
Du dégoût vers la colère, il n’y avait qu’un pas et nous l’avons franchi, plus exactement les députés nous ont permis de le faire, par leur attitude. La loi sur l’euthanasie si chère aux progressistes, entendez les enfants spirituels du III Reich, vient de consacrer le délit pour celui qui tenterait de convaincre un patient, un proche que sa décision de mourir, obtenue sans formalisme précis ni obligation de témoins, est absurde et que vivre est plus précieux que tout. Cet acte est qualifié de « délit d’entrave au droit de disposer de son corps ». Quid du désespéré qui du haut d’un immeuble, crie au monde entier sa détresse et sa volonté de se jeter dans le vide ? Les pompiers n’auront plus la légitimité pour déployer un matelas afin que le malheureux ne s’écrase pas sur le trottoir ? Mieux auront-ils l’obligation de l’inciter à accomplir son geste le plus vite possible, en ayant pris soin de dégager la chaussée des véhicules qui pourraient être endommagés par la chute ? Penser que raisonner une personne qui se trouve en détresse psychologique est un crime est déjà une aberration, une honte, un recul civilisationnel, le renvoi vers les sociétés tribales, dont on a tenté de s’éloigner et qu’une poignée de fanatiques dégénérés, recréé avec sourire et fausse compassion.
Mais il signe surtout l’acharnement à privilégier la solution finale en lieu et place de soins propres à la guérison d’un patient ou du moins à l’empêcher de souffrir, tant il est vrai qu’à un certain âge, on ne guérit pas, on ne va que moins mal. Comme si la dignité ne s’obtenait que dans la mort, oubliant que la médecine est d’abord là pour soigner et soulager et qu’en aucun cas, tuer un patient n’est un acte médical apaisant et réconfortant. Il est l’ultime solution quand l’espoir n’est plus permis, mais certainement pas le traitement à appliquer pour éliminer ceux qui submergés par la douleur, ou le désarroi, perdent les repères nécessaires et sombrent dans la dépression. Quasiment tous les dépressifs envisagent cette option. S’achemine-t-on vers une mort assistée après la première consultation d’un psy pour burnout ? Confondre la situation d’un patient en phase terminale et un mal être qui déclencherait chez un malade la folle envie d’en finir est d’une barbarie sans nom, l’inconséquent raccourci qui autorisera, comme l’a dit Tourraine, à se débarrasser des dépressifs, des handicapés, brefs, de tous ceux qui gênent la société de production, et les mêmes nous vantent les délices de la biodiversité de la richesse des différences, mais pas lorsqu’elle dérange la vision lisse et normée de la société qui est faite par nos élites. Ils nous ont mis au parfum, déjà, en interdisant aux médecins de soigner les malades pendant le Covid.
Et c’est ça que nos députés ont voté. Moins de 150 députés présents ! La honte de cette représentation nationale absente s’empare de nous. Derrière le texte indigne voté, il y a la désinvolture des députés… Où sont-ils ces précieux élus ? Ils bonimentent pour justifier la prise de drogue pour tenir face au rythme effréné imposé par la fonction ? Mais ne qui se moque –t-on enfin… moins de 150 sur 577 et on ose parler de démocratie, de la légitimité d’un texte de loi aussi grave passé dans ces conditions. Il faut qu’il y ait combien de présent pour qu’enfin on se pose la question de savoir si un texte voté est encore légitime et peut s’appliquer à tous, avec la force de loi qu’il recèle, malgré l’absentéisme qui l’entache ! L’ignoble de devient pas vertueux par une simple inscription dans la loi, l’esclavage aussi était légal et nos députes refont la même erreur, se flétrissent de manière similaire. La honte qui s’empare de nous à la lecture de l’article voté se mue en colère quand en plus, on constate que les députés dans leur immense majorité, n’en n’ont rien à faire. Ce n’est finalement plus de la simple désinvolture mais du vrai foutage de gueule. Quel respect entendent-ils obtenir dans ces conditions ? Ils sauront se plaindre et jouer les offusqués à la première insulte reçue, voir à des actes plus violents contre leur personne, mais que font ils pour empêcher cette colère de se transformer en haine ? Rien, au contraire, ils en rajoutent, savent qu’ils se comportent comme des nantis insolents, mais persistent. Au RPF nous sommes pour une réduction du nombre des députés, mais aussi pour un changement radical du monde de fonctionnement de l’Assemblée nationale. Plus de séances de nuit, une obligation de siéger, aucune dispense autorisée en dehors d’une justification médicale ou familiale. Une radiation définitive en cas d’absentéisme non justifié. Interdiction de l’abstention lors du vote, nous ne les élisons pas pour qu’ils s’abstiennent. S’il y a une euthanasie à faire c’est bien celle de nos institutions et de cette V république, taillée pour un honnête homme, le Général de Gaulle et dévoyée depuis par des nains politiques, pour arriver aujourd’hui, à un stade paroxystique, où drogue, insultes, intimidations, scandales sexuels et absentéisme, sont le nouveau lot de la représentation nationale.