(chronique à lire dans Causeur de septembre)
Septembre sera orageux. La macronie n’a ni frein, ni marche arrière. Répondant à ceux qui réclament son départ, Emmanuel Macron a déclaré le 5 juillet, cabré comme un toréador, face à des jeunes de son mouvement : « Ensemble on ne lâchera rien, rien, rien ! ». Il a juré être là « dans cinq ans, dans dix ans ! ». Aurore Bergé a enfoncé le clou le 22 juillet : « Le macronisme ne s’arrêtera pas. Ni aujourd’hui, dans deux ans, ni après ». Cette ministre a délégué, le 9 juillet, la censure des trop libres réseaux sociaux à des associations militantes qui seront liées à l’Arcom, dont SOS Racisme et la Licra. Les deux dénonciateurs s’étaient joints en 2016 à une plainte du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) pour poursuivre Georges Bensoussan, historien de la Shoa, coupable d’avoir nommé la haine anti-juive dans la culture islamique. La pensée obligée reste, avec la fabrique de la peur, les armes du pouvoir en sursis.
A vouloir combattre le populisme, c’est-à-dire la voix inquiète du bon sens, le chef de l’Etat a rompu avec ces Français qu’il déteste. Il poursuit une fuite en avant ubuesque, indifférent aux angoisses du peuple enraciné qui subit une immigration maghrébine et africaine inassimilable par le nombre et la culture. La vision mondialiste de Macron le rapproche de Jean-Luc Mélenchon. A ceci près que ce dernier assume son projet universaliste d’un nouveau peuple « créolisé », islamisé en réalité. Dominique de Villepin est également prêt à soutenir cette contre-colonisation. A Séville, le 30 juin, répondant à une critique du président colombien Gustavo Petro, Macron a déclaré, se mettant dans le lot : « Nous avons des hommes politiques en Europe qui ne sont pas obsédés par l’immigration et qui luttent avec acharnement contre l’extrême droite ».
La lutte contre l’extrême droite, ficelle stalinienne reprise par le mélenchonisme et le macronisme, est une déclaration de guerre aux indociles. L’indigente pensée progressiste reproche aux « #gueux » (Alexandre Jardin) de ne pas se laisser exproprier de leur patrie et de leur souveraineté. Commentant le rejet, par le Conseil constitutionnel, de différentes lois récentes enfin ouvertes au réalisme, le constitutionnaliste Dominique Rousseau a admis (JDD, 10 août) : « Le Conseil constitutionnel (…) est ce qu’il doit être : un rempart contre l’extrême droite et la droite extrême ». La tyrannie oligarchique ne voit rien du scandale démocratique constitué par des juges non élus et politisés qui entravent la révolution populiste, bête noire des idéologues. Comment, dans ce contexte illibéral, ne pas comprendre la juste révolte des parias ?
« Pour être libre, il faut être craint. Pour être craint, il faut être puissant », a dit le président, le 14 juillet, en menaçant la Russie. Mais le pouvoir est aussi faible devant l’Algérie que devant les enfants-soldats des cités qui veulent « casser la France » (Le Figaro, 23 août). Macron s’est fait féliciter par Ghazi Hamad, porte-parole du Hamas nazislamiste, pour sa reconnaissance d’un Etat palestinien. 1500 Gazaouis ont déjà été accueillis, avec les encouragements de Cour nationale du droit d’asile. Parmi eux : Nour Atallah. L’étudiante avait été accueillie à Sciences Po Lille, jusqu’à ce que les autorités découvrent qu’elle appelait à tuer les juifs en citant Hitler. L’extrême gauche soutient cette substitution de population, dont les Français indigènes sont les victimes. Leur révolte ne peut se laisser récupérer par LFI, notamment le 10 septembre.
Mes interventions de lundi sur Europe 1 (13h15-14H30 ) et CNews (15h-16h)
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