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France métropolitaine : l’indice de fécondité au plus bas niveau depuis 1919, par Gontran Paume

Pour la première fois depuis 1944, le solde naturel (naissances vivantes moins décès), est négatif en France métropolitaine

L’INSEE a publié sa première estimation de la fécondité en France métropolitaine, mais aussi en France métropolitaine et dans nos 5 régions d’Outre-Mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion et Mayotte).

Nos territoires d’outre-mer (Saint Barthélémy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon, Nouvelle-Calédonie, Polynésie Française et Wallis-et-Futuna) n’ont pas, eux, été pris en compte par l’INSEE.

1) Pour la France métropolitaine (environ 66,352 millions d’habitants au 1/1/2025), l’indice conjoncturel de fécondité, qui correspond au nombre moyen d’enfants qu’aurait un groupe de femmes qui, à chaque année de sa période féconde, de 15 à 50 ans, aurait le même nombre moyen d’enfants que les femmes du même âge en ont eu en 2024, est tombé à 1,5920 enfant par femme. Il faut remonter à 1919 pour trouver un taux plus faible: 1,5907. Mais la fécondité de 1919 correspond pour les 3/4 (9 mois – durée de la grossesse – sur 12) à des conceptions de 1918, donc pendant la première guerre mondiale où des millions d’hommes étaient mobilisés. Le chiffre définitif ne sera connu qu’à la fin de 2027, le temps que l’INSEE ait pu déterminer le nombre exact de femmes en âge de procréer. Toutefois, l’expérience montre que le chiffre définitif ne diffère que très peu du chiffre provisoire (très rarement plus de 0,01 enfant par femme de différence).

Avec les régions d’outre-mer (environ 2,254 millions d’habitants), et notamment Mayotte, Guyane et La Réunion qui sont plus féconds, l’indice augmente à 1,62. Mais régions d’outre-mer compris, les chiffres de l’INSEE ne permettent de remonter que jusqu’en 1957.

2) Pour la première fois depuis 1944, le solde naturel (naissances vivantes moins décès), est négatif en France métropolitaine, avec 629 000 naissances pour 630 000 décès (chiffre provisoire qui devrait peu différer du chiffre définitif). Mais en 1944, c’était encore la seconde guerre mondiale et les inconvénients économiques de l’occupation allemande qui s’était d’ailleurs étendue à la zone libre en novembre 1942.

Rappelons toutefois que les naissances remontaient depuis 1941: 522 261 en 1941 (plus bas niveau du siècle si on met à part les années 1915 à 1919), puis 575 261 en 1942, 615 780 en 1943 et 629 878 en 1944. Cette remontée est due, d’une part, à la mise en place des allocations familiales en 1935 et d’autre part, aux quelques mesures natalistes (insuffisantes) du régime de Vichy (1940-1944).

Par ailleurs, le nombre de naissances (629 000) est en 2024 au plus bas niveau depuis 1943 ou 1944. Le chiffre définitif de 2024, qui sera publié à l’automne 2025, nous indiquera s’il est au dessus ou en dessous de celui de 1944.

3) L’espérance de vie à la naissance est restée stable par rapport à 2023 et donc au plus haut niveau depuis 1801, à savoir 85,6 ans pour les femmes et 80,0 pour les hommes. L’écart entre femmes et hommes n’est plus que de 5,6 années alors qu’il avait atteint 8 ans au cours de la 2e moitié du XXe siècle.

4) La bonne surprise de 2024 est la reprise de la hausse du nombre de mariages civils. Il est malheureusement nécessaire de préciser ici, compte tenu des circonstances, que nous parlons des mariages entre hommes et femmes. En 2020, à cause des contraintes non justifiées imposées par le gouvernement, le nombre de mariages est tombé à 145 999 (3e plus bas niveau depuis 1901, seules les années 1915 et 1916 avaient été pires). Depuis, on est remonté à 206 546 en 2021, 228 746 en 2022, à environ 229 000 en 2023 et 234 000 en 2024. Mais s’agit-il seulement d’un rattrapage de 2020 ou d’une véritable inversion de tendance? Il faudra encore attendre quelques années pour le savoir.

Malgré les chiffres très mauvais de la natalité, non seulement le gouvernement n’a pris aucune mesure pour la relancer, ni pour promouvoir la famille et sa stabilité mais augmente encore les impôts dans une fuite en avant très néfaste à l’économie et donc à la fondation et au développement des familles. Sans compter la lutte contre les perturbateurs endocriniens et les autres causes rendant plus difficile la fécondité.

Gontran Paume

https://www.breizh-info.com/2025/02/05/243545/france-travail-un-gouffre-financier-au-service-dune-bureaucratie-inefficace/

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