
L’affaire mettant aux prises les deux caciques du Parti Socialiste, Luc Boussy et Pierre Jouvet, d’un côté et deux caciques de la presse nationale, Patrick Cohen et Thomas Legrand de l’autre, n’apporte rien de plus que ce qui se savait déjà, à savoir que la presse roule pour ses donneurs de subsides : les gauchistes. Là, ils sont juste pris la main dans le sac, tellement sûrs de la supériorité de leurs idées, où suffisamment bêtes pour ne pas se méfier, qu’ils tiennent des propos indignes de la déontologie journalistique, en public, sans filtre, sans gêne, sans honte. Tellement sans honte que Cohen menace de porter plainte pour vol de conversation privée… en public. Sachant que le journalisme consiste souvent, justement à voler des images et des sons en caméra cachée, c’est assez drôle. Mais quand c’est lui, c’est pas pareil, vous comprenez bien, il est de gauche.
Thomas Legrand, de Libération, ce journal qui, souvenez vous, affichait à sa une, « Faites ce que vous voulez mais votez Macron », intimant ainsi l’ordre de voter, de penser, comme lui… pour quel résultat ? La ruine et un président tombé à 15 % dans les sondages. On se demande qui sont encore ces 15 % ? Mais Libération n’était pas le seul. Une recension des unes de magazines de l’époque avait mis en évidence l’omniprésence du candidat Macron sur les couvertures, au mépris du plus élémentaire pluralisme et c’était la première fois, à ce point, dans l’histoire des présidentielles de la Vième République. Avant, il y avait à peu près à égalité Chirac et Mitterrand, Hollande et Sarkozy. En 2017 et en 2022, il n’y avait plus que Macron tout seul, sans que personne ne trouve à redire. Depuis, la presse reçoit des subventions faramineuses et la très grande majorité des titres de la presse papier, y compris régionaux, ne sombre pas grâce à ces subventions et à d’autres déguisées, comme les annonces légales.
Ce qui explique que cette presse soit aux ordres. Elle a relayé, pendant le Covid, toute la nécessité d’un « Nous sommes en guerre », d’un « Quoi qu’il en coûte », elle a diffusé des taux d’efficacité des vaccins au centième près, alors qu’elle n’en savait rien, annoncé des millions de morts de non-vaccinés, elle n’en savait rien non plus, colporté la fable du pangolin, elle n’en savait rien encore. Pendant la guerre en Ukraine, elle a raconté l’efficacité des sanctions économiques européennes, les cancers de Poutine, son manque de munitions à court, moyen et long terme, sa propension à fabriquer des armes avec des pièces de machine à laver, ou de recycler de vieux chars de la seconde guerre mondiale… tout était faux. Mais encore, elle relaie la fable carbone, répétant que l’Europe, seule au monde à arrêter les moteurs thermiques, va changer le climat de 2100… et on en passe. Et si on n’est pas d’accord, c’est du « complotisme ». Le pire est que des gens croient encore cette presse, c’est à la fois surprenant et incompréhensible.
Pour en revenir au PS, voici un parti qui représente tellement peu qu’on ne donne même plus son score. Seule l’alliance PS/EELV/PCF arriverait à 16,5%. Et pourtant, ce PS tient le Conseil Constitutionnel avec Ferrand, le perchoir, Braun-Pivet fut socialiste, la Cour des Comptes avec Moscovici, peut compter sur des relais « compréhensifs » dans quasiment tous les organes de presse écrite et parlée, ce qui fait beaucoup pour ce qu’on peut dorénavant considérer comme un tout petit parti dont peu de monde connaît le Premier Secrétaire, Olivier Faure… et qui se présente encore comme « un parti de gouvernement »… l’histoire de la grenouille voulant se faire aussi grosse que le bœuf.
Au RPF, nous demandons une liquidation générale du système : les entreprises de presse sont des entreprises comme les autres. Plus de subventions, plus de nominations, plus d’ARCOM, plus rien. En cas de fausse information ou de diffamation, il y a la loi, comme pour toutes les autres entreprises. Alors bien sûr, en cas d’élections, des titres prendront fait et cause pour les candidats, mais au moins, pour plusieurs candidats et si d’aventure, tous les titres soutenaient le même candidat, ce qui est peu probable et que ce soit comme maintenant, au moins, ça ne nous coûterait rien. Aux Etats-Unis, la presse et privée et les élections se tiennent… donc c’est possible. Il y a ce mal bien français de vouloir trouver de fausses bonnes raisons à ce que l’Etat intervienne sur tout en permanence et surtout paye des gens pour intervenir sur tout, jusque dans les quotidiens intimes des Français : ne mangez pas trop gras, salé, sucré, faites au moins une demi-heure d’exercice physique par jour, l’été faites boire les mamies, en cas de canicule, réfugiez vous dans les endroits climatisés, mangez cinq fruits et légumes par jour… de quoi je me mêle ?