l’Italie du Nord.

L’injure et la violence sont tristement devenues le langage de l’intolérance, le rejet des différences, la provocation, l’arrogance, trop souvent la haine, jusqu’à la caricature de l’infamie qualifiant d’extrême droite tous les pauvres imbéciles qui ne pensent pas à gauche, des traîtres de la pensée « éveillée » au marxisme et à l’islamisme ! Une violence extrême inculquée à la jeunesse, placée sous la protection judiciaire, le gage constitutionnel d’une jeunesse… sans foi ni loi, les bénéficiaires d’une politique sociale et éducative acquises par des décennies de démagogie des gouvernements successifs de la Vème République, de droite comme de gauche. L’embourgeoisement du prolétariat, selon la théorie d’Engels s’adressant à Karl Marx « …/…Le prolétariat anglais s’embourgeoise de plus en plus et cette nation, la plus bourgeoise de toutes, veut donc apparemment en venir à posséder une aristocratie bourgeoise et un prolétariat bourgeois à côté de la bourgeoisie », est une référence qui a traversé la Manche, et justifient le développement des revenus sociaux. La célèbre citation de Joseph de Maistre, homme politique, philosophe, magistrat et écrivain du 18ème siècle : « Toute nation a le gouvernement qu’elle mérite », traduit concrètement aujourd’hui une politique budgétaire jugée… par la notation des agences financières.

Depuis des décennies « …/… le trouble dans l’État a pour conséquence inéluctable la désaffection des citoyens à l’égard des institutions. Il suffit alors d’une occasion pour faire apparaître la menace de la dictature » (déclaration du général de Gaulle à Bayeux le 16 juin 1946). 

Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?

Français, républicain, laïc, démocrate, je m’associe à ceux qui :

  • dénoncent l’effondrement de la démocratie quand des minorités politiques, sociales, culturelles, religieuses, s’opposent par la menace et la violence à la libre expression de la majorité constituée ;
  • dénoncent et s’attristent quand les mouvements wokistes vilipendent l’histoire de la France, ses origines chrétiennes, les valeurs de la République, la laïcité, la sanctuarisation de l’école, engageant les jeunes à s’interroger sur leur véritable genre ;
  • condamnent le terrorisme intellectuel mené par l’islamisme dans les écoles, menaçant les enseignants de faire apprendre La Marseillaise, travailler les élèves sur l’époque coloniale, la shoah, d’étudier la laïcité… aboutissant à la décapitation d’un professeur d’histoire ; 
  • déplorent de voir l’autorité judiciaire devenue ouvertement politisée à travers le syndicat de la magistrature. Un mépris de l’indépendance de la justice et de l’impartialité des magistrats ;
  • dénoncent le harcèlement contre les forces de l’ordre légalement constituées par l'article 12 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 ;
  • dénoncent l’irresponsabilité des parents qui abandonnent l’éducation de leurs enfants mineurs, livrés à la violence et aux trafics en tout genre. Bien entendu, l’extrême difficulté des femmes seules vivant dans la pauvreté, étant le plus souvent au chômage ou occupant un emploi à temps partiel, est une circonstance atténuante. Mais le délit de parent responsable de l’éducation de ses enfants existe. Dans les années 1970, le parent élevant seul ses enfants représentait moins d’une famille monoparentale sur dix. En 2024, elle représente près d’une famille sur quatre.

"Ne comptez pas sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre". (Albert Einstein)

Un peuple existe par sa nationalité, son identité, la souveraineté nationale et territoriale, sa langue, sa culture. Cela s’adresse aux citoyens Français historiques, aux Français majeurs issus du droit du sol nés de parents étrangers, aux étrangers naturalisés, et aussi aux étrangers francophiles qui aiment la France, son histoire, son peuple et sa culture. « La culture ne s'hérite pas, elle se conquiert » déclarait André Malraux. Être Français ou marié « en secondes noces » avec la France est un engagement personnel, sincère, une attestation morale d’adhésion à un Etat de droit, du respect de la dignité humaine, tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite, xénophobe, antireligieux.

L’Etat est la courroie de transmission de la légitimité des droits des citoyens, mais aussi de leurs obligations et de leurs devoirs. L’ordre et la fermeté n’empêchent pas la solidarité, le dialogue ni l’exercice de la démocratie. S’il est socialement correct de dénoncer la baisse du pouvoir d’achat de la population la plus déshéritée, il est politiquement irresponsable de vouloir poursuivre l’escalade infernale des prestations sociales. Pour la 7e année consécutive, la France se situe en tête des dépenses de protection sociale en Europe avec 32,2% du PIB soit 849 milliards d’euros de prestations sociales, représentant le tiers du budget de l’Etat, alors qu’elle compte 9 millions de pauvres. Où est l’erreur ? En parallèle, il est néanmoins réconfortant de savoir que la France fait partie des pays de la zone euro où le taux d’épargne, publié par la Fédération Bancaire Française au 2ème trimestre 2024, est l’un des plus élevés (Allemagne : 20,0%, France : 17.60%, Espagne  : 13,1%, Italie : 12,9%). Pour autant, faut-il s’en servir comme « pompe à fric » pour les finances publiques ? Quel épargnant peut l’accepter ? La démagogie de certains partis politiques laisse cependant entendre que cet argent serait prélevé dans la poche des riches. Qui peut croire que les « riches » placent leur argent sur un livret d’épargne à la banque du quartier ? 

Il y a également d’autres raisons d’être très inquiet. Pour l’indépendance nationale, au regard d’une Fédération européenne, de la civilisation occidentale en cours d’islamisation. Il appartient à chaque Français de fréquenter le chemin d’un engagement responsable pour la Nation, en toute liberté d’opinion, sans se trouver obligé demain de porter la Arwa des hommes ou le Tchador des femmes.

