
L’Homme nouveau a interrogé Jean Sévillia et Mathieu Bock-Côté sur a notion de terrorisme intellectuel; Extrait avec jean Sévillia :
Vous êtes publiés et vous intervenez sur des chaînes de télévision. On ne peut pas dire que vous subissez le terrorisme intellectuel.
Oui, mais les exceptions ne confirment pas toujours la règle. Il faut considérer la réalité du paysage médiatique. Pour prendre l’exemple de CNews, cette chaîne capte en gros 3 % de l’audience. Je m’en réjouis, mais je ne peux pas oublier qu’à côté, le service public français en recouvre 22 %. Et sur le service public français, s’il y a évidemment la diffusion de films, de reportages ou d’émissions de variétés, il y a aussi de l’information. Et celle-ci est dominée par des éditorialistes et des commentaires qui sont de gauche. C’est pourquoi les médias restent politiquement orientés en France.
Alors que nous sommes un pays de tradition démocratique, avec une droite et une gauche, alors même que, dans l’opinion, la droite est aujourd’hui majoritaire, il y a une véritable disproportion, médiatiquement parlant, entre la droite et la gauche. Les études ont d’ailleurs montré que plus de 70 % des journalistes votent à gauche. En tant que citoyens français, ils ont bien évidemment le droit de penser ce qu’ils veulent. Mais, quand toute une profession est aussi massivement orientée, les conséquences s’en font forcément sentir sur le contenu de l’information.
On pourrait établir un constat similaire en ce qui concerne l’Éducation nationale, l’Université, les grandes institutions culturelles, le milieu de la recherche scientifique, ou encore la magistrature. Au sens de Thomas d’Aquin, toutes ces institutions informent la société, c’est-à-dire qu’elles donnent sa forme à la pensée des citoyens depuis l’enfance jusqu’à leur âge adulte. Or toutes ces institutions sont massivement orientées idéologiquement et constituent des vecteurs du terrorisme intellectuel.
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