Maurice Bernard
Il y a deux jours, mercredi 23 juillet, dans l’émission Les Grandes Gueules, sur RMC, l’essayiste et chroniqueuse Barbara Lefebvre, au meilleur de sa forme, a étrillé de belle manière le fantôme de l’Élysée, ainsi que l’UMPS (comme à la grande époque du Front national de Jean-Marie Le Pen), et appelé Bruno Retailleau à choisir l’union des droites :
« Je crains, pour Monsieur Retailleau, qu’il ne soit dans un gouvernement qui illustre le en même temps finissant, et même (…) quasi putride, c’est bien tout le problème de la France aujourd’hui. Donc, quand Madame Borne nous dit : « Le macronisme a une idéologie », oui, oui, c’est vrai, elle a raison, c’est l’idéologie de la ruine : la ruine diplomatique, la ruine économique, la ruine sociale et la ruine culturelle. Ah, c’est vrai, il y a une idéologie, de destruction. Moi, je l’ai toujours dit ici, je le pense depuis 2017 : « Cet homme va ruiner la France », et il est en train de la ruiner. Là où Monsieur Retailleau a tort (…), c’est que le macronisme n’est pas une parenthèse, on prend les mêmes et on recommence juste après. Non, non, il se trompe, Monsieur Retailleau. Le clivage politique qui existait avant Monsieur Macron, et qui a permis à Monsieur Macron d’arriver, (…) était déjà moribond. (…) l’UMPS a gouverné pendant 40 ans. (…) Ils ont mis plus de temps à ruiner la France mais ils y sont arrivés aussi - Macron, lui, il est fort parce qu’il a réussi à le faire en 10 ans, même en 6 ans -. Les Français, aujourd’hui, veulent autre chose, et c’est peut-être pour ça d’ailleurs qu’ils avaient élu Macron au début. Ils voulaient autre chose. Ce autre chose n’a rien donné, il a même aggravé la situation. Si Monsieur Retailleau veut faire quelque chose d’intelligent, il va vers l’union des droites, tout comme Monsieur Mélenchon essaie de s’acharner à faire l’union de la gauche (il n’y arrivera pas parce que faire l’union de la gauche sur la base de l’islamo-gauchisme, ça ne marchera pas) ».
Au sujet de cette union des droites, rappelons ce que Maurice Bardèche écrivait, en janvier 1976 déjà (il y a près de 50 ans !), dans Initiative nationale, le journal du Parti des forces nouvelles (PFN) : « (…) Notre politique ne peut être qu’une politique d’alliances. (…) Même si les hommes avec lesquels nous acceptons cette collaboration ont eu dans le passé des positions que nous rejetons, même s’ils ont actuellement des dispositions sentimentales ou une vue de l’histoire récente qui les sépare de nous, ils sont les hommes dont nous sommes les plus proches, ou en tout cas les moins éloignés, s’ils sont résolus à se défendre comme nous contre les progrès de la subversion et à participer avec nous au réarmement moral des nations occidentales (…). La nécessité d’un coup d’arrêt contre la société permissive et la démagogie galopante peut rassembler des hommes inquiets de l’anarchie. L’abus de la liberté conduit à la dictature syndicale et au terrorisme des minorités. La permissivité encourage le crime et même le favorise. Toutes les formes de la violence sont aujourd’hui possibles et elles sont impunies à cause de notre faiblesse. Beaucoup d’hommes sentent en ce moment la nécessité d’une digue pour défendre notre sécurité et notre liberté. Les hommes qui ont ce sentiment doivent s’unir et agir ensemble. Cela peut être un axe de regroupement politique ».
http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2025/07/25/jean-marie-sors-de-ce-corps-6556625.html