Il y a quelques jours, nous avons proposé à nos lecteurs ces deux éditos, qui vont paraître visionnaires ce jour, après la mascarade à laquelle nous avons assisté cet après-midi.
Même si nous aurions souhaité avoir tort, il était tellement évident que les choses allaient se terminer ainsi. Lecornu, et donc Macron, sont allés jusqu’à se renier, jusqu’à abandonner la réforme des retraites au sujet de laquelle ils ont raconté aux Français qu’elle était vitale pour le pays, pour laquelle des centaines de manifestations, souvent violentes, ont eu lieu, et pour laquelle Borne a utilisé le 49-3 pour passer en force.
Rappelons que cette réforme, qui devait nous faire économiser 10 milliards d’euros, était exigée par l’Union européenne comme condition pour la France pour toucher les 40 milliards promis par Bruxelles, alors que nous avions cotisé 80 milliards pour ce fonds européen, et n’oublions pas qu’en une journée, Sarah Knafo a proposé un plan qui permettait de mettre fin à quelques dépenses nuisibles et inutiles qui auraient fait économiser aux Français 65 milliards.
Nous avons donc assisté ce jour à toutes les trahisons de nos politicards. D’abord bien sûr celle de Macron, Lecornu et tous les soutiens de la présidence, qui, à l’image de Borne, se sont reniés sur les retraites pour sauver leur gamelle et priver les Français de nouvelles élections.
Nous avons assisté à la trahison des socialistes, qui passent leur temps à dénoncer le macronisme et à sauver ce parti de la censure dont rêvent les Français, et faisant chanter le régime sur les retraites, quand ils vont accepter de nouveaux impôts et de nouvelles taxes qui vont encore frapper les Français.
La trahison des socialistes rend bien service aux communistes, aux écologistes et aux LFI, qui peuvent ainsi se permettre de censurer le gouvernement, et donc se donner à bon compte un rôle d’opposants, parce que tout simplement il n’y a aucun risque, selon eux, pour que le gouvernement tombe. S’il y avait eu censure, et élections donnant la victoire au RN au premier tour, nous aurions vu la même escroquerie qu’au mois de juillet 2024, avec une alliance de toute la caste politicienne, de Mélenchon à Retailleau, en passant par Macron, pour « barrer la route » au RN.
Mais la plus grosse trahison vient bien sûr des députés LR et principalement de Laurent Wauquiez. Rappelons que ce dernier, humilié lors d’une primaire contre Bruno Retailleau où il n’a pas dépassé les 30 %, rêve de se refaire une santé en savonnant la planche de l’ancien ministre de l’Intérieur. Premier coup de canif, il a soutenu la participation des LR au gouvernement, et multiplié les piques contre Bruno Retailleau, jugé coupable de la première démission de Lecornu. Puis il a poussé ses hommes, dont Vincent Jeanbrun, à bafouer l’autorité du chef, en rentrant au gouvernement, avec 5 autres LR.
Enfin, alors que le bureau politique de LR avait décidé que la ligne rouge, pour le parti, serait la remise en cause de la réforme des retraites, que ce parti avait soutenu bec et ongles, Wauquiez, qui paraît parler au nom des députés LR, refuse de censurer un gouvernement qui se livre au PS pour rester en place. Ce faisant, il saborde son parti, en acceptant le reniement de Lecornu, son abandon de la réforme des retraites et sa ministre de la Transition écologique anti-nucléaire, l’ineffable Monique Barbut. C’est une trahison délibérée de la part de Wauquiez, qui met Retailleau au pied du mur. Soit il avale son chapeau, et se grille à jamais pour la présidentielle, soit il créé le schisme, il exclut de LR tous les députés félons, et appelle le groupe à voter la censure, ce qui peut changer la donne.
Remarquons par ailleurs que le thème de l’immigration n’a absolument pas été abordé lors du discours de Lecornu, ce qui en dit long sur l’abandon de la France et de nos compatriotes de la part d’une caste qui, excepté le RN, ne pense qu’à sauver sa peau en muselant la parole des Français.
Nous avons donc au pouvoir les macronistes qui ont réussi la synthèse, comme on disait dans les congrès socialistes, entre les collabos socialauds et les traîtres LR, dont la caricature est le tristement célèbre Vincent Jeanbrun, qu’Éric Zemmour avait pulvérisé dans un débat inoubliable, disant à son interlocuteur du soir, symbole de tous les renoncements des LR, ses quatre vérités.
Normalement, le RN et les LFI ont déposé deux motions de censure que, pour l’instant, eux seuls paraissent vouloir voter. Elles seront normalement examinées ce jeudi et soumises au vote des députés.
Reste que dans cette ambiance de coups tordus et des trahisons permanentes, on n’a pas encore tout vu, et que d’ici 48 heures, il peut encore se passer bien des choses, notamment au sein d’un PS divisé et de LR au bord de la scission.
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