par Morgan Cordier
Pour Monsieur Kassovitz – eh oui, moi, je reste respectueux, Monsieur ! Je n’insulte pas à tour de langue mon prochain –, ilparaît que je suis « une fin de race ».
J’avoue avoir du mal à comprendre le mot « race » qui avait été effacé de mon vocabulaire dès ma naissance. Je vois que les années 1930 sont vivaces dans notre élite culturelle…Élite ! Culturelle ! Voilà que j’entre dans leur jeu ! Mais,finalement, au-delà du mot et de l’insulte, ce qui est assez choquant est d’accoler l’adverbe « bien » au mélange ethnique (les Italiens, les Hongrois, les Espagnols, les Africains, etc.)… eugénisme rance datant d’une certaine Allemagne. Quelle fascination ! Je croyais que la République devait nous protéger de ces idées !
Parce que nous avons tous désormais, il paraît, un ancêtre étranger, il faut donc pour être quelqu’un de bien et pour enrichir la France avoir… copulé. Visiblement Monsieur Kassovitz est très porté sur… la chose. Voilà, pour l’élite, la culture se situe au bas du ventre. On dit bien que les hommes réfléchissent avec leur appendice ! Le sexe sublimé peut donner la littérature érotique à la Choderlos de Laclos, mais combien de prix Nobel franco-algéro-roumano-sénégalo-sino-argentin jusque-là ? Pas ! Les seules récompenses seraient plutôt à aller chercher en marge du festival de Cannes dans la catégorie X.
Il faudrait lire, Monsieur Kassovitz, et pas seulement des scénarii vulgaires ; la France est LE pays de la littérature. Et pas que du gnangnan, lisez nos moralistes, La Fontaine, La Rochefoucauld… si vous avez peur de vous ennuyer avec un texte trop difficile comme Les Pensées, de, de… Pascal ! ou de ne pas comprendre les mots de nos tragédiens Corneille, Racine, eh bien lisez Montaigne, il est cool ! et Rabelais, il est rigolo ! Si, si, je vous assure. Ce sont des gens qui ont vraiment écrit.
Et on pourrait remonter dans le temps et notamment aux sources de notre littérature, les chansons de geste illustrant les belles valeurs, le Bien, de notre pays. Mais arrêtons-nous à la Renaissance. Cette période si émoustillante de notre culture où l’esprit desserrant le carcan de la scolastique papillonnait, partant à la connaissance du monde et de l’univers. Quel esprit printanier que ces XVe, XVIe siècles. Vous connaissez ?
Eh bien, à cette époque, dans notre beau pays, il n’y avait pas d’Afghans, pas d’Incas, pas de Zoulous… Oui, ce qui caractérise l’esprit, j’ai bien dit l’esprit, des Européens est bien leur curiosité intellectuelle, leur volonté de comprendre, de s’enrichir par la découverte. On peut donc se servir de son cerveau et non de… ne pas être un sang-mêlé et avoir une belle et saine curiosité d’esprit, que je ne trouve pas dans les guerres de gangs et ethniques de notre société multiculturelle d’aujourd’hui.
Vive la France éternelle, phare de la culture !
https://www.actionfrancaise.net/2025/05/28/de-linculture-hargneuse-sur-le-tapis-rouge/