par Cassandre G
L’Histoire ricane. Crue. Cyclique. Cruelle. Chaque traité de paix accouche d’un champ de ruines. Chaque serment solennel se transforme, sitôt proclamé, en promesse trahie. Subtilement – et parfois férocement.
Le serment souillé
En 1945, à Potsdam1, les Alliés jurent d’édifier un monde nouveau. Quatre idéaux sont tracés à l’encre fraîche, tandis que les cendres encore chaudes de l’Apocalypse flottent au-dessus de la banlieue berlinoise. À peine l’incendie européen s’est-il éteint que, dans l’ombre, d’autres – mus par l’idéologie ou la convoitise – attisent des braises plus vives.
La bombe nucléaire n’a pas encore frappé Hiroshima, mais l’heure est imminente. Dans un dernier élan d’espoir, les Alliés proclament un serment solennel : Déraciner le nazisme. Désarmer la haine. Libérer les peuples. Briser les cartels.
Un rêve. Des vœux pieux, peut-être sincères. Mais ce serment, né à l’aube de l’ère atomique, portait déjà en lui la menace qui hante encore le monde. Sitôt né – déjà trahi.
De l’utopie à la realpolitik : la perversion des idéaux
Ce serment trahi ouvre la voie à un cynisme froid. «Le but de l’OTAN est de tenir les Soviétiques à l’écart, les Américains en Europe, et les Allemands à terre», glissera plus tard Hastings Ismay, son tout premier secrétaire général.
«De Platon à l’OTAN», répètent à la légère diplomates, éditorialistes et initiés – comme une boutade brillante dans les cercles qui se croient lucides. De l’idéal à la frappe ciblée. De la cité juste à la guerre préventive. De la dialectique habile à l’injonction abrupte. C’est l’humour noir des experts, le clin d’œil complice dans les Think tanks où l’on refait le monde à huis clos, le temps d’une pause-café – inspirant, avec désinvolture, les prochains désastres.
Dans l’ombre des années 1930, un souffle discret des chancelleries esquissait la brutalité nazie comme atout, vite consumé par l’horreur.
Un autre aphorisme, tout aussi accablant : «D’Adam à Potsdam». Une formule brillante née dans l’après-guerre, évoquant l’homme, l’origine, la civilisation… Mais masquant, en creux, le naufrage moral des temps nouveaux. Tant la perversion de certains humains est – et demeure – irréversible. Les nostalgiques de l’inhumanité sont tenaces, sans remords ni repentir.
Car Potsdam n’a pas seulement été le théâtre d’un nouvel ordre mondial. Ce fut aussi le prélude au grand spectacle des renoncements – maquillés en promesses. Dès 1945, l’opération «Paperclip»2 incarne ce renoncement, éclatant et cynique : les États-Unis exfiltrent plus de 1600 scientifiques nazis, présentés comme de précieux experts. Werner von Braun3, concepteur des missiles V2 tombés sur Londres, devient bientôt le père de la conquête spatiale américaine. Naturalisé, décoré, célébré comme un héros du monde libre.
Dans les coulisses, le général Reinhard Gehlen, chef du renseignement nazi sur le front de l’Est, est protégé par Washington. Il fondera bientôt les services secrets ouest-allemands.
Theodor Oberländer, nazi de la première heure dès 1923 et impliqué dans les massacres de la communauté juive de Lvov, devient dès les années cinquante ministre de la RFA.
Iaroslav Stetsko, chef d’un État ukrainien fantoche pro-nazi en 1941, défile à Washington, accueilli à bras ouverts. Il est reçu à la Maison-Blanche et félicité par le président Ronald Reagan.
Et ce pragmatisme ténébreux, murmuré jadis, se mua désormais en un choix sans scrupules où l’utilité l’emportera sur la mémoire.
