Personne n’a oublié la célèbre phrase de Jean-Pierre Chevènement : « Un ministre ça ferme sa gueule, si ça veut l’ouvrir, ça démissionne ». Un acte que celui qui fut un temps surnommé « Le Che » avant de finir piteusement en soutien de Macron, fera à trois reprises.
Quarante ans après, c’est Bruno Retailleau qui laisse entendre que s’il n’avait pas satisfaction sur le dossier algérien, il pourrait démissionner. Le ministre de l’Intérieur était, de très loin le plus populaire des ministres du gouvernement Barnier, et il n’était pas envisageable, pour Bayrou, de ne pas le reprendre, tant ses propos sur l’insécurité, l’immigration, la justice et l’Algérie, entre autres, avaient frappé, par leur justesse, l’opinion, qui entendait enfin un ministre dire tout haut ce que tout le monde pensait tout bas.
L’homme paraît sincère, droit, honnête, et nul ne peut remettre en cause son amour de la France et sa droiture. Mais c’est aussi un LR ! Donc, les mots, c’est bien beau, mais s’ils ne sont pas suivis de résultats, les électeurs comprennent fort vite que celui qui les prononce n’est qu’un beau parleur de droite de plus, qui, comme hier Chirac et Sarkozy, tient des propos prometteurs, et, une fois au pouvoir, rien ne se passe, voire trop souvent il se déroule le contraire de ce qui avait été promis.
Bruno Retailleau paraissait avoir convaincu François Bayrou devant l’arrestation de Boualem Sansal et la multiplication des provocations algériennes, que l’heure était venue de croiser le fer. Certes, il n’allait pas aussi loin que Sarah Knafo sur la question…
… ou qu’un certain Eric Zemmour, qui, lui, expliquait des mesures simples pour mettre fin au chantage algérien, notamment annuler l’accord de 1968, bloquer les avoirs des dignitaires, cesser de leur accorder des visas, ne plus les accepter dans nos hôpitaux, et renvoyer leurs étudiants. Entre autres…
Même s’ils n’aillaient pas aussi loin que les dirigeants de Reconquête ou que des élus RN comme l’excellent Julien Odoul, Bruno Retailleau montrait quand même une sympathique volonté de mettre fin à la soumission des différents gouvernement français face à l’Algérie, depuis des dizaines d’années.
Le coup de poignard de Macron, déclarant, depuis le Portugal, qu’il était hors de question de toucher aux accords de 1968, aurait dû entraîner la démission immédiate du ministre de l’Intérieur, qui sera sorti par la grande porte d’un gouvernement qui va l’entraîner dans son naufrage.
En effet, Retailleau, devenu la Bête noir de la gauche collabo, a-t-il l’intention de manger son chapeau à chaque refus de l’Algérie de reprendre ses ressortissants, et à chaque nouvelle insulte du régime d’Alger à son encontre ?
Pourquoi a-t-il accepté la venue de 80 imams algériens sur le sol français, à l’occasion du ramadan ?
Pourquoi s’est-il tu quand le policier qui a mis hors d’état de nuire la racaille Nahel Merzouk a été renvoyé devant la Cour d’Assises par le Parquet de Nanterre, avec forcément la complicité de Darmanin, pour acheter la paix sociale dans les banlieues islamisées ?
Pourquoi n’a-t-il rien dit quand sa police est utilisée par les juges pour aller chercher à 6 heures du matin un jeune militant des Natifs qui, sans violence, ni dégradation, n’avait fait que recouvrir des œuvres provocatrices, rendant hommage aux migrantes et aux femmes voilées, dans la basilique de Saint-Denis ?
Mais surtout, le silence de Retailleau, mais aussi de tout LR, sur la fuite en avant de Macron et sa politique va-t-en-guerre, signifie-t-il complicité ? Est-il prêt à rester le ministre de l’Intérieur d’un gouvernement qui veut voler les Français pour faire la guerre à Poutine ?
Si Bruno Retailleau démissionnait, il marquerait des points face à Wauquiez, contre qui il concourt pour prendre la tête de LR. Surtout, il mettrait les députés de son parti face à leurs contradictions et les obligerait à cesser l’alliance avec Macron-Bayrou, à entrer dans l’opposition, à faire tomber ce régime et à fragiliser Macron, de plus en plus dangereux pour la France et les Français.
Donc, que Bruno Retailleau cesse d’être le ministre de Macron-Bayrou, qu’il démissionne de manière spectaculaire, et qu’il ouvre sa gueule pour dénoncer un président et un Premier ministre qui se couchent devant l’Algérie et sa cinquième colonne française, mais qui veut entraîner notre pays dans la guerre.
Sinon, il se saborde pour 2027, en admettant que sa candidature, qu’il envisage, serait utile à la France…
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