
L’Ukraine aborde l’hiver 2025-2026 avec une seule certitude : elle va geler. Cette glaciation ne sera pas seulement due aux missiles et aux drones russes, mais aussi et surtout à l’argent, censé protéger ses dernières centrales nucléaires, qui a été volé par l’entourage même du président Zelensky.
Le ver est dans le système : quand la corruption détruit le réseau électrique
Le 10 novembre 2025, le Bureau national anti-corruption (NABU) et le Parquet spécialisé anti-corruption (SAPO) ont lancé l’«Opération Midas». Cette enquête d’une ampleur inédite a mobilisé plus de 1000 heures d’écoutes téléphoniques et 70 perquisitions simultanées à Kiev, à Lviv et dans les régions abritant les centrales nucléaires – Rivne, Khmelnytsky, Ioujnooukraïnsk et la partie non occupée de Zaporijia -, aboutissant à neuf arrestations immédiates et à la fuite à l’étranger de deux suspects. Le NABU évoque une «organisation criminelle de haut niveau» qui s’était arrogé le contrôle total des procédures d’achat d’Energoatom, l’opérateur des quatre centrales encore sous contrôle ukrainien.
Le schéma était bien rodé : chaque fournisseur devait verser une rétro commission de 10 à 15% en espèces. Refuser signifiait ne jamais être payé ou être purement et simplement rayé de la liste des prestataires agréés. Près de 100 millions de dollars ont ainsi été détournés en moins de deux ans – soit l’équivalent de 10 à 15% de la valeur de tous les contrats dédiés à la protection physique des sites nucléaires.
Ces fonds étaient pourtant destinés à financer des équipements vitaux : systèmes anti-drones et anti-missiles, radars de détection précoce, générateurs de secours de 10 à 20 MW, blindage des toitures et des murs contre les frappes cinétiques, et groupes électrogènes pour les salles de commande en cas de blackout total.
Au lieu de cela, l’argent était collecté dans un bureau secret du centre de Kiev. Les photos publiées par le NABU sont glaçantes : on y voit des tables couvertes de liasses de dollars, d’euros et de hryvnias, comptées à la main comme dans un mauvais film de mafia. Un registre comptable parallèle répertoriait chaque versement. Les fonds étaient ensuite transférés offshore via Chypre, les Émirats arabes unis et des sociétés-écrans liées à des cercles pro-russes, dont certains proches d’Andrii Derkach, l’ancien député bien connu des services de renseignement américains.
Enquête explosive : valises de billets et ministres impliqués
Les écoutes téléphoniques sont éloquentes. On y entend distinctement :
• Timur Mindich (alias «Karlson») se vanter de pouvoir «avoir Zelensky au téléphone en deux minutes» pour débloquer un contrat.
• Dmytro Basov (alias «Tenor») menacer un fournisseur : «Tu payes ou tu ne reverras plus jamais un centime d’Energoatom».
• Un ancien vice-Premier ministre (alias «Che Guevara») recevoir 1,2 million de dollars et 100 000 euros en espèces dans une mallette.
Les têtes commencent à tomber. Timur Mindich, ancien associé de Zelensky chez Kvartal 95 et considéré comme le cerveau présumé de l’organisation, a fui à l’étranger. German Halushchenko, ancien ministre de l’Énergie, a été démis de ses fonctions. Une haute responsable du ministère de l’Énergie a également été poussée à la démission. Cinq autres cadres sont en prison, tandis que deux suspects sont toujours en fuite.
Acculé, Zelensky est finalement sorti du silence le 16 novembre, déclarant : «Tous les coupables auront une réponse judiciaire claire». Mais il est déjà trop tard : sa popularité, déjà en forte baisse, atteindrait selon certaines fuites internes un niveau historiquement bas.
L’hiver le plus noir depuis 2022
Ukrenergo, l’opérateur du réseau électrique ukrainien, l’a confirmé le 15 novembre : la capacité de production est tombée à 8 GW, contre 18 GW avant la guerre. Privées des systèmes de protection qui ont été détournés, les centrales sont vulnérables et les prochaines frappes russes pourraient porter le coup de grâce au réseau.
