Par Philippe Germain
Mayotte est un laboratoire en plein cœur de la crise migratoire planétaire. Un phénomène qui, de l’île jusqu’aux Comores, ennemi extérieur de la France bien identifié, donne à voir une crise migratoire où se heurtent la fragilité de l’État républicain et l’implacable pression démographique.
Le dernier texte, la loi de programmation pour Mayotte, livre au pays réel l’histoire d’un échec qui, sous des airs de fermeté, dissimule une réalité tragique. Contrairement à la loi sur la rétention des étrangers, qui fut sévèrement retoquée par le Conseil constitutionnel, la loi de programmation pour Mayotte a traversé les débats à peine modifiée par quelques ajustements cosmétiques : un durcissement des conditions d’accès à la nationalité, la facilitation de certaines expulsions et un démantèlement temporaire de bidonvilles. Mais cette loi est un leurre que la république en faillite a créé pour donner l’illusion qu’elle agit, alors qu’elle reporte le problème.
Ce que la république refuse de comprendre, c’est l’affreuse réalité de l’immigration de masse, qui échappe à la compréhension de ceux qui ne la vivent pas. Plus de la moitié de la population est désormais composée d’étrangers. Mayotte est ainsi devenue une métaphore de ce que la France métropolitaine pourrait devenir dans quelques décennies.
Et pourtant, cette réalité est masquée par le pays légal, qui prétend maintenir un « État de droit » alors que le régime républicain est aux abois, où son administration est paralysée. Plus de 100 000 demandes de titres de séjour, dont le traitement est devenu une chimère, l’inviolabilité du domicile qui protège les clandestins vivant dans les bidonvilles, et contrairement à la répression sur les Gilets jaunes des Français de souche, les forces de l’ordre sont impuissantes face à des personnes en situation irrégulière : tout cela brosse le tableau de l’impuissance républicaine absolue. Dans ce département de la plus grande France, le droit est celui des illégaux.
Les zodiacs de la gendarmerie, impuissants face aux vagues des kwassa-kwassa, sont symboliques d’une république qui ne parvient pas à défendre les frontières de la France. Et ce ne sont pas les Comores qui aideront à arrêter ce flot de migrants puisqu’ils laissent filer les départs, ni les associations de collaborateurs qui soutiennent les demandeurs d’asile. Les fausses identités, les paternités frauduleuses, les accouchements clandestins produisent des Français de papier, nourrissant l’idéologie du camp du bien, avec de surcroît la complicité des défaitistes sautant comme des cabris en criant que la France est foutue.
Enfin, depuis le cyclone Chido, l’opportunisme des passeurs a redoublé, dans un territoire outre-mer abandonné à nos ennemis extérieurs. La loi sert de façade à la république, perçue en ruines par une frange de plus en plus large du pays réel métropolitain. La vérité, c’est que Mayotte est un territoire dont les services publics, écrasés sous le poids d’une pression démographique insoutenable, ne peuvent plus fonctionner. L’hôpital, les écoles, les centres de santé, tout est à bout de souffle. Et les technocrates qui prétendent résoudre le problème par une loi, là où il faudrait de l’action, trompent les patriotes soucieux de la survie de la France en Indopacifique.
Mayotte est un laboratoire de ce que pourra être à une échelle plus grande, la France de demain. Un avant-goût de ce qui nous attend, si nous continuons de nous focaliser sur l’Europe et ne faisons pas face à la réalité de la crise migratoire. Cette loi va déplacer la crise migratoire vers d’autres régions. D’abord, la Réunion et bientôt la métropole. À commencer par Marseille ou la communauté comorienne est déjà en position d’arbitrer les prochaines municipales ! Le combat migratoire se mène d’abord à Mayotte.
https://www.actionfrancaise.net/2025/08/26/combat-royaliste-88/