Autre scandale oublié : à l’ONU, Kurt Waldheim, ancien officier de la Wehrmacht, préside de 1972 à 1981 – sans que cela ne provoque de véritable indignation. En 1968, seule Beate Klarsfeld4 gifle cet oubli en plein visage, frappant publiquement Kurt Kiesinger, ancien dignitaire nazi devenu chancelier. Le fait que Kiesinger ait pu accéder au pouvoir malgré son passé témoigne d’un repentir douteux et constitue une blessure et un affront insoutenables envers les innombrables victimes de l’abomination nazie.
Aujourd’hui encore, la machine du révisionnisme pragmatique tourne. En 2023, le Parlement canadien ovationne Yaroslav Hunka, ex-SS de la division Galicie (CBC News, 2023), simplement parce qu’il avait combattu les Russes – nos alliés d’hier. Ignorance ? Cynisme ? Apologie concertée du nazisme ? Certains prétendent à l’ignorance. D’autres à la complexité historique. Mais tous taisent l’essentiel : le récit de guerre efface l’éthique comme on essuie une ardoise pleine.
Pendant que les experts vantent les «valeurs européennes», on acclame Oleksandr Alferov, ex-bataillon Azov, qui voit en Hitler un homme cultivé et raffiné.
Les victimes d’hier sont instrumentalisées contre celles d’aujourd’hui. La mémoire devient un outil. Un outil de guerre, aussi. Alors non, ces aphorismes ne sont pas des traits d’esprit. Ce sont des avertissements. «De Platon à l’OTAN» trace une ligne droite, sans détour, de l’utopie philosophique à la technologie militaire. «D’Adam à Potsdam» retrace la chute – non pas de l’homme, mais de ses promesses.
2025 : Le chaos perpétré par l’OTAN
Quatre-vingts ans après Potsdam, le chaos succède aux promesses. En juillet 2025, à Istanbul, la troisième tentative de paix entre l’Ukraine et la Russie s’enlise, minée par le bellicisme désordonné des dirigeants européens.
Un ballet de sourds dans une salle close. On parle, on signe, on s’observe – un progrès timide, une amorce de dialogue. Mais derrière cette façade, la diplomatie européenne, discréditée et spectatrice, entretient l’illusion d’une paix imposée par la force et une coalition sans moyens ni munitions. Convient-il d’en sourire ? Peut-être, avec exaspération et fatalisme. Ce théâtre diplomatique n’existe que pour la photo. Les positions restent figées.
L’Occident s’accroche à ses fables, fantasme un «ennemi» qu’il a lui-même construit, porté par une foi arrogante et illusoire en ses «valeurs», ou par un déni obstiné des faits. Le coup d’État de Maïdan, en 2014, renverse Ianoukovytch et fracture l’Ukraine. Les accords de Minsk sont piétinés. L’expansion obsessionnelle de l’OTAN se poursuit. Le gouvernement ukrainien, noyauté par des factions extrémistes – nationalistes et néonazies – tait ces vérités documentées.
L’Occident, aveuglé par ses certitudes, finit par croire ses propres mensonges. Comprend-il au moins les causes profondes du conflit ? Lois discriminatoires, russophobie d’État, bombardements du Donbass dès 2014, trahisons de Minsk I et II, et demandes de Moscou – neutralité de l’Ukraine, reconnaissance du Donbass, fin de l’expansion de l’OTAN, protection des russophones, dénazification – toutes ignorées.
Ces exigences, ancrées dans un souci d’équilibre géopolitique, sont rejetées en bloc. La diplomatie, balayée par l’obsession atlantiste. La guerre devient inévitable. Le refus de paix se mue en doctrine.
Les naïfs s’accrochent à leurs illusions, les autres à une morale fragile – réservée aux ennemis désignés, ignorée dès qu’elle gêne le récit dominant.
