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Face à J.D. Vance, Macron mobilise en catastrophe l’Europe du sauve-qui-peu

Capture d'écran présidence de la République
Capture d'écran présidence de la République
Cette fois, la panique gagne le cercle de la raison. Dépassé par les initiatives de paix en Ukraine lancées par Trump et Poutine en l’absence d’une Union européenne inutile, débordé par le retour des nations partout dans le monde, assiégé par la droite patriote, secoué comme jamais par le vice-président des États-Unis J.D. Vance lors de son discours historique, vendredi, à Munich (lire l’article de Gabrielle Cluzel), le pouvoir attaché aux dogmes de la mondialisation et de l’Europe magique tente une contre-offensive. À la manœuvre, un Emmanuel Macron démonétisé et son fidèle porte-voix, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot. Invité, dimanche soir, sur France Inter, Barrot a donc annoncé le retour du Vieux Monde et de ses initiatives ronflantes, inefficaces, hors-sol, de plus en plus pitoyables et décalées.

Ce lundi 17 février, le président de la République réunira donc, à Paris, « les principaux pays européens ». Ces gouvernements, très fragilisés pour une bonne partie d’entre eux, discuteront de la « sécurité européenne » sous l’égide d’Emmanuel Macron. On annonce les chefs de gouvernement d’Allemagne, du Royaume-Uni, d’Italie, de Pologne, d’Espagne, des Pays-Bas et du Danemark dûment accompagnés du secrétaire général de l’OTAN, du président du Conseil européen et de la présidente de la Commission européenne. Le ban et l’arrière-ban.

Barrot croit-il à ses propres paroles ?

Une fois de plus, on reconnaît l’Union européenne non pas à ses œuvres qui sont bien maigres (sauf si l’on contemple ce qui a été détruit, dans les domaines de l’économie ou de l’immigration, entre autres) mais au nombre de contre-vérités proférées dans un temps record. Sur la guerre en Ukraine, d’abord.

L’inénarrable Barrot affirme sans broncher, sur Inter, que « seuls les Ukrainiens peuvent décider d’arrêter de combattre, et nous les soutiendrons tant qu’ils n’auront pas pris cette décision ». Comme si la fin de ce terrible conflit ne dépendait que de Zelensky, comme si les États-Unis et la Russie jouaient des rôles secondaires… On y croit. « L’Europe apportera les garanties », assure Barrot, et « les Européens seront d’une manière ou d’une autre partie prenante aux discussions » sur la fin de ce conflit. C’est bien, en effet, ce qu’on a vu… Y a-t-il une seule personne dans le monde pour croire Jean-Noël Barrot ? Barrot y croit-il lui-même ? Emmanuel Macron prêchait, encore hier, la lutte à mort en Ukraine, revendiquant à cor et à cri la position la plus va-t-en-guerre de toute l’Europe. Comment montrer davantage que ce tandem se rattrape aux branches, tente de faire illusion et pense comme d’habitude que les Français n’y verront que du feu. Le coup du mépris, encore. La vérité est pourtant massive : Trump impose la paix en Ukraine sans l’Europe. Macron et Barrot ne feront, du reste, même pas l’unanimité en Europe : on voit mal Meloni, réputée proche de Trump, leur emboîter le pas. Macron et Barrot tenteront de conduire la troupe grimaçante des perdants, ces mondialistes désormais isolés, paralysés par une idéologie en plein naufrage, réduits à jouer la comédie du pouvoir en regardant passer le train américain. Hurler qu’on existe ne suffit pas pour exister.

Deuxième exploit de cette interview-mensonge (comme il existe des interviews-vérité), les propos du même Barrot en service commandé pour sauver le bâillon diabolique élaboré par l’UE.

Déclaration de guerre

Car Vance a frappé fort, vendredi, martelant : « La liberté d’expression, j’en ai peur, est en retrait […] Je me présente donc devant vous aujourd’hui, en livrant non seulement un constat, mais aussi une proposition, a-t-il expliqué calmement. De la même manière que l’administration Biden a semblé prête à tout pour faire taire ceux qui exprimaient librement leurs opinions, l’administration Trump va faire précisément l’inverse [...] ». Nos européistes auraient pu y voir un encouragement à la démocratie, ils y ont vu une déclaration de guerre.

Panique à bord. Et réponse désordonnée de la marionnette Barrot agitée par Macron : « Nous n’avons pas de leçon à recevoir », « nous n’allons pas nous laisser intimider », « nous n’accepterons pas les ingérences quelles qu’elles soient ». Des mots, des indignations surjouées et des manières de bomber le torse qui ne grandissent pas le pays de Talleyrand. Car le fait est là : l’UE joue avec la liberté d’expression. Il suffit, pour s’en convaincre, de relire les innombrables déclarations du commissaire Thierry Breton suivies des interviews de l’ex-commissaire Thierry Breton, toujours prompt à brandir la muselière. Comme d’habitude, avec nos européistes, toute attaque frontale contre la démocratie porte son plaidoyer en faveur des valeurs inverses. Les mots ne coûtent rien. Cela donne cette phrase de Barrot qu’il faudra encadrer : « Nous protégerons notre démocratie et notre débat public : ce sont nos biens les plus précieux, mêmes s’ils sont fragiles. » La réunion de ce lundi en administrera la preuve.

Marc Baudriller

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