
Macron au théâtre des ombres et des impostures, nous a joué sa pièce préférée : Je veux la guerre ! Nous avions prévenu de ce risque au RPF, dès son second mandat en 2022. Nous ne faisons que suivre ce chemin depuis plusieurs mois. La crainte est toujours là, et dans son discours du 13 juillet il confirme son intention. Il n’a plus de projets politiques, non, mais un seul but, faire la guerre à l’ennemi fabriqué de toute pièce : la Russie. A-t-il les moyens militaires pour cela ? Non, peu importe, il a besoin de ce conflit pour exister… voire pour rester en prétextant l’état de guerre ? Il n’a régné que par des crises provoquées, sociales, politiques. Pour assouvir ses ambitions de grandeur, il a obligé, sanctionné, éborgné. Pour autant sa popularité n’a jamais été à la hauteur de ses ambitions, il ne lui reste que l’ultime convulsion pour parachever son bilan, la guerre, la vraie, celle où son mensonge et sa forfanterie seront mises à nu, et sa chute irréversible. Mais il se moque du résultat, l’important c’est que rien ne lui survive. Qu’il disparaisse ne l’effraye pas, c’est qu’il y ait un après sans lui qui l’angoisse !
Parce que ce conflit qu’il appelle en réalité de ses vœux, ne sera pas à l’image de celui qui se déroule en Ukraine en ce moment. Poutine n’a pas les moyens humains et armés pour s’engager dans un tel conflit, en revanche il a celui de vitrifier la moitié au moins de la France en quelques minutes, en prenant le risque d’être lui-même touché mais pas suffisamment pour plier, ou même d’être épargné si le coup est porté rapidement. Mais Macron se moque de ça, il veut faire de notre jeunesse des guerriers ! Un peu tard tout de même. Après avoir lavé les cerveaux sur l’esprit patriotique, avoir distillé la mode wokiste et la déstructuration des genres, comment convertir cette jeunesse errante aux vertus militaires d’ordres et de disciplines. Le drapeau, la patrie, ne sont plus reconnus que dans les stades, et ça, Macron veut l’ignorer.
Macron ne sait gouverner qu’au rythme des peurs qu’il fait naître, et des répressions dont il se sert pour mater ce peuple qu’il déteste. Sans la guerre le roi sera nu et devra rendre des comptes sur tellement de choses qu’il en a le tournis, c’est donc la guerre qu’il veut et qu’il essaye de préparer. Pour cela il n’hésite pas à mettre à contribution le Chef d’état-major, qui s’est soudainement transformé en propagandiste, affirmant que Poutine avait dit que la France était son principal adversaire en Europe. Hélas, ces propos n’ont jamais été formulés par le président russe, ni même écrits. C’est un fantasme construit de toutes pièces. Cette propagande suicidaire est-elle approuvée par le reste de l’armée ? Les généraux, tenus par des primes conséquentes auraient-ils tous choisi la soumission financière en lieu et place de l’honneur de la fonction et de l’intégrité des faits ? Que l’on soit haineux contre la Russie est finalement bien accepté par les mêmes qui veulent juger cela répréhensible dans d’autres cas, nous ne sommes plus à une contradiction près. On attend d’un général qu’il ait une hauteur de vue lui évitant les écueils et les contre-vérités. On souhaite de la rigueur, non cette imprécision orchestrée qui fait perdre toute crédibilité. Il y a des faits, des réalités, et même si elles ne vont pas dans le sens des vœux secrets de cette élite, les nier, voire en fabriquer pour justifier un discours menaçant est plus qu’une faute. Qu’en pensent donc les autres officiers et sous-officiers, ceux qui donnent de leur temps, et parfois leur vie, pour satisfaire les ambitions des ronds de cuir ? Sont-ils aussi dans le déni et prêt à suivre les injonctions sans rechigner, ou vont-ils faire valoir un autre point de vue, quitte à être en rupture totale avec cette hiérarchie qui ne semble plus se préoccuper du réel, mais s’attache à contenter l’hystérie d’un homme ? Quant aux parlementaires, que dire ? Ils se sont tous immédiatement alignés avec Macron, tremblant à l’idée d’être traités de capitulards, ou pire d’agents du Kremlin, s’ils osaient remonter l’histoire et désigner les vrais responsables. Il suffisait pour cela d’écouter les aveux de Hollande et de Merkel, mais cette vérité dérangeait, on le comprend, mais elle n’en demeurait pas moins exacte. Elle est devenue embarrassante au point qu’elle est tout simplement écartée des débats. Qu’importe les fautifs, on ne retient que l’intervention russe ! Il fallait, et il faut encore désigner Poutine comme le nouveau Gengis Khan. La France et ses politiques ont ouvertement choisi la voie idéologique en lieu et place de la diplomatie, le fantasme contre la réalité. Pour agir autrement, il eut fallu que tous brisent la chaîne les liant à Bruxelles, Davos et Washington. Impossible dans un contexte de servilité totale à ces entités, et toute la classe politique y est soumise. À la différence de l’Allemagne où Weidel et Wagenknecht sont contre la guerre et les sanctions sans craindre d’être bannies des ondes : il n’y a en France aucun équivalent dans les deux hémicycles. Eux aussi, si la folie de Macron se réalise, seront responsables de la suite et comptables de la catastrophe qui peut encore être évitée… On en vient à imaginer qu’ils doivent penser que la guerre sera pour eux également le seul moyen pour cacher leur forfaiture.
Mais lorsqu’il ne restera que des ruines, les mots ne seront pas suffisants pour justifier la passivité ou pire, le soutien sans concession d’un choix suicidaire qu’ils auront brandi comme une vérité, s’imaginant, virils là où ils n’auront été qu’aveugles et complices. Pour autant son discours sonne comme l’aveu d’une intention impuissante : avec quoi va-t-il doubler le budget de l’armée ? Il ne le dit pas, parce qu’il n’en sait rien, les ressources et l’intelligence manquent et sauf à créer de la dette supplémentaire ou à ponctionner un peu plus les français, l’effort est impossible. Est-ce pour autant que cela ne sera pas un motif de chantage pour éviter une censure, certainement pas, au contraire, qui voudra faire tomber Bayrou sera forcément contre cette augmentation et donc le syndrome du capitulard ou de l’agent du Kremlin remis à l’ordre du jour, le piège grossier sera à nouveau tendu, et le courage manquera une fois de plus à cette classe politique soumise et sans envergure.