Nous n’avions pas une bonne image de Stéphane Manigold, cet ancien cadre de l’automobile devenu patron de chaîne de restaurant qui s’est fait connaître pendant la période du Covid en jouant le jeu du gouvernement, et en profitant des aides de l’État pour justifier la fermeture d’établissements et la perte de sociabilité que cela entraînait.
Personne n’a oublié son célèbre débat contre Florian Philippot, où cela avait saigné !
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Bien évidemment, dans cet échange, nous étions de tout cœur en accord avec le président des Patriotes, et nous trouvions le nommé Manigold agressif, haineux et covidiste collabo.
Cette période a malgré tout assuré sa promotion, puisqu’il est devenu Grandes Gueules, où il montrera son émotion pour les restaurateurs contraints de fermer leur entreprise à cause de l’explosion des factures d’énergie. Sauf qu’au lieu de s’en prendre à Total Energie, avec des insultes, il aurait dû s’en prendre à son copain Macron et tous ceux qui ont saboté la filière nucléaire, les écolos en tête.
Il n’empêche qu’on peut dire beaucoup de bêtises et d’un seul coup être touché par la grâce. Il avait été excellent contre l’ineffable Flora Ghebali, qui l’avait qualifié de « xénophobe » parce qu’il s’indignait qu’on mette 300 clandestins dans un château des Yvelines, même s’il se soumettait à l’ordre dominant en disant qu’il fallait quand même les accueillir.
Et nous avouons avoir savouré les paroles de Stéphane Manigold qui met les pieds dans le plat en dénonçant le système social français devenu ingérable, en donnant des exemples précis, dans sa branche, de chômeurs volontaires, des dizaines de milliers, et en disant donc que la restauration n’a pas besoin d’immigrés et qu’il suffit de faire travailler ceux qui le peuvent mais qui ne le veulent pas.
C’est un énorme coup de pied dans la fourmilière que donne Stéphane Manigold, dont on pourrait étendre les propos à tous les métiers en tension dont on nous parle, pour justifier le recours à une immigration qui ne fait qu’aggraver une situation déjà ingérable.
Comment peut-on admettre d’être dans un pays où près de 500.000 emplois disponibles ne sont pas fournis, alors qu’on annonce un nombre de chômeurs de 2.300.000 ?
Tout simplement parce que, depuis 1968, on a cassé chez de nombreux jeunes la culture travail, qu’on a méprisé le travail manuel et encore davantage les agriculteurs, et qu’on a fabriqué un tas d’emplois inutiles pour justifier la poursuite d’études interminables, comme les sociologues ou les historiens de l’Art, sans parler des chercheurs qui n’ont jamais rien trouvé, les Intermittents du Spectacle, une spécificité bien française et d’autres parasites.
Comme d’autre part, à cause de Rocard et des socialauds, avec son RMI, on a indemnisé des personnes qui n’avaient pas besoin de chercher un emploi pour passer à la caisse, et qu’on a commencé à mettre en avant le droit à la paresse et le Salaire minimum garanti (encore une connerie de socialiste), comme enfin on n’a pas arrêté de baisser les salaires, d’augmenter les charges des entreprises et d’augmenter l’assistanat, même pour les clandestins, on arrive aux situations absurdes décrites par Manigold, où des milliers de salariés savent utiliser leurs droits pour profiter du système et se mettre au chômage pour toucher des droits tout en se débrouillant autrement.
La caricature de ce discours anti-travail sera tenu par l’inévitable Sandrine Rousseau et l’inimitable Ersilia Soudais, qui, voyant du racisme partout, se ridiculisera en affirmant que le travail, c’est raciste !
La restauration n’a pas besoin d’immigration, mais la France entière n’en a pas besoin, sauf à considérer normal de ne payer que des consommateurs qui restent chez eux, d’avoir une attitude coloniale qui consiste à faire travailler des immigrés parce que les Français ne veulent plus travailler.
Il y en a marre de nos paysans qui cherchent des salariés pour faire les vendanges et qui n’en trouvent pas, il y en a marre de nos artisans et commerçants qui sont dans la même situation, il y en a marre de jeunes en âge de bosser qui préfèrent la fumette au boulot, et qui passent à la caisse quand même.
Notre système social, hier généreux et nécessaire, a été dévoyé par des démagogues, il n’est plus compatible avec un chômage de masse et la submersion migratoire que nous subissons. Pour le sauver, il faut des solutions radicales, tout en conservant la solidarité indispensable avec ceux qui en ont besoin.
La France a besoin d’un homme de la trempe de Trump ou de Milei, qui n’admette pas que des personnes en possibilité de travailler ne le fassent pas, et qui ne tolère pas qu’on paye des étrangers qui ne travaillent pas et qui vivent dans notre pays.
Question de survie…