Sur son compte X, il a posté un tutoriel expliquant au péquin moyen comment faire des signalements à l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique). Cela, non pas de manière générale, mais précisément pour cibler de façon répétée L'Heure des pros, une émission animée par Pascal Praud sur CNews. Le but ultime de la démarche étant de faire fermer la chaîne.
Acharnement !
Dans les premiers instants de la vidéo, il explique que cela ne prend que cinq minutes et en fait la démonstration. Quelques-unes de ses phrases sentent cruellement l’acharnement : « Je sélectionne la chaîne, cela va être CNews typiquement » et « je précise le programme, L’Heure des pros, forcément. » Le politologue donne ensuite quelques conseils pour bien faire son signalement et conclut : « À force d’être signalés à l’Arcom, CNews, Europe 1 et compagnie vont se prendre de plus en plus de sanctions par l’Arcom, à chaque récidive, la sanction va monter d’un cran et ils finiront par devoir fermer. »
Thomas Guénolé a un but : museler Pascal Praud. Il entend bien mobiliser sa communauté sur le réseau social (70.000 abonnés) pour parvenir à ses fins. Celui qui s’est fait un nom grâce à une chaîne du groupe Bolloré (C8) crache désormais dans la soupe. Rien de nouveau sous le soleil, avec les Insoumis. Avant lui, un certain Louis Boyard a fait de même.
Au-delà de ce manque de gratitude et de dignité (on n'en attendait pas moins), la démarche tend à démontrer que certains gauchistes patentés, dont Thomas Guénolé, s'activent contre la liberté de la presse et contre la pluralité des médias. Ce n’est évidemment pas une surprise.
Discernement ?
Plus étonnant, ils utilisent le gendarme de l’audiovisuel comme un outil de censure, alors même que « la première mission de l'Arcom est de garantir la liberté d'expression et de communication audiovisuelle ». Mieux, « l’Arcom veille au respect de l’expression pluraliste des courants de pensée et d’opinion par les éditeurs de services audiovisuels ». Deux questions se posent alors : lorsque de telles campagnes de signalements sont menées, l’Arcom fait-elle la part des choses ? Parvient-elle à déterminer ce qui est de l’ordre du harcèlement et ce qui est de celui du signalement sincère ? Ces deux questions ont été envoyées à l'institution, mais sont restées sans réponse à l'heure où nous publions.
Si, comme ce silence le laisse supposer, le gendarme de l’audiovisuel ne fait pas de distinction entre les différents types de signalement, cela signifie qu’il pourrait être influencé par des partis politiques, des entreprises, des personnalités… Pour une « autorité publique indépendante », cela fait désordre.