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Fusillade à Rennes : Histoire du narco-califat de Villejean [L’Agora]

La dalle Kennedy

Le quartier de Villejean à Rennes est devenu, à l’échelle nationale, emblématique de la dérive que connaît Rennes sous mandature socialo-écolo.

Pour bien comprendre la situation d’un quartier paradoxal, il convient de rappeler à nos lecteurs non-rennais le contexte :

Une ferme à Villejean

Villejean est un quartier situé à l’ouest de Rennes, à la limite des riches terres agricoles du pays rennais. Décidée en 1952, sa construction s’est étalée de 1963 à 1975 pour absorber les populations frappées par la seconde guerre mondiale et la crise du logement qui a suivi. Mais comme le futur quartier s’élevait sur des terres agricoles, une ferme s’est retrouvée contigüe aux nouveaux ensembles. Cette exploitation agricole, la Ferme de la Harpe, existe toujours ! Cependant, elle n’abrite plus vaches et cochons comme autrefois mais le Cercle Celtique de Rennes.

Les anciens habitants de Villejean se souviennent, cependant, avec nostalgie de la période où chacun pouvait descendre de sa tour et aller acheter ses oeufs ou son lait au sortir de la stabulation ! La Ferme de la Harpe avec sa cour, ses vaches, ses cochons et ses poules au pied des immeubles était une sorte d’incongruité champêtre dans cette fin de Trente Glorieuses.

Mais le Grand Remplacement allait arriver.

Car les tours de Villejean abritaient, au départ, une population ouvrière locale : enfants de paysans bretons venus chercher une nouvelle vie en ville, ouvriers des usines Citroën de la Janais, … il faisait bon vivre dans ces grands ensembles disposant de toutes les commodités modernes si différentes des fermes des Côtes d’Armor ou du Finistère intérieur ! L’arrivée des premiers immigrés va entraîner un lent « White Flight », les premiers habitants commençant à s’embourgeoiser (même si beaucoup sont restés ouvriers) et s’achetant des terrains dans la périphérie ouest de Rennes qui explosait de lotissements et autres programmes immobiliers.

En 1961 est décidée la construction de la fac de Rennes II au sein même de Villejean. Celle-ci commence en 1963 et s’achèvent en 1969. Villejean sera donc une sorte « d’utopie socialiste » : une université spécialisée dans les matières molles (psycho, socio, langues, arts du spectacle, littérature, …) au milieu d’un quartier ouvrier ! Le bonheur pour tous les urbanistes marxistes des années 60 et 70 !

Utopie marxisto-urbanistique

Dans les faits, les deux entités ne sont pas tout à fait mélangées : Rennes 2 est en périphérie de Villejean et se trouve au sud de la « Voie Triomphale », une grande avenue qui coupe le quartier en deux. La dalle Kennedy et la majorité des tours, se trouvent, quant à elle, au nord de la dite Voie triomphale, coincée entre cet axe et les deux 4 voies Rennes > Saint-Brieuc et Rennes>Fougères/Saint-Malo.

La dalle Kennedy

le quartier cours Kennedy : allée centrale

Au centre de cet imbroglio se trouve la Dalle Kennedy.

Pour les non-Rennais, il faut voir la Dalle Kennedy comme l’exemple parfait de l’utopie urbanistisque marxiste dont le funeste destin était écrit depuis le départ : une dalle rectangulaire sur laquelle a été construite en enfilade des commerces. Le tout entouré de hauts immeubles. En clair : le parfait coupe-gorge !

Au départ, la dalle Kennedy était peut-être un havre de paix où les enfants d’ouvriers bretons se retrouvaient le soir pour jouer au foot pendant que leurs mères faisaient les courses au supermarché. On peut même imaginer une sorte « d’agora » où le prolétariat descendu des campagnes des Côtes d’Armor pour un poste d’OS à Citroën décidait de la vie de son quartier à l’ombre des tours. Mais ça c’était avant et ça n’a pas dû durer bien longtemps.

Aujourd’hui, quiconque traverse la dalle Kennedy, regarde ses chaussures au milieu d’une faune d’extra-européens zonant entre le Carrefour Market et le marchand de journaux. On se demande d’ailleurs comment ce commerçant peut tenir sachant qu’au moins 10 braillards s’insultent en permanence dans des langues exotiques ou se battent, la tête embrumée de diverses substances, devant son pas de porte. Les autres commerces fleurent bon le Grand Remplacement : Western Union, Superasya Alimentation, Claumel exotique, on est loin des galettes saucisse et de la boucherie-charcuterie d’origine !

