Plus ces excités gesticulent et brassent du vent, plus Trump et Poutine les ignorent.
Je pense même qu’ils les méprisent pour leur amateurisme et leur naïveté. Nos Rambo à la petite semaine sont tellement dépassés par la situation qu’ils ne mesurent même plus le grotesque de leurs initiatives.
Se rendre à Kiev en train depuis la Pologne, dans le plus grand secret, pour lancer un ultimatum à Poutine, ressemble davantage à une escapade de Pieds Nickelés qu’à une réunion sérieuse pour préparer un cessez-le-feu avec des arguments crédibles autres que la menace d’un 17e train de sanctions qui ne fera que ruiner l’Europe un peu plus.
Ils veulent, ils exigent, ils ordonnent, ils trépignent, comme s’ils s’adressaient à un va-nu-pieds, oubliant que Poutine résiste depuis trois ans à une coalition de 50 nations qui soutiennent le saltimbanque de Kiev sur les plans militaire et financier.
Ce sont 400 milliards qui ont été engloutis en Ukraine en pure perte et on compte 1,8 million de morts et blessés dans les rangs ukrainiens, mais nos trois lascars russophobes se croient visiblement plus forts que la Wehrmacht pour faire la peau à l’Ours russe.
Tous les matériels donnés à Zelensky ont terminé sous les bombes russes, quand ils n’ont pas été revendus sur le darknet. Et une centaine de milliards de dollars se sont évaporés en chemin, sans doute répartis entre les comptes offshore des oligarques ukrainiens et les juteuses rétrocommissions retournées chez les généreux donateurs. Tout cela est très opaque, mais comme tout le monde est mouillé, inutile de remuer la vase…
Bref, l’Europe gesticule toute seule en prétendant pallier le retrait américain, mais Zelensky sait très bien que sans le soutien de Trump, c’est fin de partie pour lui.
Sans armée digne de ce nom, surendettée et sans matières premières, que peut faire l’Europe face à une Russie surarmée, sans dette et assise sur le plus fabuleux sous-sol de la planète ? Un minimum de bon sens ne serait pas de trop avant de fanfaronner.
Car à part aboyer de loin, les chihuahuas européens ne peuvent rien contre l’Ours russe.
https://reseauinternational.net/le-kabuki-distanbul-decrypte/
À Istanbul, Poutine a envoyé la même équipe qu’en 2022. Et le chef de la délégation, Vladimir Medinsky a été très clair :
« Nous ne voulons pas la guerre, mais nous sommes prêts à nous battre pendant un an, deux ans, trois ans, aussi longtemps qu’il le faudra. Nous avons combattu la Suède pendant 21 ans [la Grande Guerre du Nord, 1700-1721, comme on l’appelle en Russie]. Combien de temps êtes-vous prêts à vous battre ? »
Ce que refusent de comprendre les Occidentaux, c’est que le peuple russe de 2025 est le même que celui qui a gagné la bataille de Stalingrad, au prix de sacrifices gigantesques. Alors que l’Occident avachi et décadent n’a plus du tout la trempe de ses aînés dans les tranchées de 14-18.
Aucun peuple occidental n’a envie d’une guerre avec la Russie. Stop aux pitreries macroniennes, qui ne servent qu’à redorer le blason d’un Président désavoué.
Les crétins d’Européens ont la prétention d’imposer leurs diktats au vainqueur, sans réaliser que l’armée ukrainienne exsangue recule partout sur les 1 200 km de front.
Le seul point positif de cette rencontre d’Istanbul a été de préparer un échange de prisonniers, 1000 pour 1000. Mais pour ce qui est du cessez-le-feu sans aborder au préalable les causes profondes de la guerre, c’est évidemment niet pour Poutine.
Plus le temps passe et plus l’Ukraine sera contrainte à la capitulation. Il est illusoire de penser que la Russie va plier sous les sanctions ou les livraisons d’armes. Ce pays peut vivre en autarcie durant des années, d’autant plus que ses alliés du Sud global ne le lâcheront jamais. Son industrie de l’armement est inégalée et l’immensité de son territoire le rend invincible.
C’est en 2022 qu’il fallait accepter les accords de paix d’Istanbul. Mais Zelensky a préféré écouter Boris Johnson qui lui promettait la victoire avec le soutien de l’Otan.
Le prix à payer ? Près d’un million de morts ukrainiens pour avoir cru que l’armée russe était un ramassis de va-nu-pieds incapables de tenir tête aux armements Otan.
Voici ce que disait en 2024 Sergueï Lavrov :
« En avril 2022, les négociateurs russes et ukrainiens sont parvenus à un accord à Istanbul. Si cet accord avait été respecté, l’Ukraine aurait conservé une partie du Donbass. Mais chaque fois qu’un nouvel accord, toujours accepté par la Russie, est rompu, l’Ukraine perd un peu plus de son territoire ».
Poutine convoite les quatre oblasts de la Constitution russe. Mais certains durs du Kremlin veulent s’emparer d’un territoire allant de Kharkov en passant par Odessa jusqu’à la Transnistrie, seule façon d’assurer la protection de la Crimée en contrôlant la mer Noire.
Si la guerre se poursuit, c’est ce que risque de subir l’Ukraine. Et que fera l’Occident dans ce cas ? Rien ! L’Ukraine ne vaut pas une guerre mondiale, d’autant plus que pour Trump, les relations futures entre la Russie et les États-Unis sont plus importantes que le sort d’un petit pays mafieux et corrompu, dont l’élite amasse fortune sur le dos de son propre peuple et du contribuable occidental.
Iran, Moyen-Orient, Chine, Arctique, sont des sujets autrement plus sérieux que l’avenir de Zelensky. Il n’y a que les Européens pour agiter le spectre d’une invasion russe et faire du cocaïnomane de Kiev le Churchill ukrainien.
Conclusion
– Poutine ne traitera qu’avec Trump
– La guerre se poursuivra aussi longtemps que ne seront pas traitées toutes les causes qui l’ont provoquée depuis 1990. Les forces terrestres russes ont nouveau chef, le général Andreï Mordvitchev, le vainqueur de Marioupol et d’Advivka. Il ne fera pas dans la dentelle pendant que les guignols européens attendent leur cessez-le-feu…
– la paix se fera aux conditions du vainqueur et non à celles du perdant comme le voudrait Macron
– Xi-Jinping ne lâchera jamais Poutine. Il y va de l’avenir du monde multipolaire
– Kim Jung Un est prêt à envoyer des millions de soldats en Russie si Poutine le demande
– L’Europe a choisi le camp des perdants au lieu de celui de la paix dès 2022
– Pour Zelensky, la guerre est son assurance vie.
Car c’est lui et lui seul qui devra assumer la responsabilité de la défaite et qui sera comptable des millions de morts, de blessés, de veuves et d’orphelins, malheureuses victimes emportées dans le tourbillon d’une guerre qu’on pouvait éviter en respectant seulement les accords de Minsk.
On a rarement vu dans l’histoire une guerre aussi sanglante et aussi inutile.
Ce qu’a récolté l’Ukraine, c’est le prix de son refus d’accorder l’autonomie au Donbass, avec le droit de parler russe. La russophobie du régime néo-nazi de Kiev mène ce peuple au tombeau.
Jacques Guillemain