L’Occident enivré : la guerre des récits
Après l’enlisement d’Istanbul, l’Occident persiste dans son aveuglement. Que feront-ils, ces élites de l’UE et de l’Occident ? Proclamées cavaliers de l’Apocalypse par les observateurs comme par les peuples, initiateurs d’une «coalition des volontaires» ? Vont-ils «lutter jusqu’au dernier Ukrainien» ? Pourquoi pas – ce n’est pas leur peau. Ruiner définitivement leurs économies, épuiser leurs sociétés pour armer l’Ukraine ? Et surtout : refusent-ils encore d’envisager la paix autrement qu’à leurs conditions, sans interroger les causes réelles du conflit ?
S’il y a cessez-leu, ce n’est qu’un répit. Juste assez de souffle pour raviver le conflit. Pensent-ils aux peuples, à leur bien-être ? Ou, même de bonne foi, s’égarent-ils dans une croisade abstraite, où l’OTAN dicte, et les peuples paient ?
En réalité, leurs certitudes s’effondrent : ces élites ont perdu la partie stratégique et morale. Alors, dans un réflexe désespéré, elles cherchent à sauver la face – quitte à tout embraser. C’est cela, le véritable «Great Reset» qu’elles préparent.
Une guerre d’images, pas d’issues
C’est diabolique – mais c’est bien ce qui se joue sous nos yeux. La guerre n’a pas besoin d’issues. Elle a besoin d’images. Et les civils, eux, ne jouent pas : ils crèvent.
Un autre théâtre d’hypocrisie tourne en boucle sur les chaînes occidentales. L’information, alignée sur les récits kieviens et atlantistes, est simplifiée à l’extrême, sous l’angle du spectaculaire. On titre que les négociateurs sont repartis après moins d’une heure. Mais on omet de dire qu’il y avait eu des entretiens préalables.
Des accords, modestes mais réels, sur des échanges de prisonniers, de civils. C’est peu ? C’est déjà beaucoup. Et il reste tant à dire sur le reste.
Une diplomatie hors-champ
La diplomatie réelle ne se joue pas en direct, sur les plateaux, commentée par des idéologues obsédés par la formule qui fera grimper l’audimat. Aujourd’hui, la paix se cherche ailleurs : en visioconférence, dans des groupes de travail discrets. C’est fragile, incertain – mais c’est un début. Je le crois.
La paix ne se décrète pas en prime time. Elle s’élabore, silencieuse, fragile – mais elle est la seule issue. Sous Biden – démocrate d’apparence, néo-conservateur de fait – la paix était taboue. Avec Trump, ce sera du deal, du pragmatisme. Business is business. Du MAGA en uniforme, pour justifier la vente d’armes. Ça rapporte, et ça redonne à l’Amérique un rôle supposément central.
Pour l’Europe, c’est de l’acharnement, de la névrose – un désastre. Au fond du trou, elle creuse encore, embourbée dans ses dénis.
L’Histoire sous drone
Et pendant ce temps, la guerre continue : en plein écran, en direct, sur les terrains comme sur les réseaux. L’Histoire ne bégaie pas. Elle se répète – différemment, mais toujours avec cynisme.
De Platon à l’OTAN : quelle ironie. Du penseur au drone. De la cité idéale aux convois de chars Leopard, alignés sous les drapeaux d’étoiles et d’hypocrisie. Imaginiez-vous, quatre-vingts ans plus tard, des chars allemands portant la croix baltique de retour aux abords de Koursk et dans le Donbass ?
Autrefois, on récitait : «D’Adam à Potsdam» – comme une litanie civilisatrice. Mais derrière le slogan brillant, les intentions bavardes et les mots creux : que reste-t-il ? La vérité mutilée.
La mémoire profanée
On nous avait promis : plus jamais ça. Mais le cynisme a la vie dure. Dans les couloirs feutrés, les anciens nazis furent recyclés comme «techniciens de la paix». Von Braun, SS notoire, bâtit la NASA. Oberländer, complice de massacres, devient ministre. Stetsko, collaborateur ukrainien, parade à Washington. Et Klarsfeld, seule, courageuse, gifle Kiesinger, stupéfiant la République fédérale d’Allemagne amnésique.
