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Et si on reparlait du soutien de l’Algérie au candidat Macron lors de la présidentielle de 2017 ?

Tebboune et Macron, copains comme cochons ?

En mars 2022, le média Off Investigation sortait une enquête  sur les liens entre Emmanuel Macron, candidat à la présidence de la République en 2017, et le régime algérien :

 

Voici l’interview donnée par les deux journalistes, Yanis Mhamdi et Jean-Baptiste Rivoire, à Le Media à cette occasion :

Ces liens sont de nature à éclairer l’à-plat-ventrisme – certains diraient le carpettisme ou le paillassonnisme – dont fait preuve le président Macron vis à vis du pouvoir FLN.

Le 13 février 2017, le candidat d’En Marche arrive à Alger pour une visite de deux jours. Il y est reçu avec les honneurs d’un chef d’Etat. Il sera également l’hôte du Forum des chefs d’entreprises, l’équivalent du Medef. Macron a vraisemblablement rencontré l’homme d’affaires interlope Alexandre Djouhri.

Alexandre Benalla, l’homme des basses œuvres de son maître – officiellement, il dirigeait les équipes de sécurité du candidat ; officieusement, il était l’homme à tout faire, et + si aff. – depuis quelque temps en retrait de la République, est également de la partie. On se rappellera que Benalla, par ailleurs proche d’Alexandre Djouhri, bénéficiera de l’indulgence présidentielle pour l’ensemble de ses « affaires ».

Macron y rencontre également les oligarques Issad RebrabAli Haddad et les frères Kouninef, le top-gratin des grandes fortunes algériennes de l’époque. Le deal est simple : soutien financier au candidat Macron en paiement anticipé du soutien politique du futur président Macron au régime d’Alger. D’importantes sommes d’argent liquide de provenance indéterminée sont de fait apparues à partir de cette visite au cours de sa campagne.

De l’argent que Benalla est chargé de ventiler sous forme de cash non déclaré auprès de ses équipes.

Le candidat se rend entre  autres à Londres, à Beyrouth, au Qatar, dans le but de récolter des fonds pour sa campagne. Résultat : 5 millions de dons officiels seront collectés. Auxquels s’ajoute un prêt de 11 millions d’euros des banques. Prêt qu’il n’obtient que le 4 avril 2017 – le premier tour a lieu le 23 avril – La question que posent les journalistes de Off Investigation est de savoir comment la campagne a pu fonctionner avec « simplement » les 5 millions d’euros « officiels ». À titre de comparaison, pour l’élection de 2022, le plafond des dépenses applicable aux candidats présents au premier tour était fixé à 16 851 000 € et celui applicable aux candidats présents au second tour était fixé à 22 509 000 €.

La fiche Wikipédia de Djouhri, diserte sur les liens sulfureux de l’homme d’affaires franco-algérien avec Nicolas Sarkozy – c’est un homme clé de l’affaire libyenne  – est totalement muette sur ses liens avec Emmanuel Macron. Bien que recherché par la justice française, Djouhri sera invité officiellement à l’ambassade de France à Alger lors de la visite du président Macron en août 2022. Arrêté en Angleterre et extradé en France, Djouhri est très vite libéré par le pouvoir macronien qui le laisse gagner la Suisse.

Benalla et Djouhri détiennent-ils des secrets de la macronie ? « Macron, c’est mon pote, je lui ai filé 18 millions d’euros » déclarera Djouhri. Un « don » occulte qui pourrait expliquer comment Macron a pu faire campagne sans argent officiel, ou presque, puisque le prêt des banques n’arrivera que peu de temps avant le premier tour.

Le patron, à l’époque, du Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS), le préfet Cyrille Maillet, proche de Claude Guéant, après une enquête ayant montré que de l’argent liquide avait effectivement circulé en quantité pendant la campagne d’Emmanuel Macron, décide opportunément de classer l’affaire.

Lors du bras de fer entre la rue algérienne et Abdelaziz Bouteflika, Macron prend le parti du régime FLN, malgré l’élection très contestée d’Abdelmajid Tebboune, et la répression qui s’abat sur l’opposition. La seule fois où Macron a cru pouvoir s’affranchir de ses maîtres algériens, il s’est vertement fait rappeler à l’ordre par Ahmed Attaf, le ministre des Affaires étrangères qui le tance : « Il n’y a pas de cadeau à sens unique ». Une formule énigmatique que pourrait éclairer le soutien du régime lors de la campagne de 2017. Macron formulera des excuses envers le pouvoir algérien. Il ne cessera depuis de lui donner des gages de servilité.

Pour les journalistes de Off Investigation, la classe politique française – hors FN/RN bien entendu – a toujours considéré l’Algérie comme une tirelire pour ses campagnes électorales. « Ça fait 50 ans que ça dure ».

La fameuse déclaration d’Emmanuel Macron « La France a commis un crime contre l’humanité en Algérie » est le résultat d’un deal sonnant et trébuchant : c’est en tout cas ce qu’affirment les journalistes.

Inutile de dire que l’enquête de Mhamdi et Rivoire a été soigneusement invisibilisée par les médias mainstream.

Dommage que l’enquête n’ait pas été menée par des journalistes de droite. Les deux journalistes de Off Investigation se revendiquent de gauche-gauche, laudateurs du service public sous perfusion d’argent du contribuable. Ne soyons pas sectaires : leur travail, réalisé « avec des bouts de ficelle », est remarquable.

Les deux journalistes ont également enquêté sur la fortune occulte de Macron, mais c’est une autre histoire… finalement pas très différente quant à la finalité et aux méthodes :

Henri Dubost

https://ripostelaique.com/et-si-on-reparlait-du-soutien-de-lalgerie-au-candidat-macron-lors-de-la-presidentielle-de-2017.html

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