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L’Union européenne et Macron veulent la guerre contre la Russie

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022, le monde occidental entretient une attitude hostile face à la Russie, c’est-à-dire condamner les actions de Moscou, imposer des sanctions économiques à la Russie tout en apportant un soutien financier considérable au gouvernement de Kiev. Loin d’apaiser les tensions, l’attitude des dirigeants européens semble entretenir, voire aggraver le conflit en Ukraine. Ni les sanctions économiques ni le soutien militaire massif à Kiev n’ont permis de stopper la guerre ou d’affaiblir durablement la Russie. Pire encore, ces mesures ont contribué à créer un climat de tension internationale. La propagande anti-russe, la censure médiatique et la diabolisation systématique de Poutine empêche toute diplomatie. Au lieu de chercher une désescalade, les dirigeants européens semblent déterminés à poursuivre le conflit en Ukraine mettant en danger leur propre peuple. Derrière cette volonté d’escalade du conflit entretenue par l’Europe, que se cache-t-il ? Pourquoi l’Europe soutient-elle l’Ukraine ? Qu’est-ce qui justifie son aide à l’Ukraine ? Quel est le véritable projet de l’Europe ? Pourquoi veut-elle la guerre ? Y a-t-il un risque de troisième guerre mondiale ?

Le soutien de l’Europe à l’Ukraine
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, l’Union européenne a apporté un soutien militaire et financier considérable à l’Ukraine, qui s’élève actuellement à 48,3 milliards d’euros. Ce soutien s’explique en raison de l’Ukraine qui aspire à se rapprocher de l’Europe et qui partage les valeurs de l’Europe. Ce rapprochement a provoqué une vive inquiétude au Kremlin, particulièrement chez Vladimir Poutine, qui considère l’intégration de l’Ukraine à l’Union européenne comme une menace directe pour la sécurité nationale de la Russie.

En effet, Poutine redoute que ce rapprochement débouche également sur l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, une alliance militaire perçue par Moscou comme un instrument de l’influence occidentale. Il ne faut pas oublier que l’OTAN a été créée dès 1949 avec pour objectif de constituer une alliance idéologique et militaire contre le bloc soviétique dont la Russie fait partie. Depuis la fin de la guerre froide, l’OTAN s’est élargie vers l’Est, intégrant plusieurs pays de l’ex-URSS, notamment la Pologne, la Hongrie et les pays baltes. Cette expansion de l’OTAN est vue par la Russie comme un encerclement stratégique.

Une adhésion de l’Ukraine à l’OTAN signifierait non seulement l’installation de bases militaires et de systèmes de missiles, mais aussi la présence de troupes de l’Alliance à ses frontières. Une telle situation est perçue par la Russie comme intolérable, car elle risquerait de compromettre la sécurité de son territoire. Cette inquiétude est d’autant plus forte que l’Ukraine partage une frontière de plus de 2.000 kilomètres avec la Russie, et qu’une présence militaire de l’OTAN à proximité immédiate serait perçue comme un danger direct à sa souveraineté.

Le discours de Macron le 6 mars 2025 affirmant que l’OTAN n’a jamais envisagé de s’étendre est mensonger. Selon Macron, « lorsque des propositions sont venues par exemple pour étendre l’OTAN [à l’Ukraine], c’est la France et l’Allemagne qui les ont rejetées en 2008 à Bucarest. Et ça n’a plus ensuite été ré-envisagé. Est-ce que ces dernières années il y avait une forme de pression, de tension, de projet comme j’entends parfois d’extension qui aurait justifié une réaction russe ? C’est faux, ceci est un conte. Or, l’OTAN s’est bel et bien engagée à intégrer l’Ukraine lors du sommet de Bucarest en 2008.

Les relations entre l’OTAN et l’Ukraine se sont renforcées à partir de 1997, avec la signature de la Charte de partenariat spécifique, puis en 2009, avec l’adoption d’une déclaration réaffirmant l’objectif de l’adhésion ukrainienne à l’OTAN. Ainsi, il n’est pas surprenant que la Russie ait réagi avec force face à l’expansion de l’OTAN, notamment en Ukraine. Donc il est parfaitement légitime que la Russie demande une neutralité ukrainienne. En effet, quel pays accepterait l’installation de missiles et de base militaire menaçant ses frontières ? Aucun. En 1962, les américains et en particulier le président Kennedy ont réagi lorsque les soviétiques ont tenté d’installer des missiles nucléaires à Cuba. Ça représentait une menace pour les Etats-Unis car ces missiles pouvaient frapper une partie du territoire américain. On n’était pas loin d’une guerre nucléaire. Les Américains ont eu raison de réagir.

