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Les avis divergent après le clash entre Trump et Zélensky et comme il était prévisible, la classe politique européenne appelle à faire bloc autour de l’Ukrainien, dont le mandat démocratique est terminé et que des députés ukrainiens appellent à destituer. Les scénarios des plus va-t-en-guerres européens passent par une aide militaire et financière massive et un engagement direct dans la guerre, afin de reprendre militairement la Crimée et d’empêcher Poutine de ravir Odessa. Comment ? Il serait logique de penser que si on avait pu, militairement, battre Poutine, cela se serait déjà fait du temps de l’aide américaine.
Il est difficile de penser que l’Europe va arriver à faire seule ce qu’elle n’a pas pu faire avec les Américains. Les plus optimistes parlent de relancer notre industrie de l’armement, de reconstituer nos stocks de munitions… cela va prendre combien de temps ? Pour rappel, la France n’a pas plus de quelques jours de munitions pour une guerre classique de haute intensité et n’a plus de réelles capacités de fabrication à grande échelle. Les jeunes Français, n’ayant aucune formation militaire depuis la fin de la conscription, une forme d’éducation « transgenrisée », ont-ils les moyens et l’envie d’aller se battre pour l’Ukraine, la population civile est-elle prête à accepter de voir partir ses gamins ? Ca va être très compliqué, d’autant que l’armée en déjà à la peine en matière de recrutement.
Retrouver des capacités guerrières, industrielles et humaines, va prendre des années et en Allemagne, cela aurait pu se faire, ironie du sort, avec le gaz russe. Le tout pour un pays qui n’est pas dans l’Union Européenne, pas dans l’Otan et qui était déjà, avant la guerre, l’un des plus corrompu du vieux continent. On a de sérieux doute sur l’arrivée à bon port et l’utilisation des milliards donnés à crédit par les Européens, de sérieux doutes aussi sur l’emploi des armes données par les Européens. Il semble évident que tout cela a été détourné et il reste à savoir dans quelles proportions. Zélensky lui-même a procédé, via des sociétés, à des achats immobiliers de luxe, avec quel argent en temps de guerre ?
Les pessimistes pensent que l’Europe est grillée, qu’elle n’a pas pris le train proposé par Trump, préférant le quai à la seconde classe. Avons nous les moyens de nous y asseoir en première, rien n’est moins sûr ? La seule réalité évidente est que nous n’avons pas les moyens de nos ambitions et que les hommes politiques qui commandent de faire bloc pour soutenir Zélensky vont le faire avec quoi ? Nous avons des armes, rétorquent-ils… oui, donc ils préconisent d’envoyer des « troupes au sol », selon la bonne formule de Macron, lui-aussi grillé auprès de Trump. Rappelons tout de même que nos armes sont intégralement dépendantes du système satellitaire américain pour fonctionner et si d’aventure Trump et Poutine arrivent à un accord de paix, est ce que Trump permettra aux Européens de continuer « leur » guerre grâce à l’électronique américaine ? Pas sûr.
Au RPF, nous avons toujours expliqué que notre meilleure porte de sortie était la création d’un axe occidental chrétien de Washington à Moscou, en passant par Paris et Berlin. Nos vrais ennemis étant à l’intérieur et nous menant la guerre tous les jours, nos dirigeants font mine de ne pas le voir. Et pourquoi donc ne serait-ce pas possible ? L’Europe dogmatique est figée dans sa position anti-russe et dans son autre position qui consiste à ne pas vouloir discuter avec tous ceux qui ne partagent pas ses dogmes et qui sont au choix classés : fachos, ou pro-russes, manière idiote de mettre de côté ceux qui représentent désormais la majorité. Et cette Europe, sous prétexte que d’autres ne veulent pas avaler ses dogmes qui nous ont menés à la ruine, en vient à la posture ahurissante qui consiste à vouloir continuer une guerre qui de toute évidence est perdue depuis un bail. Encore une fois, nous ne ferons pas seuls ce que nous n’avons pu faire avec l’aide américaine.
Le pire est qu’aucun homme politique en Europe n’a le cran de dire que ça suffit, qu’on n’a pas les moyens de nos ambitions et qu’il faut arrêter une guerre qui nous a déjà ruinés. Nous avons pris des sanctions contre la Russie, ça n’a pas marché, nous continuons. Nous avons livré des armes, ça n’a pas marché, nous continuons. Et les médias de nous raconter que Poutine risque de déferler sur l’Europe, pour quoi faire ? Une Europe ruinée et en proie au communautarisme islamique est-elle désirable pour un conquérant de plus de 70 ans ? C’est risible, mais non, on s’accroche. Et personne dans les politiciens européens pour arriver à un minimum de raison, tous se bercent d’illusions. Tant que ce ne seront pas leurs enfants à eux qui tomberont dans la gadoue ukrainienne…
C’est trop tard, nous avons raté le coche et il va falloir se contenter d’un second rôle. Zélensky l’humoriste est arrivé là par la grâce des Américains « démocrates » et du tentaculaire Mac-Kinsey. Les uns et les autres devaient avoir une idée derrière la tête pour imaginer la mise en place de ce qu’il faut bien appeler un « homme de paille ». Aux Etats-Unis, le paradigme a changé et la créature des démocrates est devenue encombrante. C’est à Trump de défaire ce que les Etats-Unis ont fait. Chez les Européens, la seule chose dont nous pouvons être sûrs, c’est que nous allons payer le prix fort, que cette mascarade s’arrête ou pas…
https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com/2025/03/01/ukraine-comment-on-sen-sort/