Le général de Gaulle considérait que si l’Algérie n’avait pas accédé à l’indépendance, la population française serait majoritairement musulmane. Aujourd’hui, si les Français ne préservent pas les valeurs de la République et de l’Etat de droit, la laïcité, leur identité, demain la crainte du général de Gaulle deviendra une réalité… que son village s’appelle Colombey-les-Deux-Mosquées.

Au moment crucial que vit la France, les paroles lénifiantes et les discours sur le diagnostic du déclin ne suffisent plus. La passivité n’est pas de mise, encore moins le renoncement. Il faut absolument redresser une situation politique qui s’enlise et une économie qui s’effondre. Ce ne sont pas les incantations du « chamanisme » politique prononçant des paroles magiques qui vont aider à transgresser la réalité. Il faut du courage politique, l’abnégation des épargnants et des bénéficiaires de certains avantages sociaux ne mettant pas en cause l’équilibre de leur vie au quotidien, pour engager le désendettement ruineux de la France. Pour y parvenir, il faut vouloir freiner la distribution des avantages sociaux indus et inéquitables payés à crédit depuis cinquante ans par les Français, bailleurs de fonds d’un Etat en faillite. L’infamie pour la Vème République gaulliste, attachée à l’indépendance nationale, serait de remettre les clés de la France à l’administrateur judiciaire, le FMI.

Quel serait le chemin à prendre pour empêcher cette humiliation ? 

Il n’y a pas de miracles ! Mais les citoyens ne doivent pas être les seuls à supporter l’effort de refinancement de l’Etat. Il est impératif de purger le nombre pléthorique des agences et instituts divers de l’Etat, qui coûtent plus de 80 milliards d’euros par an, dont à titre d’exemple, les 18 Agences régionales de santé. Elles sont chargées d’assurer un pilotage unifié de la santé en région, de mieux répondre aux besoins de la population et d’accroître l’efficacité du système. Ont-elles prouvées leur efficacité ? L’hôpital public et l’organisation de santé ne se sont jamais si mal portés ; les médecins ne veulent plus s’installer en campagne, les hôpitaux publics ne disposent pas des moyens financiers suffisants pour investir dans les équipements, d’autres ferment leur service de maternité, le service des urgences est parfois réduit par manque de personnel soignant.

La crise politique, sociale et financière que traverse la France, le bilan d’un demi-siècle de déficits budgétaires et d’endettement public extravagant, nécessite une réforme structurelle des institutions, le dégraissage des aides financières distribuées à hauteur de près de 2 milliards à des pays étrangers pour leur développement… dont la Chine, le Maroc, au regard des besoins nationaux que l’Etat n’arrive pas à assurer. L’exemple le plus flagrant et choquant est la misère, l’insalubrité d’un habitat en tôle de la majorité de la population à Mayotte, une situation mise en exergue par la catastrophe vécue par les Mahorais en ce moment. Elle est le révélateur d’un abandon de l’Etat par l’insuffisance des équipements et installations publics, par une politique d’immigration incohérente et incontrôlée, l’incapacité de financer des aides suffisantes aux collectivités territoriales de Mayotte… car l’argent de ces subventions a été versé aux Comores pour… l’aide à son développement durable. L’AFD, l’agence française de développement, accompagne cet effort depuis 60 ans, en faisant des secteurs de la santé et de l’éducation, de l'insertion, de la formation professionnelle, et la construction d’infrastructures, les principaux bénéficiaires de ses interventions. Quelle injure faite aux Français de Mayotte !

Où est l’erreur ? Les dépenses sociales publiques s’élèvent à 33% du PIB, sans compter le budget de la politique de la ville, représentant plus de 117 milliards depuis 2010, alors qu’il y a plus de 9 millions de pauvres en France, selon l’INSEE, des seuils de pauvreté compris entre 811€ et 1216€ par mois représentant 40% ou 60% du niveau de vie médian. Comme le relève la Cour des comptes « les moyens consacrés à la politique de la ville proviennent des crédits budgétaires de plusieurs ministères, de dépenses fiscales correspondant à de moindres recettes pour l’Etat et les collectivités territoriales, de dotations plus ou moins fléchées à ces collectivités, de fonds européens, de fonds de la participation des employeurs à l’effort de construction, d’investissement des bailleurs sociaux et de prêts de la Caisse des dépôts et consignations ».

Une reconsidération de la politique sociale, par une sélection drastique des dépenses de l’Etat, avec la suppression des rentes de situation des agences publiques, la réduction massive de la politique de subventions aux pays étrangers et aux organismes publics et privés dont l’activité ne relève pas d’une utilité publique nationale, est indispensable et urgente. De même, la réduction de la contribution annuelle à l’Union européenne, représentant presque 22 milliards d’euros, le deuxième contributeur au budget de l’Union européenne derrière l’Allemagne, représente un montant supérieur au retour sur investissement ; et bien d’autres dépenses très contestables.

 « Gérer c’est prévoir » ! Faute d’avoir géré, comment l’Etat prévoit de rembourser la dette publique de 3 228,4 milliards d’euros comptabilisée au 2ème trimestre 2024 ? Comme d’habitude depuis le Moyen-Age, les gouvernants vont-ils continuer à donner d’une main ce qu’ils prélèvent des deux mains aux contribuables français ? Or de moins en moins de Français paient l’impôt sur le revenu, représentant 44.70% des contribuables en 2023. Selon le baromètre Elabe du 3 octobre 2024, 82 % des Français jugent urgent de réduire la dette publique en France. Qui va payer ?

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Ministères économiques et financiers - source INSEE

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-faillite-de-l-etat-providence-258415

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