Les raisons avancés par l’Europe pour justifier son soutien à l’Ukraine
L’Union européenne justifie son soutien à l’Ukraine par plusieurs arguments. Elle affirme que l’agression de l’Ukraine par la Russie constitue une violation du droit international et de la souveraineté de l’Ukraine. Cependant, l’Union européenne est mal placée pour donner des leçons de morale à la Russie, elle qui a violé le droit international à plusieurs reprises, elle qui n’a cessé de mener des opérations militaires avec l’aide des Etats-Unis en Irak sans avoir demandé un mandat du conseil de sécurité de l’ONU, en Libye, elle qui a apporté son soutien à des conflits au Moyen-Orient (Syrie, Yémen) en vendant des armes, ou encore les bombardements de la Serbie par l’OTAN en 1999. L’Europe prétend que l’invasion de l’Ukraine par la Russie est illégale et injustifiable mais il convient de rappeler que l’Ukraine n’a pas respecté les accords de Minsk, signés en 2014 et 2015 qui consistaient à instaurer un cessez-le-feu dans le Donbass. Ce comportement a contribué à alimenter des tensions avec Moscou.

L’Ukraine n’est qu’un prétexte pour l’Europe
En réalité, derrière le soutien de l’Ukraine par l’Union européenne se cache quelque chose : la volonté des élites dirigeantes de déstabiliser, voire de détruire la civilisation traditionnelle russe car les valeurs que défend ce pays à savoir la famille, la société sans frontières et l’autoritarisme sont contraire aux valeurs européennes. La Russie incarne le contre-modèle de l’Occident face au système libéral démocratique occidental. Cette guerre est avant tout idéologique et depuis longtemps la Russie, y compris la Chine, l’Iran, l’Inde et la Corée du Nord entretiennent des relations tendues avec l’Occident car ils estiment que l’Occident est une civilisation décadente voué à disparaître. Cette classe dominante semble déterminée à poursuivre la guerre contre la Russie afin de faire avancer son agenda politique, à savoir plus de fédéralisme européen et plus de valeur européenne démocratique.

Concernant Emmanuel Macron, le conflit en Ukraine lui offre l’occasion de revenir sur le devant de la scène internationale, en s’arrogeant le rôle de chef de guerre. Il a ainsi déclaré que la Russie représentait « une menace existentielle », alors même qu’aucune déclaration de Vladimir Poutine ne laisse entendre une intention d’envahir l’Union européenne. Dans ce contexte, la désignation de la Russie comme ennemi permet au système de justifier le soutien financier massif à l’Ukraine financé par les contribuables européens et de mettre sous silence les véritables dangers qui secouent l’Europe : chômage, invasion migratoire, islamisation, désordre public, déficit public. La peur devient ainsi un outil de manipulation des masses.

Le désengagement américain, marqué notamment par la suspension de l’aide militaire à l’Ukraine sous la présidence de Donald Trump, est perçu comme une menace pour les Européens. C’est dans ce contexte que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a proposé un plan de réarmement de l’armé UE à hauteur de 800 milliards d’euros. L’Europe semble donc avoir de l’argent pour l’industrie de l’armement, mais pas pour ses propres citoyens. Une telle politique apparaît comme irresponsable et dangereuse pour la stabilité et la sécurité internationales. L’Union européenne adopte une posture de plus en plus belligérante vis-à-vis de la Russie, en refusant notamment le processus de paix proposé par les États-Unis. Quant à Emmanuel Macron, il agit contre les intérêts de la France. Il a, par exemple, proposé de mutualiser la dissuasion nucléaire française au sein de l’Union européenne sans consultation du peuple français. Une telle initiative, révélatrice de son esprit belliciste, alimente l’escalade du conflit.

En agissant ainsi, le président français, ainsi que certains dirigeants européens, prennent le risque de transformer la Russie en une menace bien réelle. Vladimir Poutine a clairement averti que si les intérêts vitaux de la Russie étaient menacés, il n’excluait pas l’usage de l’arme nucléaire. Lors d’un discours en 2022, il a déclaré : « Si l’intégrité territoriale de notre pays est menacée, nous utiliserons tous les moyens à notre disposition pour protéger la Russie et notre peuple. Ce n’est pas du bluff ». Ces propos ont été répétés à plusieurs reprises depuis, insistant sur le fait que l’arme nucléaire pourrait être utilisée en dernier recours si l’existence même de la Russie était en danger. Une telle déclaration devrait inciter les dirigeants européens à la prudence, au lieu de multiplier les provocations à l’égard de la Russie et de pousser à l’escalade.

Y-a-t-il un risque de troisième guerre mondiale ?
Non, pas pour l’instant. À ce jour, une guerre mondiale semble peu probable, notamment en raison de l’équilibre stratégique instauré par la dissuasion nucléaire. Les grandes puissances telles que les États-Unis, la Russie et la Chine disposent toutes de l’arme nucléaire, ce qui rend tout conflit direct extrêmement risqué et dissuasif pour toutes les parties. Actuellement, l’OTAN soutient militairement l’Ukraine mais évite un affrontement direct avec la Russie. De son côté, la Russie s’est abstenue pour l’instant de recourir à un conflit mondial.

Pierre Faure

https://ripostelaique.com/lunion-europeenne-et-macron-veulent-la-guerre-contre-la-russie.html

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