Passage dangereux

Et puisque la municipalité de Rennes est socialo-écolo, il a été trouvé une petite subtilité pour faire goûter aux ruraux un peu de vivre-ensemble : aujourd’hui, il est devenu impossible de se garer dans Rennes, la municipalité incite donc les Bretons ayant décidé, pour diverses raisons, de passer une journée « en ville » à garer leur voiture dans des parkings souterrains géants aux entrées de l’agglomération pour, ensuite, prendre le métro jusqu’au centre-ville. Si vous venez de l’ouest de la péninsule, vous atterrissez donc… Dalle Kennedy ! A l’extrémité ouest de la dalle se situe un parking souterrain. Pour accéder à la bouche de métro implantée en plein centre de la Dalle (devant le Carrefour Market) vous devez goûter aux joies du voyage inter-continental sur une centaine de mètres. Donc, imaginez une jeune secrétaire qui travaille dans un bureau du centre-ville mais qui habite à Bédée ou Montauban-de-Bretagne. Elle arrive à 8h du matin sur la dalle vêtue en tailleur et mini-jupe. A cette heure, « ils » dorment encore ! Mais, si la journée de prolonge parce que Lambert a demandé un dossier à six heures moins le quart et que notre jeune secrétaire sexy quitte le boulot à 19h, elle doit traverser la Dalle pour retrouver sa voiture vers 19h30. Que du bonheur ! A la sortie du métro, un aréopage d’admirateurs dans divers états de conscience ne manquera pas de lui faire comprendre à quel point sa tenue manque de voile…

Pendant leur temps d’étude, les étudiants gauchistes de Rennes II voient Villejean comme une terre de mission. C’est ainsi que les murs du quartchier sont couverts d’affiches du dernier comité théodule révolutionnaire maoïste en date. Entre la Cimade qui a ses bureaux à Villejean et diverses obédiences gauchistes, les étudiants en sociologie ou arts du spectacle s’en donnent à coeur joie pour draguer le sel de la terre, surtout si celui-ci est « racisé ». Mais la machine à propagande tourne à vide : les habitants de Villejean ne forment pas un « réduit marxiste » et se foutent de la propagande gauchiste comme de leur premier qamis. Entre Allah et Mao, le match est perdu d’avance pour l’un des compétiteurs.

Le pire est que cette fusillade ne changera en rien les convictions des militants gauchistes. Sitôt la police scientifique disparue, ils recouvriront la Dalle Kennedy d’autocollants et d’affiches féministes, trans-machin ou pro-Palestine. Comme si rien ne s’était passé !

Quand le RN se tire une balle dans le pied

70% de logements sociaux, beaucoup de femmes seules, 50 nationalités, un collège Rosa Parks, aux dernières européennes , Manon Aubry et la France Insoumise ont fait 33.06 % au bureau de vote Jean-Moulin. Avec un taux d’abstention record de 56% cependant, contre 34,2% au niveau national. Il faut dire que le quartier comptait, en 2016, 36,1 % d’élèves, étudiants et stagiaires non rémunérés. Certains ne sont pas recensés à Villejean et restent électeurs dans leur commune d’origine, mais une bonne partie vote à Villejean. Si l’on ajoute les extra-européens naturalisés français, le score de 33.06% est, au final, assez faible. Aux législatives qui ont suivi, Claudia Rouaux pour le PS/NFP aura fait 64% des voix au second tour et la candidate RN, Virginie d’Orsanne, peu connue dans le coin puisqu’élue à Fougères (50kms de Rennes !), 12,24%. Car elle était présente au second tour dans une triangulaire. Grosse performance pour le RN à Rennes !

Hélas, la dite candidate souffrait d’une des faiblesses du RN : Villejean est dans la 3è circonscription d’Ille-et-Vilaine et Virginie d’Orsanne se présente comme secrétaire départementale dans la 6è (celle de Fougères, Saint-Aubin-du-Cormier, Antrain) !

Pas glop.

Mais que les partis de gauche ne se réjouissent pas trop vite. Villejean compte une présence islamique de moins en moins discrète. Centre culturel AvicennesMosquée Ennour sur presque 1000m² route de Vezin, le quartchier est quadrillé par les « Frères ». A Avicennes, lors des grands rassemblements de l’Aïd ou autres, les prières se font désormais dehors sur la pelouse de la mosquée !