Et pendant que ces vestiges camouflés sont salués, les charniers s’ouvrent ailleurs, menaçant de nouveaux massacres. Gaza suffoque. Koursk saigne. Le Donbass brûle depuis 2014.
Mais l’émotion est sélective. La compassion, dictée par les impératifs des oligarques. L’Europe aurait pu redevenir «pensée», puissance d’équilibre. Elle s’égare. Se décrédibilise. S’emberlificote dans ses idéologies, ses prétentions, son arrogance insoutenable.
L’arrogance dérisoire
France, Allemagne, Pologne, Grande-Bretagne – chacun y va de son arsenal. La guerre est devenue spectacle. Une scène dramatique où les puissants – ceux qui se connaissent – ne saignent pas. Les civils, eux, succombent sous les bombes.
Et pendant ce temps, les BRICS tissent une autre géographie. Ils défient l’hégémonie du dollar. Relient les peuples que l’Occident veut punir pour avoir désobéi. Jean-Noël Barrot, ce soi-disant chef de la diplomatie française, agissant en bon «Young Leader», exalté, applique avec zèle l’idéologie des sanctions – et punit une économie russe… qui grimpe au rang de 4ème puissance mondiale. Mais chut ! Il ne faut pas perturber la narration officielle. Même si elle vacille : parler russe est interdit à Odessa, à Kharkov – comme être modéré l’est sur un plateau télé.
Les slogans prolifèrent : COP29, ZFE, Paquet Climat, Paquet Défense. Tout est «pour notre bien». Même le bâillon ou plutôt le masque.
La démocratie se joue désormais à huis clos, dans une langue morte, sous la lumière froide des studios et des Think tanks. Et l’on rit – ou plutôt, on grince. On appelle «mougeons» ces citoyens trop épuisés pour bêler ou roucouler. Mais qui les a plumés ? Qui les a tondus ?
Un dernier affront tellement révélateur !
À Drap, près de Nice, une autre guerre se joue – celle de la mémoire. Le boulevard Stalingrad a été effacé des cartes. Rebaptisé, sans vergogne. La vice-maire prétend que cette bataille ne mérite pas d’hommage. Que la victoire sur le nazisme n’a plus de sens.
Ainsi, on enterre les résistants une seconde fois. Non plus sous les bombes, mais sous les arrêtés municipaux. On raye une ville martyre. On efface la maison Pavlov, où, durant 58 jours de siège, une poignée de soldats de l’Armée rouge tint bon, brisant l’épine dorsale de la Wehrmacht – quand l’armée française, en 1940, céda, elle, en 41 jours.
Le révisionnisme n’a plus besoin du bruit des bottes. Il a des fonctionnaires, des élus, des conseils municipaux zélés et amnésiques. Et le souvenir de Potsdam – ce vieux serment souillé – s’efface doucement des esprits.
Conclusion : Briser l’imbroglio, rallumer l’utopie
De Potsdam à Istanbul, des promesses trahies au chaos médiatique, l’Occident s’enferre dans son propre piège. Les élites, engluées dans leurs slogans – «D’Adam à Potsdam», chimère d’ordre ; «De Platon à l’OTAN», mirage guerrier – orchestrent un chaos qui broie les peuples, de Gaza au Donbass, de Koursk à Odessa.
De l’opération Paperclip aux pourparlers sabordés d’Istanbul, des promesses rompues de Minsk à l’expansion insatiable de l’OTAN, leur amnésie morale a noyé la vérité dans un brouillard toxique.
Mais l’Histoire n’est pas leur monopole. Comme aurait pu l’écrire aujourd’hui le jeune La Boétie, revisitant notre époque : «Notre soumission nourrit la bête insidieuse». À Mouseland5, dans cette fable de Tommy Douglas, les souris élisent encore des chats qui les dévorent.
Et, pourtant, des sans-voix se dressent, tentent l’impossible, et parfois parviennent à troubler le récit. Les Gilets jaunes, malgré les récupérations et les diffamations, ont défié le conformisme.
