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L’Arcom et ses dérives antidémocratiques : une pétition demande sa suppression

ARCOM
Une pétition demandant la suppression de l’Arcom (Autorité publique française de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) a été mise en ligne le 27 juillet sur une page officielle de l’Assemblée nationale. Une semaine plus tard, celle-ci frémit et recueille déjà presque 10.000 signatures. Le début d’un phénomène politique ?

Tous citoyen peut adresser une pétition à l’Assemblée nationale. À partir de 100.000 signatures, elle peut être mise en ligne directement sur le site de l’Assemblée. Après 500.000 signatures, la Conférence des présidents « peut décider d’organiser un débat en séance publique », selon le règlement de la chambre parlementaire. C’est ainsi qu’à la suite du succès de la pétition contre la loi Duplomb, Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale s’est déclarée favorable à un débat dans l’Hémicycle, mais qui « ne pourra en aucun cas revenir sur le texte voté ». La pétition en question s’envole et a dépassé, ces derniers jours, les deux millions de signatures.

La tentation politique de supprimer l'Arcom

Longue est la litanie des interprétations arbitraires et idéologiques de l'Autorité publique française de régulation de la communication audiovisuelle et numérique. Pourtant, sur le site officiel du gouvernement, on peut lire que « cette régulation s'opère au service de la liberté d'expression et de communication audiovisuelle dans l'intérêt du public et en concertation avec les professionnels ». Personne n’a oublié comment la chaîne télévisée C8 a été supprimée pour des motifs fallacieux.

À la suite de ce scandale, Éric Ciotti proposait de « supprimer l’Arcom, agence injuste, inutile et coûteuse ». L’eurodéputée Sarah Knafo, empêchée par l’Autorité publique de s’exprimer sur le plateau de Pascal Praud en novembre 2024, réagissait aussi, au micro d'Apolline de Malherbe sur RMC : « La liberté d’expression est celle qui est à la base de toutes les libertés », comment défendre n’importe quelle liberté si « vous n’avez même pas le droit à la parole, si on vous la retire ? » « Aujourd’hui en France, il y a de très fortes tendances liberticides », fustigeait la figure de Reconquête.

En ce 1er août, l’ancien député RN Gilbert Collard, qui n’a plus de liens avec le parti mariniste, s’est exprimé, sur X, en qualifiant l’Arcom d’« instrument administratif du contrôle culturel et intellectuel qu'aucune vraie démocratie ne devrait accepter ! »

 

Philipe de Villiers, dernière victime en date

À l’heure des coupes budgétaires, rappelons que l’Arcom disposait, en 2022, d’un budget de 46,6 millions d’euros et emploie 355 agents. Mais la suppression pure et simple est-elle la bonne solution ? Les chaînes de la TNT étant limitées, un organisme de régulation ne semble pas, sur le principe, incongru. Mais le dévoiement d’une telle institution, comme tant d’autres, laisse les Français démunis face à l’iniquité dont la plupart des organismes publics font aujourd’hui preuve. Le cas Philippe de Villiers est un nouveau cas d’école. En 2024, l’Arcom rendait une délibération dans laquelle elle demandait aux éditeurs de radio et de télévision de décompter les temps d’intervention de l’ancien président du conseil général de Vendée, dont les succès d’Audimat™ lors de son émission hebdomadaire sur CNews rendent chèvre les adversaires de la pensée politique de droite. En juin 2025, le fondateur du Puy du Fou se présentait devant le Conseil d'État pour demander l’annulation de cette décision. La plus haute juridiction administrative française a rejeté cette requête le 10 juillet, considérant que le fondateur du Mouvement pour la France, double candidat à l’élection présidentielle en 1995 et 2007, devait être considéré « comme personnalité politique » selon le sens de la loi Léotard de 1986 (du nom du ministre de la Culture et de la Communication de l’époque, François Léotard).

L’Arcom n’en finit plus de dériver. Jusqu’où ?

Yves-Marie Sévillia

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