New Villejean

Et la pelouse pourrait s’élargir car, jusqu’alors, Villejean était en quelque sorte « contenu » par des frontières « naturelles » : la ville d’un côté et les 4 voies de l’autre. Mais le quartier est appelé à s’étendre vers Vezin. La ville a, en effet, décidé de « réaménager » le charmant petit pâté de maison dit « Croix Rouge-Berry » coincé entre la 4 voies vers Saint-Brieuc, l’INRA, la rocade et la route de Vezin. Ce quartier minuscule en triangle séparé de Villejean par la 4 voies était une curiosité qui avait, jusqu’alors, échappé aux réaménagements urbains. De petits pavillons avec jardin, petites placettes tranquilles, avec des noms de rue fleurant bon l’imaginaire celtique et le roman de la table ronde : rue de l’enchanteur Merlin, square de la fée Viviane, rue de Brocéliande, etc… L’enchanteresse Nathalie Apperé a décidé de briser la poésie des lieux en sortant de son chapeau une idée lumineuse : au nom de culte de la densification urbaine, la mairie a ainsi confié à Bâti Armor le soin de construire une tour de 50m de haut (17 étages !) adossée à une plus petite de 7 étages à la pointe du quartier. L’ensemble fera face au hideux immeuble déjà construit de l’autre côté du carrefour, avec McDo intégré au rez-de-chaussée. Comme une sorte de « New Villejean » !

Une association s’est constituée pour lutter contre le projet : « l’Enchanteur désenchanté ». Quand quelqu’un arrive de Brest ou de Saint-Brieuc, il peut voir les multiples panneaux des protestataires installés à l’entrée immédiate de Rennes « Non à la tour », « non à la destruction du quartier », etc… Mais que peuvent ces 200 riverains contre la mairie et son écologie punitive mâtinée d’utopie urbano-mixitiste ?

Ainsi, Villejean étant sur-saturé entre immigrés et étudiants, si la nouvelle tour pouvant accueillir un peu de logement social désengorgeant ainsi les immeubles de Villejean, les écolos-socialos du centre-ville seraient ravis ! De plus, la mosquée Ennour se situe précisément rue de Vezin en fin de ce quartier pittoresque. Le réaménagement aurait l’avantage de relier l’édifice islamique à Villejean ! Wallah !

Shitland

En matière de drogue, Villejean est bien fourni pour le consommateur gourmand : des points de deal parsèment la dalle Kennedy et les rues adjacentes. Des hommes jeunes mais aussi d’un âge certain, rescapés du Rennes fêtard des années 80, viennent chercher leur dose matin, midi et soir à la vue de tous !

La nuit, les bagarres et règlements de comptes, notamment sur la Dalle, se font entendre dans tous le quartier. Parfois l’Etat envoie des cars de CRS pour « sécuriser les lieux » et « montrer du bleu » mais cette présence ne dure pas et le trafic reprend de plus belle. Apparemment, deux bandes sont en train de s’affronter pour le contrôle de la Dalle Kennedy, la fusillade de jeudi n’étant qu’un épisode de la guerre que se livrent ces deux entreprises fort lucratives. Le déplacement de Nathalie Appéré sur les lieux sitôt connu les faits changera-t-il sa conviction de ne pas armer sa police municipale ? Au regard des conseillers municipaux qui forment son équipe, on peut être sur du contraire. Vieux branchouilles des nuits rennaises, écolos-féministes de centre-ville, socialistes n’étant toujours pas sortis des années Mitterrand, etc… Charles Compagnon, l’opposant de Droite, présent lors de la fusillade de la Dalle Kennedy, est un adhérent Horizons. Il a beau vouloir faire de l’insécurité le thème de la future campagne des municipales, ses chances face à Nathalie Appéré sont minces et son éventuelle élection ne devrait pas bouleverser la situation rennaise. Si Horizons voulait vraiment prendre le problème de l’insécurité et de l’immigration à bras le corps, ça se saurait !

Villejean sombre petit à petit dans le narco-califat. Rennes dans la violence urbaine sur fond de pistes cyclables et de toilettes non-genrées.

Tout va très bien…

Mathurin Le Breton

Crédit photo : DR
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