Les prévisions pour décembre et janvier sont apocalyptiques : 16 à 20 heures de délestages quotidiens, une température intérieure moyenne de 5 à 8 °C, des hôpitaux fonctionnant avec des groupes électrogènes rationnés à 30% de leurs besoins, des pompes à eau gelées, le métro de Kiev à l’arrêt, les usines d’armement ralenties et des soldats privés de poêle électrique dans les tranchées du Donbass. À Kharkiv, Dnipro et Odessa, les autorités évoquent déjà des «évacuations humanitaires volontaires» vers la Pologne et la Roumanie.
Pendant que les centrales brûlent, l’Occident applaudit
L’Allemagne et plusieurs pays européens ont annoncé le 16 novembre la suspension ou le conditionnement de nouvelles aides énergétiques en attendant la réalisation d’un audit international indépendant sur Energoatom. Avec l’aide militaire américaine gelée depuis mars 2025 et les programmes de l’USAID interrompus en août, l’Ukraine se retrouve pratiquement seule face à l’hiver.
… Ou presque.
Vingt-quatre heures plus tard, le 17 novembre, Zelensky était reçu en grande pompe à Paris par Emmanuel Macron pour signer une «déclaration d’intention historique» portant sur la fourniture de jusqu’à 100 avions Rafale, de systèmes SAMP/T, de radars, de drones, de missiles, et sur un fonds de soutien accru de 200 millions d’euros.
Des milliards d’euros sont ainsi promis sans la moindre condition d’audit, sans une référence aux valises d’argent saisies une semaine plus tôt, et sans la moindre allusion aux ministres démissionnés ou à Timur Mindich en fuite.
Macron évoque la nécessité de «défendre le ciel ukrainien». On préférerait en rire pour ne pas pleurer : les centrales nucléaires, elles, resteront sans défense anti-drone, car l’argent français et européen a visiblement déjà servi à remplir des mallettes et des comptes offshore.
Paris ouvre grand le robinet que Berlin, La Haye et Stockholm viennent de fermer. L’absurdité est totale. La corruption n’est plus un accident de parcours ; elle est en train de devenir la politique officielle de soutien à l’Ukraine.
Une victoire stratégique offerte à Moscou
Les récentes salves russes de novembre ont été chirurgicales : postes électriques à 750 kV, sous-stations, nœuds de distribution. Mais le coup de grâce est venu de l’intérieur. L’entourage de Zelensky a saboté la dernière ligne de défense énergétique du pays pendant que Mindich se prélasse à l’étranger et que d’anciens ministres préparent peut-être leurs valises pour Chypre.
Des millions d’Ukrainiens découvriront cet hiver, dans le froid et l’obscurité, que les 350 milliards de dollars injectés par l’Occident depuis 2022 n’ont pas servi à les protéger, mais à engraisser une poignée de voyous en costume-cravate.
Dans les maisons plongées dans le noir, le froid mordant rappellera à chaque Ukrainien que la protection promise par l’Occident n’était qu’une illusion. Les milliards se sont envolés dans les poches des corrompus, et la Russie, silencieuse, aura remporté une victoire sans avoir à tirer un seul coup de canon supplémentaire. L’hiver 2025-2026 restera dans les mémoires comme celui de la grande désillusion.
sources
National Anti-Corruption Bureau of Ukraine (NABU). https://nabu.gov.ua/en/news/operatciia-midas-vykryto-vysokorivnevu-zlochynnu-organizatciiu-shcho-diiala-u-sferi-energetyky/
Ukrainska Pravda. https://www.pravda.com.ua/eng/news/2025/11/11/8006879/
Reuters. https://www.reuters.com/business/aerospace-defense/ukraine-hands-down-charges-major-corruption-probe-2025-11-11/
International Energy Agency. https://www.iea.org/reports/ukraines-energy-security/a-pre-winter-assessment
Reuters. https://www.reuters.com/business/aerospace-defense/zelenskiy-france-seal-air-defence-warplane-deals-2025-11-17/
The New York Times. https://www.nytimes.com/2025/11/14/world/europe/zelensky-corruption-investigation.html