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Villepin, ou ces « humanistes » qui bradent la France

Se méfier des « humanistes » autoproclamés. J’ai constaté, chez ceux qui se gratifient ostensiblement de cette vertu, une propension à la jactance et à l’évitement, quand ce n’est pas à la traîtrise. Ces beaux esprits, enamourés d’eux-mêmes, sont pareils à la Célimène de Baudelaire (L’Imprévu). Elle « roucoule et dit : « Mon cœur est bon ». Mais le poète précise : « Son cœur ! cœur racorni, fumé comme un jambon (…) ». En ayant choisi hier, en vue de la campagne présidentielle, de baptiser son propre parti « La France humaniste », Dominique de Villepin a rejoint la cohorte des faux gentils, dont j’avais dénoncé la tartufferie en 2004 (1).

Depuis cinquante ans, ces clercs bradent la nation fragile en l’ouvrant toujours davantage, au nom de la fraternité et autres raffarinades, à un islam ombrageux et remplaciste. J’ai déjà rappelé ici (blog du 21 mai) les démentes envolées immigrationnistes et islamophiles de Villepin. Ses odes à la société ouverte et multiculturelle le rapprochent de Jean-Luc Mélenchon pour qui, lui aussi, « l’insoumission est un nouvel humanisme ». C’était en portant cette même générosité en sautoir qu’Alain Juppé plaidait naguère pour les « accommodements raisonnables », destinés à satisfaire un séparatisme civilisationnel se réclamant d’Allah et de l’oumma post-nationale. Quand Villepin en appelle également, dans sa course à l’Elysée, à « l’unité » de la nation, ce mot creux avait déjà été avancé par Emmanuel Macron, le 12 novembre 2023, pour ne pas se joindre à la « marche pour la République et contre l’antisémitisme », après le pogrom islamiste et anti-juif du 7-octobre.

Ces humanistes-là avancent masqués. Ils sont intellectuellement prêts à toutes les reculades pour diluer l’identité nationale dans une civilisation conquérante, en conflit millénaire avec l’Occident. Hormis sans doute son approche économique et son bagage culturel, rien ne différencie plus Villepin de l’extrême gauche. Ils sont unis dans la détestation de la droite souverainiste et du peuple enraciné. L’ancien premier ministre de Jacques Chirac se profile comme un possible concurrent, plus présentable, face à un Mélenchon fossoyeur du Français. Les sondages d’opinion sont flatteurs à son endroit. Sa détestation d’Israël et son palestinisme obligé, héritages de la politique arabe issue de la diplomatie gaulliste, sont appréciés y compris d’une extrême-droite antisioniste et antisémite qui, à rebours des soutiens du RN à Donald Trump et Benyamin Netanyahou, dénonce les bombardements israéliens et américains contre les sites nucléaires des mollahs apocalyptiques. Les assauts de Villepin contre Bruno Retailleau sont proportionnels aux déclarations de guerre du ministre de l’Intérieur contre les Frères musulmans et leurs collaborateurs, l’immigration de masse, ou le régime algérien qui détient plus que jamais Boualem Sansal en otage. Dans la fracture identitaire qui sépare la France en deux, y compris lors de la dernière Fête de la musique, les humanistes de carnaval ont choisi l’oummanisme (Céline Pina) et le parti de l’étranger. Bas les masques !

Mes interventions de mardi sur Ligne Droite (8h40-8h50) et CNews (14h-15h)

(1) De l’auteur, La république des faux gentils, Le Rocher

https://blogrioufol.com/ces-humanistes-qui-bradent-la-france/

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