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Vous avez dit « fête » nationale

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par Adègne Nova

Pour le 150e anniversaire de ce que les républicains et autres incultes appellent « fête nationale », Léon Daudet écrit dans L’Action française du jour (14 juillet 1939) les mots suivants :

« Le 14 juillet 1789 est la tragique affaire de la Bastille, ignoble massacre concerté dont on a fait une ‘fête nationale’. Nous sommes entièrement de l’avis de monsieur Edmond Soreau qui écrit dans son ouvrage remarquable Chute de l’Ancien Régime : ‘Les historiens font en général débuter la Terreur en 1793. Ils se trompent. La Terreur naît en juillet 1789. En 1793 et 1794 elle agonise. C’est alors un delirium tremens’. Tout a été dit sur cette prison débonnaire où l’on ne trouva, après l’émeute, que trois filous ou déments sans intérêt, qui disparurent d’ailleurs sans demander leur reste. Mais il reste qu’au cours de l’enquête instituée, on découvrit qu’il avait été fait confectionner 600 piques. Ces piques étaient destinées à la promenade des têtes coupées dont cette journée fatale marqua le début et qui fut le prélude de la guillotine et des ‘jugements sommaires’ par le peuple auxquels succéda le Tribunal révolutionnaire. D’après la même enquête, le financier Delessert, bourgeois de Berne, à Paris, rue Coq-Héron, avait fait fondre des balles dans sa maison. »

Cette enquête menée il y a fort longtemps déjà montre bien que contrairement à ce qui est dit dans les manuels scolaires, le 14 juillet n’est en rien un soulèvement du peuple affamé contre un roi, ou une reine, qui suggère de manger de la brioche si de pain il n’y a plus. Non, il est clair qu’avec ce 14 juillet débute une purge du pays.

Mais poursuivons avec les mots d’Edmond Soreaudirectement :

« L’intendant Cloüet, quittant la Bastille à cheval, en uniforme bleu galonné d’or, est pris pour de Launay. Insulté, tombé à terre, frappé, il pare avec son épée un coup de hache, mais reçoit un coup de pique dans le dos. Traîné blessé à l’hôtel de ville, il est enfin reconnu par Thuriot de la Rozière.

Telle était l’escorte de M. de Launay. Presque tous ceux qui la composaient pensèrent être victimes de l’acharnement de la multitude contre le prisonnier et de leur zèle à le défendre de la fureur. Les uns lui arrachaient les cheveux, d’autres lui présentaient leurs épées et voulaient le percer. Le malheureux était saisi des angoisses de la mort. Il disait à M. Hullin, ‘Monsieur, vous m’aviez promis de ne pas m’abandonner, restez avec moi !’, à M. Élie ‘Est-ce là ce que vous m’aviez promis ? Ne m’abandonnez pas !’. Mais la fureur allait toujours croissante n’épargnant pas ceux qui accompagnaient M. de Launay. M. de l’Épine reçut un coup de crosse de fusil sur la tête qui le contraint à abandonner l’escorte. Hullin lui-même, malgré sa vigueur et sa grande taille ne put résister à la violence, épuisé il fut forcé de s’arrêter et de quitter son prisonnier de Launay. À peine se fut-il assis pour prendre quelques instants de repos que, retournant les yeux, il vit de Launay suspendue au haut d’une pique. Alors, certains veulent attacher de Launay à la queue d’un cheval, Dénot, aide-cuisinier malhabile, veut le décapiter, il n’est pas sûr que la victime fut déjà morte. Il fixe la tête sur une fourche à trois dents et entre dans sa rue, il veut se montrer à ses connaissances puis va boire avec ceux qui portent la tête de Flesselles. On montre aussi les têtes de Miray et de Person.

Sept cadavres (Launay, Flesselles, Miray, Person, décapités, Losme, Asselin et Becquart non décapités) sont traînés sur le pavé puis abandonnés en place de Grève.

Dénot n’est en horreur ni à sa femme, ni à ses voisins. Au contraire, on l’appelle le coupeur de tête et on l’inscrit parmi les vainqueurs de la Bastille… le 15 juillet, devant la délégation envoyée par l’Assemblée nationale, voilà le dialogue qu’il tient : ‘Messieurs les députés, c’est moi Dénotqui ai coupé la tête de Launay’, ‘Mon ami, vous avez bien fait. Avez-vous déjà reçu de l’argent pour le faire ?’, ‘Non’, ‘Eh bien vous aurez une récompense’ ».

Le 14 juillet 1789 que célèbrent les républicains aujourd’hui part de là ! De cet « ignoble massacre, concerté à l’avance, dans une intrigue de Cour, par une camarilla de financiers et d’ambitieux, d’aigrefins et de ratés, d’échappés de prison et de hâbleurs, qui institua chez nous une démocratie », ainsi disait encore Léon Daudet.

Notons au passage que la fête du 14 juillet n’a, qui plus est, plus rien de patriotique aujourd’hui si ce n’est un peu de bleu-blanc-rouge dans les rues (mais assorti de bleu aux étoiles de l’Union européenne). Elle est succession de bruit (appelé musique), de beuveries et de saccages (regardons les boutiques, banques et autres qui, dans les grandes villes qui se parent de grilles anti-émeute).

Enfin, Hugo a écrit « ce qui sort de la fange y entre »… il ne reste qu’à être patient… ou pas et, dans ce cas, forcer le destin !

https://www.actionfrancaise.net/2025/07/14/vous-avez-dit-fete-nationale/

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