Selon Courrier international, pour la première fois depuis 2005, l’Italie paie moins d’intérêts que la France sur ses obligations d’État à cinq ans : 2,65 % contre 2,67 % pour Paris. Un écart minime, mais lourd de sens selon la presse italienne conservatrice, qui y voit “une claque pour Macron”.
Le Corriere della Sera analyse ce revirement comme un signe de confiance des marchés envers la stabilité du gouvernement Meloni, prévu pour durer jusqu’en 2027, contrairement à une France politiquement “immobile” et sans majorité. “La perception des marchés financiers est en train de s’inverser”, écrit le journal, ajoutant que la dette française commence à inquiéter davantage que celle de l’Italie.
Même si les taux à dix ans restent en faveur de la France (3,27 % contre 3,47 % pour l’Italie), La Verità estime que “la différence n’avait jamais été aussi basse depuis 2007”, et salue “le début d’une nouvelle ère” où l’Europe du Sud rattrape le Nord.