Récemment, Thierry Laurent-Pellet6, analyste ayant vécu en Ukraine, a interpellé Jean-Noël Barrot lors d’une conférence publique à Aix-en-Provence, livrant des vérités crues sur la situation ukrainienne – ce qui lui valut d’être hué par une salle manifestement incapable d’entendre une autre réalité.
Fait troublant : la vidéo complète de cet échange, initialement diffusée, a depuis disparu du web. Il n’en subsiste qu’un court extrait, relayé dans une compilation indépendante[6]. Ce genre d’effacement laisse songeur : ce qui a bel et bien eu lieu, aux yeux de nombreux témoins, semble n’avoir jamais existé. Pourtant, nous n’avons pas rêvé.
Ils sont rares, mais ils existent : ceux qui parlent encore, qui osent, qui montrent. Ceux qui rappellent que «lucide» ne veut pas dire muet. Soyons vigilants. Traquons les faits dans les archives, les témoignages, les documents bruts – loin des plateaux aseptisés où la «modération» masque la censure, et où la vérité dérange.
Soutenons ces voix indépendantes, celles qui critiquent et analysent les récits rafistolés par des élites souvent plus cyniques et stratèges, mais jamais bienveillantes. Refusons d’être ces «mougeons» dociles, bêlant et roucoulant à tous les narratifs imposés. Puisque, comme l’écrivait Orwell : «Qui contrôle le passé contrôle l’avenir. Qui contrôle le présent contrôle le passé», seule une parole libre, éclairée et collective pourra troubler cette mascarade et raviver la promesse d’un monde humain réconcilié.
Sans cela, c’est effarant – mais la bête nous engloutira.
- La conférence de Potsdam – https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/la-conference-de-potsdam
- Paperclip : le programme secret qui a conduit des scientifiques nazis aux États-Unis https://www.nationalgeographic.fr/operation-paperclip-le-programme-secret-qui-a-conduit-des-scientifiques-nazis-aux-etats-unis-seconde-guerre-mondiale
- Wernher von Braun : un nazi à la NASA – https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/wernher-von-braun-les-v2-et-redstonehttps://www.youtube.com/watch?v=Ti8HJJUOBy4
- La gifle de Beate Klarsfeld – https://www.dailymotion.com/video/x6ehzcf – https://www.youtube.com/watch?v=abTOJm5xhNs
- Au pays des souris, Thomas Douglas – https://www.monde-diplomatique.fr/2015/01/DOUGLAS/52600
- Pellet ou l’effacement d’une vérité : Le 4 juillet 2025, vers 11h30, au Parc Jourdan à Aix-en-Provence, Thierry Laurent-Pellet, analyste ayant vécu à Kiev, a interpellé Jean-Noël Barrot sur le soutien à un régime glorifiant Stepan Bandera, provoquant huées et une réponse évasive. Initialement diffusée par les services de Barrot, cette vidéo, vue en lieux publics comme des salles de sport, est devenue virale avant de disparaître en 24-48 heures. Et tandis que l’Occident s’accroche à ses fables, cette vérité filmée, née d’un cri à Aix, s’évanouit sous nos yeux, effacée par ceux qui l’avaient brandie, preuve d’un récit trop dangereux à contempler. Censurée sur X, Odysee et ailleurs, remplacée par une séquence inversée, elle m’interpelle, m’indigne et terrifie : quels moyens – pressions légales, algorithmes ou manipulation orchestrée – ont permis cet effacement ? Le passé – et le présent – pro-russe de Pellet l’aurait-il discrédité d’office ? Ou bien la censure, plus insidieuse et audacieuse que jamais, invite-t-elle désormais toute voix dissonante à la prudence, par la seule force du silence ? Ce silence forcé résonne avec le brouillard toxique que je dénonce. https://www.youtube.com/watch ?v=AormNIr6fbM