Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le travail que les Français « ne veulent pas faire »… ?

Le travail que les Français « ne veulent pas faire »… ?

Editorial d’Olivier Frèrejacques dans Liberté politique :

« Ils font le travail que les Français ne veulent pas faire. » Ce cliché du travailleur immigré dévoué à des tâches pénibles, en comparaison au Français qui serait devenu un fainéant, est devenu un véritable argument, aussi bien pour la gauche immigrationniste que pour un certain patronat avide d’une main-d’œuvre bon marché et peu contestataire.

Comme souvent lorsque l’on évoque un problème de type socio-économique, il s’agit de revenir à la racine de celui-ci. Pourquoi certains Français quittent-ils des métiers particulièrement éprouvants ? Parce qu’ils sont très mal rémunérés. Le travail, en France, ne paie pas. Les charges pour l’employeur et le salarié ne permettent souvent plus de vivre avec un seul emploi, sauf à venir d’un pays dont le niveau de développement est tellement bas qu’un SMIC en région parisienne devient une perspective favorable.

L’arrivée continue de travailleurs étrangers participe ainsi du phénomène de « dumping social », qui consiste à tirer les salaires et les droits sociaux vers le bas grâce à une concurrence imbattable.

C’est ici l’une des grandes trahisons de la gauche vis-à-vis du monde du travail. En défendant l’arrivée de nouveaux travailleurs, elle participe à la stagnation des salaires des travailleurs nationaux. Un phénomène qui a naturellement poussé des mouvements comme le PS ou, aujourd’hui, les Insoumis à se tourner vers le segment électoral immigré ou post-immigré, dans une stratégie indigéniste à la frontière entre convictions marxistes et lubies identitaires. La gauche refuse ainsi de lutter contre l’immigration qui tire les salaires vers le bas, se disant qu’elle aura mieux à faire en séduisant les nouveaux arrivants.

Immigré, micro-ondes, bistrot parisien : un commerce triangulaire dans votre assiette

Côté patrons, l’hypocrisie est symétrique. À défaut de lutter contre les charges ahurissantes de l’État, certains préfèrent payer une misère aux populations allogènes. Le mariage entre le Medef et La France insoumise est ainsi consommé.

Le secteur le plus symptomatique de cette union d’apparence contre-nature est la restauration, notamment en région parisienne, où des patrons de brasserie sont ravis d’embaucher de la main-d’œuvre à bas coût pour réchauffer de petits plats surgelés indigestes vendus à prix d’or.

Si l’on était un brin cynique, on parlerait ici de commerce triangulaire avec le triptyque infernal : immigration, plat surgelé, bistrot parisien.

Se servir de l’étranger pour tirer un maximum de profits est une aberration et non un humanisme, contrairement à ce que voudraient faire croire les tenants de l’immigration de travail. Les Français ne sont pas plus fainéants que d’autres, mais ils entendent être payés pour leur travail. On peut lire dans la première épître de Paul à Timothée : « Tu n’emmuselleras point le bœuf quand il foule le grain. Et l’ouvrier mérite son salaire. » Quand on respecte un travailleur, on le paie dignement.

Olivier Frèrejacques

Président de Liberté politique

https://lesalonbeige.fr/le-travail-que-les-francais-ne-veulent-pas-faire/

Écrire un commentaire

Optionnel