
Un réfugié politique afghan de 36 ans a été condamné mardi par le tribunal correctionnel de Metz à quatre ans de prison pour des faits de proxénétisme à l’encontre d’une mineure, et pour soustraction de jeunes filles d’un foyer de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). A l’audience en février, la procureure Lauréline Guillot avait requis à l’encontre de Farhad Kamawal, Afghan réfugié politique en France, cinq ans de prison dont deux avec sursis.
Il a aussi été condamné pour «provocation directe à la consommation» d’alcool et de stupéfiants et fait l’objet d’un mandat de dépôt différé. Lui avait nié les faits, disant considérer les jeunes filles «comme (s)es petites soeurs».
Début 2021, quelques jeunes filles mineures, placées dans un foyer de l’ASE, commencent à découcher et à fuguer. Rapidement, une éducatrice du foyer déclare aux enquêteurs qu’un réseau de prostitution de jeunes mineures pourrait exister. Elle fait notamment référence à «un Afghan qui traîne souvent devant le foyer, qui a un appartement à Woippy (en banlieue de Metz, ndlr) où il accueille» des mineures, avec de l’alcool, des stupéfiants, et organise des relations sexuelles tarifées.
Une des jeunes filles, partie civile au procès, a été un temps en couple avec le trentenaire. Il ressort de l’enquête qu’elle était l’instigatrice au sein du foyer, incitant d’autres mineures à se prostituer pour gagner de l’argent. […]