
Les Jeux Olympiques de Paris ont coûté six milliards, soit trois fois plus que prévu, mais réalisent un bénéfice de 76 millions d’Euros, qui est bien sûr mis en avant. On peut toujours se dire que les promoteurs de l’événement, emmenés par le champion Tony Estanguet, sont très mauvais en calcul, mais ce n’est évidemment pas le cas. Ces JO font partie des événements de portée internationale, de nature à représenter la France et en ce sens, ils n’ont pas de prix en réalité et doivent être menés, comme dirait l’autre « quoi qu’il en coûte » et c’est justement sur ce type d’événements que la « pompe à fric » tourne à plein régime. Les annonces, les prévisions, servent juste à jauger de l’acceptabilité populaire, matraquée par les télévisions à la botte et le jeu consiste à présenter aux contribuables une facture à la fois acceptable et crédible, de manière à faire taire ceux qui expliquent que nous n’avons pas besoin de ces jeux, que le jeu n’en vaut pas la chandelle et ceux qui trouvent qu’il ne faut pas prendre le budget en considération, que l’important est le rayonnement de la France qui n’a pas de prix. La fenêtre de tir est donc étroite. Si le budget présenté est trop bas, le contribuable se doute qu’il est sous évalué à dessein. S’il est trop élevé, il n’y a pas d’engouement populaire pour un événement jugé « hors de prix ».
Même si les gens ne sont pas stupides, tout le monde sachant parfaitement que les budgets seront explosés, on nous la fait à chaque fois. Mais il y a une sérieuse marge entre le simple dépassement et la multiplication par trois du budget initial. En réalité, les promoteurs savent dès le départ que le budget sera multiplié par trois et le gavage des amis est parfaitement planifié. Rendre « nageable » l’eau de la Seine, la gageure à 1,4 milliard. Mais plus communément on pratique avec les amis, telle cette entreprise de l’événementiel GL-Events qui a fait travailler 4500 personnes sur plusieurs contrats signés avec le comité d’organisation. Ce n’est certes pas répréhensible, sauf que Estanguet avait refusé de dévoiler le montant de ces contrats, que le patron de la société, Olivier Ginon, est considéré comme un proche de Macron et que tout cela mis bout à bout rend amère la facture de 360 millions payée à GL-Events et fait douter de sa juste évaluation. Combien sont-elles comme cela, ces entreprises amies du pouvoir, de près ou de loin ? Une fois fini l’événement et le contribuable mis devant le fait accompli, on peut toujours chercher des têtes et des responsabilités, il faut payer.
Le problème est que la méthode est toujours la même, avec les JO, avec les énergies renouvelables, avec les sociétés d’autoroutes, avec les services de facturation des infractions routières et ainsi de suite, dont les actionnaires ne sont jamais situés très loin des arcanes du pouvoir. Et ainsi, tout le monde se gave sur l’argent public, pendant que des politiciens, avec de gros sabots, désignent les retraités, les abus d’arrêts de travail ou les piscines et abris de jardin non déclarés des petits contribuables et expliquent qu’il faut « faire des efforts ». L’art de pointer les petites fuites pendant que des canaux de dérivation entiers partent vers des intérêts privés. Voilà l’explication d’une partie de la dette faramineuse de la France qui a augmenté de 6,5 % en 2024. Ces transferts d’argent massifs vers des intérêts privés sont un véritable fléau national, déjà mis en évidence pendant la crise préfabriquée du Covid, quand on a rémunéré des dizaines de millions d’Euros, des cabinets de conseil privés qui ont agit en commandant directement les fonctionnaires et en se débrouillant pour rendre acceptables, par le verbe, des mesures dignes d’un état nazi.
Non seulement au RPF, nous avons listés des gabegies insoutenables, comme les agences gouvernementales, l’argent donné à des pays étrangers, ou l’entretien à grands frais de pseudos migrants venus de la Terre entière, mais également nous avions abordé ces dérives coûteuses, notamment sur les énergies renouvelables. Le scandale des JO met en exergue une autre « bonne idée » justifiant l’enrichissement des cercles proches du pouvoir, lors de la tenues d’événements « incontournables ».